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Derniers chiffres officiels

113 condamnés à mort attendent leur exécution dans les "couloirs de la mort" au Maroc (2014)
En 2012, 6 peines de mort ont été prononcées au Maroc et 10 en 2013.

Une situation en totale contradiction avec :

  • - les engagements pris par le Maroc avec les instances de droits de l'Homme,
  • - les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER)
  • - la nouvelle constitution qui se réfère au droit à la vie et au droit international.

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Nouvelle constitution marocaine

EXTRAITS

Article 20 : “ Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droi t”.

Article 22 : “ Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. (...) ”

Abolition !

Le Maroc sera-t-il le second pays arabe (après Djibouti) à abolir la peine de mort? Le royaume pratique depuis 1993 (date de la dernière exécution) un moratoire de fait.
Le débat
est lancé. Juristes, syndicats et partis politiques sont interpellés. Les associations plus que jamais mobilisées.
Le Maroc renforcera-t-il encore son image de pays soucieux des droits de l'homme en abolissant définitivement la peine de mort ?
liste des articles -

ACTU

L'Afrique en marche vers l'abolition. Le Burundi et le Togo abolissent. Le Kenya commue toutes les condamnations à mort (4000). Le Gabon a définitivement aboli la peine de mort (loi votée en février 2011), suivi du Bénin (en août 2011).

Ailleurs : Les élus du Sénat et de la Chambre des représentants du Maryland (Est des Etats-Unis) devraient voter dans les prochains jours une proposition de loi visant à abolir la peine de mort(fév/mars 2013) 

En Tunisie, bien qu'ayant signé le 20 décembre 2012, avec 109 autres Etats, le moratoire des Nations Unies sur l'application de la peine de mort, la Tunisie continue à condamner à mort. En février 2013, le 12 fév 2013, la chambre criminel de la cour d'appel de Sousse condamnait le tueur en série Kamel Lahouel.

En Algérie, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDDH) reçoit en nov. 2011 le feu vert de la présidence de la République pour entamer un programme national devant aboutir à l'abolition de la peine de mort dans la législation algérienne. Mais pourquoi cette proposition de référendum ?
Au Maroc, le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'IER dont l'abolition de la peine de mort. Un Collectif d'ONG appelait en mai 2011 le gouvernement à adopter l'abolition de la peine de mort et à l'inscrire dans la constitution. La Coalition mondiale contre la peine de mort a tenu son assemblée générale du 24 au 26 juin 2011 à Rabat.Le texte intégral de la réforme de la constitution proposée.
Art. 20 : "Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit".
 

- Le Réseau des parlementaires abolitionnistes ont annoncé officiellement, le 4/04/13 lors d'une rencontre avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, leur participation au 5ème Congrès mondial contre la peine de mort  organisé par ECPM à Madrid du 12 au 15 juin 2013.  

Mai 2014 : Les détenus franco-marocains emprisonnés au Maroc ne sont plus transférés en France en raison de la suspension des accords de coopération judiciaires entre les deux pays. Ils envisagent de recourir à la grève de la faim pour être entendus. Parmi eux, plusieurs se disent victimes de tortures. Le Maroc semble craindre pleuvoir les plaintes pour torture, après l'affaire des plaintes contre le chef de la DGST Abdellatif Hammouchi

- La peine de mort en 2012 : la carte du monde

3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 18:53
La Coalition mondiale contre la peine de mort a choisi le Maroc pour lancer un moratoire universel contre la peine capitale, en perspective à la journée mondiale contre cette peine, célébrée le 10 octobre a constaté APA à Rabat.

Lors d’une conférence de presse tenue à Rabat, un appel à un moratoire universel sur les exécutions a été lancé par la Coalition mondiale contre la peine de mort.

La Coalition présentera à l’Assemblée générale des Nations unies une pétition signée par plus de cinq millions de personnes à travers le monde entier appelant à un moratoire sur les exécutions et à l’abolition de la peine de mort.

Odile Sidem-Poulain, ancienne secrétaire générale de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l’Homme a précisé que le choix du Maroc vient en considération de « plusieurs signes encourageants ».

La campagne internationale a pour but d’appeler les Etats à adopter au niveau des Nations Unies une résolution pour un moratoire universel sur les exécutions de la peine de mort.

Quatre autres conférences de presse sont prévues durant le mois d’octobre à Porto Rico, Kinshasa, Lisbonne et New York pour inviter les pays à voter en faveur de la résolution qui sera soumise à la 62 ème Assemblée générale de l’ONU.

Plusieurs ONG marocaines agissent pour l’abolition de la peine de mort toujours en vigueur au Maroc malgré la suspension d’exécution dont la dernière remonte à 1993 contre un commissaire de police inculpé de viols de plusieurs victimes.

