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Derniers chiffres officiels

113 condamnés à mort attendent leur exécution dans les "couloirs de la mort" au Maroc (2014)
En 2012, 6 peines de mort ont été prononcées au Maroc et 10 en 2013.

Une situation en totale contradiction avec :

  • - les engagements pris par le Maroc avec les instances de droits de l'Homme,
  • - les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER)
  • - la nouvelle constitution qui se réfère au droit à la vie et au droit international.

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Nouvelle constitution marocaine

EXTRAITS

Article 20 : “ Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droi t”.

Article 22 : “ Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. (...) ”

Abolition !

Le Maroc sera-t-il le second pays arabe (après Djibouti) à abolir la peine de mort? Le royaume pratique depuis 1993 (date de la dernière exécution) un moratoire de fait.
Le débat
est lancé. Juristes, syndicats et partis politiques sont interpellés. Les associations plus que jamais mobilisées.
Le Maroc renforcera-t-il encore son image de pays soucieux des droits de l'homme en abolissant définitivement la peine de mort ?
liste des articles -

ACTU

L'Afrique en marche vers l'abolition. Le Burundi et le Togo abolissent. Le Kenya commue toutes les condamnations à mort (4000). Le Gabon a définitivement aboli la peine de mort (loi votée en février 2011), suivi du Bénin (en août 2011).

Ailleurs : Les élus du Sénat et de la Chambre des représentants du Maryland (Est des Etats-Unis) devraient voter dans les prochains jours une proposition de loi visant à abolir la peine de mort(fév/mars 2013) 

En Tunisie, bien qu'ayant signé le 20 décembre 2012, avec 109 autres Etats, le moratoire des Nations Unies sur l'application de la peine de mort, la Tunisie continue à condamner à mort. En février 2013, le 12 fév 2013, la chambre criminel de la cour d'appel de Sousse condamnait le tueur en série Kamel Lahouel.

En Algérie, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDDH) reçoit en nov. 2011 le feu vert de la présidence de la République pour entamer un programme national devant aboutir à l'abolition de la peine de mort dans la législation algérienne. Mais pourquoi cette proposition de référendum ?
Au Maroc, le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'IER dont l'abolition de la peine de mort. Un Collectif d'ONG appelait en mai 2011 le gouvernement à adopter l'abolition de la peine de mort et à l'inscrire dans la constitution. La Coalition mondiale contre la peine de mort a tenu son assemblée générale du 24 au 26 juin 2011 à Rabat.Le texte intégral de la réforme de la constitution proposée.
Art. 20 : "Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit".
 

- Le Réseau des parlementaires abolitionnistes ont annoncé officiellement, le 4/04/13 lors d'une rencontre avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, leur participation au 5ème Congrès mondial contre la peine de mort  organisé par ECPM à Madrid du 12 au 15 juin 2013.  

Mai 2014 : Les détenus franco-marocains emprisonnés au Maroc ne sont plus transférés en France en raison de la suspension des accords de coopération judiciaires entre les deux pays. Ils envisagent de recourir à la grève de la faim pour être entendus. Parmi eux, plusieurs se disent victimes de tortures. Le Maroc semble craindre pleuvoir les plaintes pour torture, après l'affaire des plaintes contre le chef de la DGST Abdellatif Hammouchi

- La peine de mort en 2012 : la carte du monde

1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 22:19

Abdelwahab Nourredine, 28 ans, s'est donné la mort ce mardi matin, selon la Délégation générale de l'administration pénitentiaire. Il était en prison pour "outrage au drapeau" et "destruction de biens".

 

Selon la version officielle, Abdelwahab Nourredine s'est pendu ce mardi matin entre 6h30 et 7h. Il aurait utilisé un morceau de tissu qui servait de rideau, qu'il a accroché au support de la cellule qu'il occupait. Il se serait suicidé pendant le sommeil de son compagnon de cellule à la prison de Ouarzazate.

