Le Maroc continue de développer et d'élargir le champ des réformes démocratiques et d¹harmoniser graduellement l'ensemble du régime juridique et institutionnel de protection des droits de l¹Homme aux conventions internationales y afférentes et au droit humanitaire international, a déclaré samedi à Paris le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), Driss Benzekri, lors de la séance de clôture du 3e congrès mondial contre la peine de mort organisé du 1er au 3 février dans la capitale française. Après avoir remercié l¹association «Ensemble contre la peine de mort» d¹avoir associé le Maroc à ce congrès en tenant, au siège du CCDH à Rabat, la conférence de presse d¹annonce de ce forum, D. Benzekri a indiqué que «l¹approbation royale des recommandations de l¹Instance Equité et Réconciliation, contenues dans le rapport rendu public en novembre 2005, a mis en branle un nouveau processus de consolidation des réformes démocratiques» au Royaume.
Il a fait remarquer que les études et les procédures requises pour l'interdiction de la peine capitale ont été engagées pour adapter les législations nationales à celle internationale, et que le processus de réforme de la législation pénale, actuellement en cours au sein du ministère de la Justice, est à un stade très avancé.
D. Benzekri a formulé le voeu que ce travail soit finalisé au Parlement avant la fin de l¹actuelle législature.
Jointe par Al Bayane, Nouzha Skalli, qui représentait le PPS à ce grand forum, a manifesté sa grande satisfaction sur l'attitude du Maroc qui sera «le 100e pays à abolir la peine de mort, conformément au v¦u des organisateurs qui espèrent que le centième pays appartienne à la zone Afrique du Nord-Moyen Orient».
«C'est par une explosion de joie» que l¹annonce faite par Driss Benzekri a été accueillie, poursuit la dirigeante du PPS. «Le Maroc a été ovationné de manière prolongée et Robert Badinter, dans son intervention finale, a émis pleins d'éloges sur la manière avec laquelle le Maroc développe les questions des droits de l'homme.
Signalons que les quatre derniers pays à avoir aboli la peine capitale sont le Sénégal, le Mexique, les Philippines et le Libéria.
Organisé par l'association «Ensemble contre la peine de mort», sous le haut patronage du président français Jacques Chirac et de la chancelière allemande Angela Merkel, le 3e congrès mondial contre la peine de mort a accueilli, trois jours durant, plusieurs centaines de personnes, défenseurs des droits de l¹Homme, juristes, universitaires et diplomates venues du monde entier.
Le Congrès de Paris a notamment pour objectifs d¹inciter de nouveaux Etats à abolir la peine de mort et à ratifier les instruments internationaux et régionaux y afférents, à renforcer l¹efficacité de la diplomatie au service de l¹interdiction de ce châtiment et à développer la coalition mondiale et les coalitions régionales et nationales contre la peine de mort.