La population carcérale marocaine compte 129 condamnés à mort dont quatre femmes.

A ce jour, 131 pays ont aboli la peine capitale ou ont renoncé à l’appliquer.

Selon les chiffres de l’ONU, 1591 prisonniers ont été exécutés en 2006 notamment en Chine, aux Etats unis, en Iran, en Irak et au Pakistan.

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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 00:07

RABAT (MAP) - Un appel à un moratoire universel sur les exécutions a été lancé par la Coalition mondiale contre la peine de mort, lors d'une conférence de presse, tenue mardi soir à Rabat, à l'occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, célébrée le 10 octobre de chaque année.

La Coalition mondiale contre la peine de mort présentera, à cet effet, à l'Assemblée générale des Nations unies une pétition signée par plus de cinq millions de personnes dans le monde appelant à un moratoire sur les exécutions et à l'abolition de la peine capitale.

Compte tenu de ""plusieurs signes encourageants"", le Maroc a été choisi pour lancer cette campagne internationale appelant les Etats à voter pour l'adoption par l'Assemblée générale de l'Onu d'une résolution pour un moratoire universel sur les exécutions de la peine de mort ou à s'abstenir, a indiqué Mme Odile Sidem-Poulain, avocate et ancienne secrétaire générale de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme.


Le Maroc, a-t-elle ajouté, est en mesure de jouer ""un rôle de leader dans la région du Maghreb"" dans ce domaine, car le pays compte plusieurs ONG, qui mènent une action de sensibilisation contre la peine de mort. Des déclarations de certains responsables vont également dans le même sens, a-t-elle dit.

Pour sa part, M. Abderrahim Jamaï, secrétaire général de l'Observatoire marocain des Prisons a rappelé que la peine de mort est toujours en vigueur au Maroc, notant avec satisfaction que la dernière exécution remonte à 1993 et ce malgré le fait que jusqu'à la fin de 2006 l'on comptait 129 condamnés à mort dont quatre femmes.

C'est pourquoi, a-t-il dit, il est nécessaire pour la Coalition marocaine contre la peine de mort de poursuivre le combat pour l'abolition de la peine de mort et la révision dans ce sens du code pénal marocain.

Le même appel a été lancé par Mme Amina Bouayache, vice-présidente de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme et Présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme, selon laquelle la peine de mort est en contradiction avec la dignité et la liberté de l'être humain. C'est pourquoi, a-t-elle dit, il ne faut pas confondre justice et vengeance que représente la peine de mort et ce dans le but de préserver les droits des citoyens.

Elle a appelé aussi les pays arabes à placer le respect des droits humains au centre de leurs préoccupations et à se prononcer en faveur de l'abolition de la peine de mort, car il s'agit d'une peine inutile qui n'a jamais réussi à protéger la société de ses éléments les plus dangereux et à les dissuader de commettre des crimes.

De leur côté, MM. Abdelilah Benabdesslam, Coordinateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort et Ali Al Dailami, Coordinateur de la Coalition arabe contre la peine de mort et de la Coalition yéménite contre la peine de mort ont rappelé les difficultés auxquelles sont confrontés les abolitionnistes de la peine de mort dans les pays arabes.

Pour sa part, Mme Antoinette Chahine, ancienne condamnée à mort au Liban a livré un témoignage sur ses journées interminables dans le couloir de la mort, notant que son exécution par erreur a été évitée de justesse.

A ce jour, 131 pays ont aboli la peine capitale ou ont renoncé à l'appliquer.

Selon la Coalition mondiale contre la peine de mort, 1591 prisonniers ont été exécutés l'année dernière en particulier en Chine, aux Etats unis, en Iran, en Irak et au Pakistan.

Après cette rencontre de Rabat, organisée en collaboration avec la Coalition marocaine contre la peine de mort, quatre autres conférences de presse sont prévues durant le mois d'octobre à Porto Rico, Kinshasa, Lisbonne et New York pour inviter les pays à voter en faveur de la résolution qui sera soumise à la 62-ème Assemblée générale de l'ONU.

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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 10:32
LIBREVILLE (AFP) — L'Afrique tend, comme le reste du monde, à abolir la peine capitale, dans les textes ou dans les faits, mais des pays y exécutent encore des condamnés à mort de façon expéditive et parfois secrète.

Le Gabon vient de rejoindre le groupe des pays africains qui ont décidé l'abolition. Lorsque son Parlement aura entériné la décision adoptée le 14 septembre en Conseil des ministres, il deviendra le 15e pays africain à avoir renoncé à la punition capitale, selon Amnesty International.

En juillet 2007, le Rwanda avait, lui aussi, aboli la peine de de mort.