Le défunt a été condamné en juillet 2012, avec trois autres activistes, à deux ans de prison et à 10.000 dirhams d'amende pour "outrage au drapeau national" et "destruction de biens publics", selon Yabiladi. Il devait quitter le pénitencier le 25 novembre 2014.

Contacté par H24info, Brahim Rizkou, vice-président de la section de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) à Zagora estime que les circonstances de ce décès restent "obscures". "Nous avons envoyé une lettre au procureur pour qu'une enquête soit ouverte sur les circonstances du décès. Abdelwahab Nourredine souffrait de problèmes de santé mais les soins nécessaires ne lui ont pas été prodigués comme il le faut", déclare Brahim Rizkou.

Coupures

Abdelwahab Nourredine était membre du courant estudiantin de la gauche baasiste. Il manifestait à M'hamid El Ghizlane contre les coupures répétées d'électricité, d'eau et d'internet que connait la province de Zagora. Une situation qui n'a pas beaucoup évolué depuis, toujours selon l'AMDH.

"Aucune solution n'a été trouvée. L'eau est toujours rare et de mauvaise qualité dans la province de Zagora. Cet été, les coupures d'électricité seront sûrement de retour. La température monte à 50 degrés. Je vous laisse imaginer la situation des ménages qui n'ont plus de frigo en plus du problème d'eau potable", s'inquiète le responsable à l'AMDH.

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 03:37

Point hebdomadaire n°42
sur la campagne de parrainage des prisonniers d’opinion au Maroc

bougie-anniversaire-copie-1.gifSpécial 1er anniversaire de la campagne

 

Ce numéro spécial est en même temps une sorte de 1er point annuel sur la campagne de parrainage car, comme vous le savez, nous avons rendez-vous ce soir pour souffler sa 1ère bougie. Pour celles et ceux qui seront présents parmi nous pour partager ce moment important, cette soirée sera l’occasion de rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui ont fait vivre cette campagne de parrainage et qui ont fait qu’elle devienne une réalité.

Pour tous les autres, nous leur faisons part de quelques éléments essentiels qui ont caractérisé cette campagne pendant cette année.

À son lancement le 17 novembre 2012, nous avions recensé 172 prisonniers politiques et d’opinion, répartis sur 8 groupes (Etudiants-UNEM, Sahraouis, Mineurs-Ouarzazate, Mineurs-Imider, Paysans-Chlihat, Mouvement social-Agadir, 20-Février et Belliraj-Islamistes). Au jour d’aujourd’hui, nous en avons 255 dont 194 purgent une peine d’emprisonnement et 61 attendent d’être jugés, soit en prison, soit en liberté provisoire.

Au cours de notre suivi hebdomadaire, nous avons pu relever la libération en fin de peine de 89 prisonniers politiques dont 4 femmes (Deux étudiantes à Fès, une militante d’ATTAC à Agadir et une islamiste du groupe Belliraj). Cela veut dire que, si on veut faire un différentiel entre les libérations d’une part et les arrestations et les poursuites judiciaires d’autre part, on constate –hasard des chiffres ou triste réalité des libertés démocratiques malmenées par l’État marocain, qu’il y a eu malheureusement en une année 172 nouvelles arrestations et poursuites judiciaires dont 4 autres femmes ( Une étudiante à Fès, la jeune Raja de 14 ans à Nador, la militante Fatiha Haloui du 20-Février de Casablanca et Amina Mourad, coordinatrice du mouvement des victimes des microcrédits à Ouarzazate). C’est énorme en un an. De 8 groupes, on est passé à 11 groupes, les huit déjà cités, plus le groupe de l’ANDCM à Zayou, le groupe Liberté d’expression où on a mis les journalistes, les syndicalistes et les journalistes, ainsi que le groupe Liberté individuelle qui concerne les victimes d’atteinte à la liberté de culte, comme ce citoyen, marchant ambulant de son état à Taounate, qui s’est converti au christianisme, ou encore ces jeunes citoyens de Nador et leurs soutiens, poursuivis pour « atteinte à la pudeur publique » après avoir posté sur internet des photos d’un baiser échangé à al sortie d’un lycée à Nador.