Le premier à l'avoir fait fut le Cap Vert, en 1981, suivi en 1992 d'un autre pays lusophone, l'Angola.

Du Sénégal au Liberia et à la Côte d'Ivoire, de l'Afrique du Sud au Mozambique et à Djibouti, le courant abolitionniste n'est pas marqué par des localisations géographiques. Chaque pays a ses raisons.

Ce sont parfois les changements radicaux de régime. Ainsi l'Afrique du Sud, où la peine capitale est abolie en juin 1995, un an après l'élection de Nelson Mandela.

Sous l'apartheid, 1.109 personnes furent exécutées de 1980 à 1989, selon le Centre pour l'étude de la violence et la Réconciliation.

Dans le cas de Kigali, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), mis en place par l'ONU, exigeait l'abolition avant d'accepter de transférer à la justice rwandaise des personnes accusées de génocide.

On constate un fort mouvement abolitionniste dans les faits, plus que dans les textes. Ainsi une vingtaine de pays, où la peine capitale est théoriquement toujours en vigueur, n'ont plus "tué légalement" des condamnés depuis dix ans, voire vingt ans.

Au Maroc, les tribunaux prononcent encore des condamnations à la peine capitale, dans les crimes de droit commun et ceux liés au terrorisme. Mais la dernière exécution, celle d'un commissaire de police condamné pour de multiples viols de femmes, remonte à 1994.

Certains pays n'appliquent plus la peine de mort depuis plus de 20 ans: Mali, Guinée, Burkina Faso, Mauritanie, Cameroun, Congo, Centrafrique Madagascar, Kenya...

Les pays secoués par des rébellions maintiennent la peine capitale. Mais en République démocratique du Congo (RDC), elle n'est plus appliquée depuis le début de la transition politique, en 2003. Même si elle est encore régulièrement prononcée.

Autre particularité, la distinction entre crimes de droit commun et d'Etat. La Guinée-Bissau, par exemple, n'applique plus la peine de mort pour les crimes de droit commun depuis 1985, mais, depuis, une dizaine de personnes ont été exécutées pour leur implication dans des tentatives de coup d'Etat.

Les mouvements de la société civile contre la peine capitale sont peu entendus. Parfois, la "vox populi" en réclame même le rétablissement, comme en Afrique du Sud, en raison de la montée de la criminalité. Mais l'abolition semble irréversible.

Reste une dizaine de pays qui exécutent toujours, régulièrement, parfois en nombre comme le Soudan qui, selon Amnesty, a exécuté 65 personnes en 2006.

Certains sont de petits pays, rarement à l'affiche, comme la Guinée équatoriale ou le Botswana. Souvent, il s'agit de régimes autocratiques, comme le Tchad, la Libye, l'Ethiopie, le Zimbabwe, l'Erythrée.

En Erythrée, au régime très secret, ce sont les cours martiales qui prononcent les peines, et aucun chiffre n'est publié.

Un autre pays se distingue: la Somalie, déchirée par une guerre civile interminable. Les exécutions y sont sommaires, extra-judiciaires. Et il existe toujours des zones grises du continent (est de la RDC, Darfour, Centrafrique, Somalie...) où il n'est même pas question de débattre ou non d'une abolition. On y exécute, la plupart du temps des civils, en toute impunité.

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5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 13:20
PARIS (AFP) — L'organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF) affirme que le roi Mohammed VI porte la responsabilité de la récente dégradation de la liberté de la presse au Maroc.

"Aujourd'hui, nous voulons tirer la sonnette d'alarme. Le Maroc est sur une pente dangereuse. Et vous en portez la responsabilité", affirme son sécrétaire général Robert Ménard, dans une lettre adressée au souverain, rendue publique mercredi.

Rappelant que le monarque avait affirmé en 2002 qu'il "ne pourrait y avoir d'essor et de développement pour l'avènement d'une presse de qualité sans l'exercice de la liberté d'expression", RSF estime que "vos promesses sont restées à l'état de promesses. Les chiffres et les faits attestent que votre engagement d'alors n'a pas été tenu".

Selon cette organisation, depuis son arrivée sur le trône en juillet 1999, "pas moins de 34 organes de presse ont été censurés et 20 journalistes ont été condamnés à des peines de prison, en vertu du code de la presse, du code pénal ou encore de la loi antiterroriste".

"Ces atteintes répétées à la liberté de la presse sont source de stupeur et de consternation: ces condamnations n'honorent ni votre régime ni une justice qui apparaît à la botte des autorités. Vous ne pouvez à la fois expliquer que le Maroc est tourné vers l'avenir et la modernité, et traiter ainsi une presse sans laquelle il serait vain de parler de démocratie", assure Robert Ménard.

Ahmed Benchemsi, directeur du magazine arabophone Nichane et de l'hebdomadaire francophone TelQuel, passe actuellement en procès pour "manquement au respect dû au roi".

Dans un éditorial de Nichane rédigé début août en arabe dialectal, M. Benchemsi avait critiqué sur le mode de l'interpellation des propos du roi Mohammed VI lors de son discours du trône prononcé le 30 juillet, concernant les élections législatives du 7 septembre. Les deux journaux avaient été saisis.

Par ailleurs, un journaliste marocain a été condamné le 15 août pour la première fois depuis quatre ans à une peine de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Casablanca avait infligé huit mois de prison ferme à Mustapha Hormat Allah, reporter à l'hebdomadaire Al Watan Al An, pour publication de "documents confidentiels" concernant la lutte antiterroriste. Le directeur de ce journal, Abderrahim Ariri, a écopé de six mois avec sursis.

"À ce moment précis de l'histoire de la presse marocaine, tout peut basculer, vers le meilleur comme le pire. Son destin demeure entre vos mains. Vous avez le pouvoir, et, nous osons encore lespérer, le désir, de protéger cette profession, d'oeuvrer à son émancipation et de l'aider à briser les digues qui entravent son épanouissement", assure M. Ménard dans sa lettre.

Pour RSF, "les journalistes marocains ont largement contribué à l'écriture du chapitre nouveau de l'histoire du royaume que constituent vos années de pouvoir. Vous ne pouvez pas continuer à accepter qu'on les traite avec autant de mépris. Vous devez donc agir", conclut le secrétaire général.

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19 août 2007 7 19 /08 /août /2007 23:33

En matière de répression contre les journalistes, les escalades, au Maroc, sont toujours particulièrement inattendues, fulgurantes et brutales. Samedi 4 août 2007 en fin de journée, tout allait encore bien : Nichane était en kiosque, TelQuel sous presse et leurs deux équipes en congé après un bouclage difficile (232 pages au total !). 48 heures plus tard, les deux magazines avaient été saisis et détruits sur ordres du premier ministre et du ministre de l'Intérieur. Tous les journaux ne parlaient que de ça et j'étais moi-même, après avoir été très longuement interrogé par la police, inculpé du plus grand crime qui soit en matière de presse au Maroc : l'offense au roi.

L'objet de “l'offense”
Mon tort, selon mes accusateurs : avoir procédé dans mon dernier éditorial (publié dans les deux magazines) à une lecture analytique du dernier discours royal, m'interrogeant sur le rôle des partis, la séparation des pouvoirs, etc., et de surcroît, en darija (dans Nichane). Une langue estimée irrespectueuse, s'agissant d'analyser un discours royal. Telle n'est pas mon appréciation. La darija est la langue de tous les Marocains. Comme toutes les langes, elle comporte des mots insultants, mais je n'en ai employé aucun dans cet éditorial. Ce n'est pas mon habitude d'offenser quiconque et, s'agissant du roi, j'estime l'avoir toujours respecté et entends continuer à le faire, tout en exerçant mon métier d'éditorialiste : analyser librement les institutions politiques de mon pays, y compris la première et la plus importante d’entre elles : l’institution monarchique.

20 heures d'interrogatoire
Les 20 heures d'interrogatoire que j'ai subies à la préfecture de police de Casablanca (samedi 4 août, de 18h à 2h du matin, puis dimanche 5, de 9h à 21h) ont été particulièrement éprouvantes. Non que j'aie été maltraité : la douzaine d'officiers de police chargés de m'interroger ont été corrects, et eux aussi ont passé ces 20 heures à la préfecture en ma compagnie, sans sortir. Mais ils avaient visiblement pour consigne de me déstabiliser autant que possible. Officiellement, je n'étais ni en état d'arrestation ni en garde à vue. Mais je n'avais pas le droit d'utiliser mon téléphone, ni de quitter les lieux tant que l'interrogatoire durait. Et de fait, il s'est étiré de façon aussi interminable que chaotique : mêmes questions reposées à plusieurs heures d'intervalle par différents interlocuteurs, longues périodes de silence, les yeux dans les yeux (jusqu'à deux heures !), suivies de rafales de questions intensives (toujours les mêmes), une mauvais foi constante et dure à supporter, mes interlocuteurs feignant de ne pas comprendre, ou donnant un sens dévoyé à des expressions en darija qu'ils connaissent parfaitement pour les utiliser quotidiennement - comme tous les Marocains…