 

Parmi ces 255 détenu-e-s politiques et d’opinion, nous trouvons des femmes (8), des hommes (247), des jeunes (la plus jeune Raja n’a que 14 ans), des moins jeunes (le plus âgé, le Sahraoui Laâouissid a 62 ans), des étudiants (UNEM), des diplômés chômeurs (ANDCM), des militants du mouvement 20-Février, des militants de partis politiques et d’associations (PSU, PADS, VD, ATTAC, etc.), des syndicalistes (UMT, CDT), des militants des droits de l’Homme (AMDH, etc.) des journalistes (Ali Anouzla, Mustapha El-Hasnaoui, etc.), un avocat (Me Mohamed El-Massaoudi) ou tout simplement des citoyens ayant participé à des mouvements de protestation populaires comme à Marrakech en décembre 2012.

Ils ont tous pratiquement été condamnés ou poursuivis pour les chefs d’inculpation tels que « rassemblement armé non autorisé, violence et destruction de biens publics, agression sur agents de l’État pendant l’exercice de leurs fonctions, trafic de drogue, incitation au terrorisme et pour le cas d’Abdessamad Haidour à Taza, manque de respect envers la personne du roi qui relève du sacré ».

Leurs procès ont été entachés d’irrégularités selon les témoignages qu’on a reçus. Ça va des enlèvements qui durent quelques jours avant le procès avec passage sous la torture au centre clandestin de Temara (cas du groupe Belliraj), jusqu’à la signature d’aveux sous la contrainte, lesquels aveux sont les seules « preuves » utilisées pendant le procès (cas du groupe Gdeim Izik), en passant par les violations des droits de la défense, etc.

 

Les 255 victimes recensées aujourd’hui sont réparties, pour celles d’entre elles qui purgent une peine d’emprisonnement, sur les prisons suivantes : Ain Kadous à Fès, prison locale de Taza, Toulal 2 à Meknès, prison Boulamharez à Marrakech, prison locale d’Ait Melloul, prison locale de Benslimane, prison locale de Taroudant, prison locale de Tiznit, prison locale de Salé1 et de Salé2, prison locale d’Ouarzazate, prison locale d’Al-Hoceima, prison locale Oukacha à Casablanca, Prison centrale de Kénitra, prison Sept Villages de Tanger et les prisons locales de Dakhla et de Laâyoune au Sahara.

- S’agissant des parrainages, seuls 60 sur les 194 prisonniers politiques recensés ont été parrainés au cours de cette année. Ont-ils tous reçu des lettres de leurs parrains ou marraines ? Pas si sûr quand on sait que les lettres sont interceptées par les directions des prisons et ne sont généralement pas remises à leurs destinataires.

C’est pour cette raison que nous demandons aux participants au parrainage de mettre l’ASDHOM en copie. Cela nous permet de les publier sur notre site internet, ce qui en soi constitue une pression supplémentaire sur les autorités marocaines.

 

- Cette campagne a fait l’objet de 3 articles de presse : Au lancement, un article de l’AFP a donné le coup d’envoi. Il a été repris par plusieurs médias, notamment électroniques. Suivi ensuite d’un article du journal l’Humanité et d’un grand entretien paru dans le journal suisse « le Courrier ».

Trois bulletins de syndicats et de partis politiques en ont parlé (LRI du PCF, le journal du NPA et le bulletin du syndicat Solidaires).