Tout ça pour ça…
Au final, le PV qu'on m'a demandé de signer comportait 5 malheureux feuillets, alors qu'il aurait facilement pu en faire 30. C'est en le lisant, dimanche en soirée, que j'ai fini par comprendre le but de toutes ces manœuvres policières : m'épuiser nerveusement en me posant interminablement les mêmes questions, entre deux longues périodes de silence, pour ne retenir au final que les plus imprécises de mes réponses. Des réponses qui étaient, de surcroît, amputées de tout ce qui pouvait jouer en ma faveur en perspective du procès à venir : mon accord avec les orientations générales fixées par le discours royal (Etat de droit, démocratie sociale, etc. - sauf que ce n'était tout simplement pas mon sujet), mes dénégations fermes à chaque fois qu'on m'accusait d'avoir délibérément offensé le monarque… On me faisait même dire, dans la première version du PV qui m'a été présentée, des choses que je n'avais pas dites et qui visaient clairement à m'enfoncer. J'ai bien entendu refusé de signer le PV, tant qu'on n'y avait pas introduit toutes les modifications que je demandais. Ce qui fut fait, mais non sans mal. A noter que durant la dernière heure, celle où je leur ai demandé de saisir mes corrections, plus aucun officier de police ne cherchait à être (faussement) aimable. Ils me fusillaient du regard dans un bel ensemble, regrettant sans doute de ne pouvoir en faire plus…

Nichane saisi, TelQuel détruit
Si Nichane a été retiré des kiosques dès samedi 4 août, TelQuel, lui, a été tout simplement détruit. Dimanche 5 en début d'après-midi, un bataillon de policiers ont fait irruption à l'imprimerie Idéale, à Casablanca, et y ont détruit les 50 000 exemplaires de TelQuel imprimés, mais pas encore façonnés. Un acte parfaitement illégal et non notifié par écrit à ce jour. Si la loi prévoit les saisies de journaux, elle ne prévoit en aucun cas leur destruction alors qu'ils ne sont pas encore sur le marché. Pendant toute la durée de cet ahurissant exercice, l'imprimerie a été bouclée, personne ne pouvait y entrer ni en sortir. Un groupe de journalistes de TelQuel et Nichane s'y est rendu vers 17h, se heurtant à des vigiles très nerveux qui leurs barraient le passage. Le directeur général de l'imprimerie était ce jour en vacances à l'étranger et son second… interrogé à la préfecture de police, où je l'ai croisé dimanche en début de soirée. Il y était depuis midi. Au total, les saisies et destructions des 100 000 exemplaires imprimés ont fait perdre plus d'un million de dirhams au groupe TelQuel. En 2 jours !

Et maintenant ?
Le fait que vous teniez cette revue entre vos mains est un premier succès : TelQuel est de retour, Nichane aussi. Pour ne pas interférer avec le procès en cours, le fameux éditorial a bien entendu été supprimé, ainsi que les autres sujets sur lesquels avait porté mon interrogatoire-marathon (mais sans, au final, qu'aucun chef d'accusation n'en soit tiré). Pour le reste, le procureur du roi près le tribunal correctionnel de Casablanca m'a signifié, lundi 6 août, ma mise en accusation pour “manquement au respect dû au roi”. Un chef d'inculpation passible de 5 ans de prison et de 100 000 dirhams d'amende. Mon procès démarre le 24 août, et j'entends bien y démontrer mon innocence et ma bonne foi. Mais sans jamais renoncer au fondement de mon métier : la liberté d'informer, de commenter et d'analyser. Rendez-vous en septembre.

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19 août 2007 7 19 /08 /août /2007 23:16

Rabat, Maroc - Le roi Mohammed VI a accordé sa grâce au profit de quelque 550 détenus à l'occasion du 54ème anniversaire de la "Révolution du roi et du peuple", fête célébrée lundi au Maroc, a indiqué dimanche un communiqué du ministère de la Justice.

Il s'agit d'une grâce annulant des peines d'emprisonnement au profit de sept personnes, tandis que les autres détenus ont bénéficié de différentes mesures allégeant leurs condamnations.

Neuf prisonniers ont vu leur peine à la prison à perpétuité commuée en prison à durée déterminée, selon le ministère.

Le souverain alaouite accorde régulièrement des grâces au profit des détenus à l'occasion des fêtes religieuses et nationales.

La fête de la "Révolution du roi et du peuple "commémore la montée du mouvement nationaliste après la déportation, le 20 août 1953, du roi Mohammed V, grand père de l'actuel souverain, par les autorités coloniales françaises.

La dernière grâce du roi Mohammed VI remonte au 29 juillet, à l'occasion du 8ème anniversaire de son intronisation où il avait gracié 934 détenus.

Rabat - 19/08/2007

Panapress

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16 août 2007 4 16 /08 /août /2007 09:43

L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a appelé mardi la Libye à abandonner les poursuites contre 12 membres de l'opposition qui pourraient encourir la peine de mort pour avoir organisé une manifestation pacifique contre le régime de Mouammar Kadhafi.

Selon Human Rights Watch, le procès de ces 12 hommes, dont l'un possède également la nationalité danoise, et la disparition de deux autres après leur arrestation dans la même affaire met en lumière l'étendue des abus perpétrés par la Libye en matière de droits de l'Homme.

D'après HRW, ces 14 membres de l'opposition ont été arrêtés en février après avoir annoncé leur intention d'organiser une manifestation pacifique à Tripoli pour dénoncer l'usage excessif de la force par le régime de Kadhafi, un an après les violents affrontements entre manifestants et policiers qui avaient fait au moins 11 morts à Benghazi, la deuxième ville du pays. Ces affrontements avaient eu lieu le 17 février 2006, quand des manifestants s'en étaient pris au consulat italien de Benghazi dans le cadre des violentes manifestations provoquées par la parution de caricatures du prophète dans un journal danois.

Ces opposants sont désormais poursuivis pour tentative de renversement du gouvernement, possession d'armes et rencontre avec responsable d'un gouvernement étranger, d'après un communiqué d'HRW envoyé à l'Associated Press. Selon HRW, deux des 14 interpellés n'ont pas été vus depuis leur arrestation et les autorités libyennes n'ont donné aucune information sur leur sort.

Dans le cadre du système pénal libyen, les 12 hommes aujourd'hui poursuivis pourraient encourir la peine de mort, selon HRW.

L'organisation basée aux Etats-Unis met en garde la communauté internationale, lui demandant de ne pas réintégrer la Libye dans le cercle des nations tant que les droits de l'Homme y seront bafoués. "Malgré toutes ses promesses d'améliorer son comportement et ses liens avec le monde, la Libye emprisonne toujours ceux qui expriment des opinions politiques différentes", a dénoncé Sarah Leah Whitson, directrice de la branche Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch.

L'appel fait suite à la libération le mois dernier de six infirmières bulgares et un médecin d'origine palestinienne incarcérés depuis plus de huit ans en Libye, où ils étaient accusés d'avoir contaminé des enfants avec le virus du sida dans un hôpital du pays.

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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 12:48
Après avoir fait saisir les magazines "TelQuel" et "Nichane", le régime de Mohammed VI inculpe le directeur des deux hebdos. Cette nouvelle affaire témoigne d'un durcissement du régime à l'égard de
 
A  un mois des élections législatives, l’affaire jette une nouvelle ombre sur les relations détestables entre la presse indépendante et le royaume marocain de Mohammed VI

Le directeur des magazines marocains TelQuel (francophone) et Nichane (arabophone) saisis ce week-end a été inculpé lundi de «manquement au respect dû à la personne du roi» mais comparaîtra libre à son procès qui doit s’ouvrir le 24 août. Samedi et dimanche, Ahmed Benchemsi avait été interrogé durant vingt heures par la police. Avant d’être présenté à un procureur de Casablanca, Ahmed Benchemsi avait reproché aux autorités d’avoir lancé une «offensive généralisée contre la presse».

Lundi, Ali Ammar, directeur du Journal Hebdomadaire a également accusé le pouvoir de «terroriser la chaîne de production de la presse indépendante» après le retard de plusieurs heures constaté dans l’impression de l’édition de lundi: l’imprimeur affirmait vouloir obtenir l’aval du ministère de la Communication. La directrice générale de ce ministère a cependant «catégoriquement démenti avoir demandé ou reçu un tel exemplaire pour avis. C’est absolument faux», a affirmé à l’AFP Fatiha Layadi. L’éditorial d’Ahmed Benchemsi, écrit en darija (dialecte arabe marocain) sur le mode de l’interpellation, critiquait les propos du roi Mohammed VI lors de son discours du trône prononcé le 30 juillet, concernant les élections législatives du 7 septembre. En revanche, aucune poursuite n’a été engagée contre Nichane pour son dossier intitulé Le sexe dans la culture islamique, illustré de tableaux de peinture et accompagné de citations d’anciens poètes et auteurs arabo-musulmans sur la sexualité.

Lundi, le Comité de protection des journalistes a condamné la saisie et la destruction partielle des magazines, samedi: un «acte flagrant de censure», selon l’ONG américaine de défense de la presse. En juillet, CPJ avait déjà indiqué que le royaume marocain était «l’un des Etats au monde où la liberté de la presse avait particulièrement régressé ces dernières années».

En janvier, deux journalistes de Nichane avaient été condamnés à trois ans de prison avec sursis et une amende de 80.000 dirhams (7.220 euros) pour avoir publié un dossier intitulé «Comment les Marocains rient de la religion, du sexe et de la politique». Ils avaient été condamnés pour «diffamation envers l’islam et la monarchie».

«C’est vraiment le retour aux années 70 où toutes les publications marocaines devaient être soumises à la censure préalable», a affirmé pour sa part Ali Ammar, le directeur du Journal Hebdomadaire. Cet hebdo, ainsi que TelQuel et Nichane sont fabriqués par l’imprimerie Idéale à Casablanca. Interrogé par l’AFP, le patron de l’imprimerie Youssef Ajana a confié avoir envoyé «pour avis et par précaution» au ministère de la Communication un exemplaire du Journal Hebdomadaire.

Il a ensuite, de son propre chef, décidé d’imprimer le magazine. Le Journal Hebdomadaire présentait cette semaine un numéro spécial de 100 pages sur «un siècle de révolution sociale au Maroc à travers la photographie».

En outre, le directeur et un journaliste d’Al Watan al An, sont inculpés après la publication le 14 juillet d’un dossier intitulé «les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc», en citant des «documents confidentiels». Le procès doit se poursuivre mardi devant le tribunal correctionnel de Casablanca qui a maintenu en détention le journaliste Mustapha Hormatallah et laissé en liberté provisoire le directeur Abderrahim Ariri.

Mardi également se poursuit le procès du directeur de l’hebdomadaire Al-Ousbou, Mustapha Alaoui, inculpé pour «diffusion, de mauvaise foi, de fausses nouvelles», à propos des négociations entre le royaume marocain et le Polisario sur le Sahara occidental. La couverture des élections législatives risque d’être très compliquée pour la presse marocaine.

Par Arnaud Vaulerin avec AFP

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 10:12
RABAT - Le directeur des hebdomadaires marocains TelQuel et Nichane, Ahmed Benchemsi a dénoncé lundi, avant sa convocation par un procureur de Casablanca, "une offensive généralisée" contre la presse lancée par les autorités marocaines.

Pour sa part, Ali Amar, directeur du "Journal Hebdomadaire" a accusé les autorités de "terroriser la chaîne de production de la presse indépendante" après la décision de son imprimeur de retarder lundi matin l'édition de son magazine en attendant, selon lui, l'accord du ministère de la Communication.

Cependant, la directrice générale du ministère à "formellement et catégoriquement démenti avoir demandé ou reçu un tel exemplaire pour avis". "C'est absolument faux. Nous n'avons absolument rien demandé et rien reçu", a affirmé à l'AFP Fatiha Layadi.

Ahmed Benchemsi, interrogé samedi et dimanche durant vingt heures par la police, était entendu lundi après midi par un procureur du tribunal de première instance de Casablanca, a indiqué à l'AFP son avocat Me Youssef Chehbi.

"Même s'il s'agit de cas différents, nous assistons à une offensive généralisée contre la presse menée par les autorités qui font preuve d'une fébrilité extrême", a souligné M. Benchemsi.

Le gouvernement avait annoncé samedi la saisie de ses deux publications pour "manquement au respect dû au roi" et pour des articles qui "heurtent les sentiments des musulmans".

L'éditorial de M. Benchemsi, écrit en darija (dialecte arabe marocain) sur le mode de l'interpellation, critiquait les propos du roi Mohammed VI lors de son discours du trône prononcé le 30 juillet, concernant les élections législatives du 7 septembre.

"C'est vraiment le retour aux années 70 où toutes les publications marocaines devaient être soumises à la censure préalable", a affirmé pour sa part M. Ammar, après la décision de son imprimeur de bloquer durant une demi-journée l'impression du dernier numéro du "Journal Habdomadaire".

L'imprimerie Idéale à Casablanca imprime notamment les hebdomadaires TelQuel, Nichane et le Journal Hebdomadaire.

Interrogé par l'AFP, le patron de l'imprimerie Youssef Ajana a confié avoir envoyé "pour avis et par précaution" au ministère de la Communication un exemplaire du Journal Hebdomadaire, ce qu'a démenti le ministère. Il a ensuite, de son propre chef, décidé d'imprimer le magazine.

Le Journal Hebdomadaire présentait cette semaine un numéro spécial de 100 pages sur "un siècle de révolution sociale au Maroc à travers la photographie".

En outre, le directeur et un journaliste d'Al Watan al An, sont inculpés après la publication le 14 juillet d'un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc", en citant des "documents confidentiels".

Le procès doit se poursuire mardi devant le tribunal correctionnel de Casablanca qui a maintenu en détention le journaliste Mustapha Hormatallah et laissé en liberté provisoire le directeur Abderrahim Ariri.

De plus, se poursuivra également mardi le procès du directeur de l'hebdomadaire Al-Ousbou, Mustapha Alaoui, poursuivi pour "diffusion, de mauvaise foi, de fausses nouvelles".

L'hebdomadaire avait affirmé le 6 juillet, à propos des négociations entre le Maroc et le Polisario sur le Sahara occidental, que le secrétaire général de l'ONU aurait dit avoir "été floué par la délégation marocaine", accusé un membre de la délégation de lui avoir volé son portefeuille et que les négociateurs étaient "des bâtards et des mécréants".

AFP / 06 août 2007 )


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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 10:29
Reporters sans frontières dénonce la saisie des hebdomadaires Nichane et TelQuel pour "non respect du roi"

Reporters sans frontières dénonce vivement la saisie des deux hebdomadaires Nichane et TelQuel, ordonnée par le gouvernement, le 4 août 2007.

"Les violations de la liberté d’expression s’accumulent dangereusement au Maroc, a déclaré Reporters sans frontières. Il faut que les autorités politiques et judiciaires se débarrassent de ces archaïsmes qui consistent à saisir systématiquement les journaux qui critiquent le roi ou abordent des sujets sensibles comme la sexualité ou la religion. La société marocaine a évolué. Il est temps que les responsables politiques en fassent autant."

"Les discours du gouvernement sur la démocratisation du pays sonnent de plus en plus creux. Les autorités doivent annuler immédiatement la saisie des deux hebdomadaires et renoncer à poursuivre les animateurs de ces publications", a ajouté l’organisation.

Dans la journée du 4 août 2007, le Premier ministre a annoncé la saisie de l’hebdomadaire arabophone Nichane pour manquement au respect dû au roi et pour "des expressions contraires à la morale". Un peu plus tard, c’est le ministère de l’Intérieur qui a ordonné la saisie de l’hebdomadaire francophone TelQuel pour "non respect du roi".

Dans son dernier numéro, Nichane a critiqué des propos du roi Mohammed VI tenus lors du discours du trône, le 30 juillet dernier.

Nichane a publié dans le même numéro un dossier intitulé "Le sexe dans la culture islamique", illustré de peintures anciennes et de citations de poètes et auteurs arabo-musulmans sur la sexualité.

"Il a été décidé de saisir le numéro 113-114 de l’hebdomadaire Nichane qui a publié un éditorial et des articles comprenant des expressions contraires à la morale, qui heurtent les sentiments des musulmans et constituent, en plus, un manquement au respect dû à sa majesté le roi", indiquait le communiqué du Premier ministre.

Ahmed Benchemsi, directeur des deux hebdomadaires a été entendu par la police judiciaire de Casablanca, tard dans la soirée du 4 août.

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CoalitionsMaghreb

LE MAROC
Née le 10 octobre 2003, la Coalition Nationale pour l'Abolition de la Peine de mort au Maroc (CNAPM) rassemble aujourd'hui 7 ONG :

L'Observatoire Marocain des Prisons / L' AMDH / Le Forum marocain pour la Vérité et la Justice / L'OMDH / Le Centre pour les Droits des Gens (CDG) / L'association des barreaux d'avocats au Maroc / Amnesty International section marocaine.
LA TUNISIE
a également sa Coalition nationale contre la peine de mort, fondée à Tunis le 14 juin 2007 par 7 ONG de défense des droits de l'Homme et une centaine de personnalités des arts, du spectacle et des lettres.
article

 

 

 

 

 

L'ALGERIE
Le 10 octobre 2009, la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme) crée l'Alliance algérienne contre la peine de mort. Un premier pas vers l'abolition !

 

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Algérie, Tunisie, Maroc.
Qui abolira en premier ?

* L'Algérie est le seul pays arabe à avoir voté pour la résolution en faveur d'un moratoire sur la peine de mort adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 2007

* La Tunisie. Le président Ben Ali s'était engagé à ne jamais signer l'exécution d'un condamné à mort (interview du Figaro Magazine, nov. 2007). Le gouvernement de transition a annoncé qu'il allait signer le 2ème protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort .

* Le Maroc Le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation comprenant l'abolition de la peine de mort. Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) mis en place par le roi en mars 2011 devrait agir en ce sens.  

 

________

 

Etat des lieux de la peine de mort au Maroc (vidéo)  http://www.dailymotion.com/video/xl8sln_mustapha-znaidi-au-rassemblement-de-soutien-a-troy-davis-a-paris-21-09-2011_news 

 

TORTURE / Sur les 141 pays au monde accusés par Amnesty International de pratiquer la torture, le Maroc figure parmi les cinq États où la pratique de la torture est la plus systématique.

Hchouma !

 
Top 5 des pays exécuteurs : Chine (2400 exécutions!), Iran, Irak, Arabie saoudite, États-Unis  (2013). 
La Chine, l’Iran et les États-Unis ont constamment figuré sur la liste des 5 pays ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers depuis les six dernières années. La Chine est responsable, et de loin, du plus grand nombre d’exécutions.