 

- Les autorités marocaines et le CNDH ont été interpellés une dizaine de fois, à propos notamment des parrainés étudiants qui étaient en grève de la faim à Fès, Taza et Meknès : Une fois par un groupe de 4 eurodéputé-e-s (Marie-Christine Vergiat GUE, Ana Miranda Verts, Ana Gomes S&D, Willy Meyer GUE) suite à la conférence tenue le 17 avril 2013 au Parlement européen de Strasbourg à l’occasion de la journée internationale du prisonnier politique et à laquelle l’ASDHOM était invitée pour parler de la campagne de parrainage. Une ou deux fois par le député communiste Alain Bocquet. Plusieurs fois par le citoyen démocrate français Gilles Deloustal qui parraine tout le groupe des étudiants à Meknès. Plusieurs fois par Marie-José Fressard, présidente de l’association Solidarité Maroc 05 à Gap qui parraine le prisonnier politique sahraoui Hassan Bah. Plusieurs fois par la citoyenne suisse, Isabelle Maurer, qui sera présente à la rencontre de ce soir et qui parraine le prisonnier politique sahraoui Mohamed Bani.

 

- En plus de l’association Solidarité Maroc 05 qui parraine le Sahraoui Hassan Bah, publie tous nos points hebdomadaires et organise ce 19 novembre 2013 une rencontre consacrée à cette campagne de parrainage, d’autres associations se sont jointes à nous dans cette aventure humaine. Il s’agit de l’ATMF, qui parraine tout le groupe des mineurs syndicalistes d’Ouarzazate, de l’AMF qui parraine le groupe des étudiants de Taza, de l’association grenobloise Maroc Solidarités Citoyennes qui parraine le groupe des mineurs d’Imider à Ouarzazate, de l’ACAT qui a décidé dernièrement de parrainer tout le groupe sahraoui de Gdeim Izik se trouvant à la prison de Salé1 et, pour finir, de la Coordination Syndicale Méditerranéenne, basée en Espagne et animée par la CGT espagnole, qui a décidé de lancer une campagne internationale pour la libération des prisonniers politiques au Maroc en se basant sur nos points hebdomadaires traduits à l’Espagnol.

 

Nous lançons de nouveau notre appel pour renforcer encore plus cette campagne de solidarité et d’en faire un devoir envers les victimes derrière les barreaux des prisons marocaines, comme l’a si bien dit l’écrivain Gilles Perrault qui la parraine. Nous devons redoubler d’efforts pour convaincre d’autres parrains et marraines. Notre tâche ne sera pas des plus faciles quand on sait que les autorités marocaines vont tout faire, maintenant que le Maroc est devenu depuis peu membre du conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève, pour tromper l’opinion internationale en lui vendant son discours habituel sur le respect des droits de l’Homme.

 

Bureau exécutif de l’ASDHOM

Paris, le samedi 16 novembre 2013

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 03:31

Deux jeunes Marocains ont été condamnés lundi à quatre mois de prison ferme pour homosexualité par un tribunal de Témara, près de Rabat, a indiqué à l'AFP l'un de leurs avocats.

Les deux hommes, âgés de 28 et 20 ans, ont été arrêtés début mai à Témara (nord-ouest) par la police alors qu'ils se trouvaient ensemble dans une voiture. Ils ont ensuite été placés en détention à Salé, près de Rabat.

Lors de la troisième audience, lundi, les deux hommes ont réfuté les faits qui leur étaient reprochés dans le PV de police.

"Nous étions dans la voiture en train de discuter, sans plus. On n'a rien fait d'illégal", a dit l'un d'eux au président du tribunal.

L'article 489 du code pénal marocain punit tout acte sexuel entre deux personnes de même sexe de six mois à trois ans de prison ferme.

"Nous avons déclaré au juge que le PV établi par la police, et signé par les deux accusés, comporte des faits inexacts", a pour sa part déclaré l'avocat.

"Je vais discuter demain (mardi) avec leur famille pour qu'on fasse appel de ce verdict", a-t-il ajouté.

Selon lui, "il n'y a pas de flagrant délit, et il n'y a pas eu d'atteinte à la pudeur publique". "Donc l'accusation ne repose sur rien. Ils étaient tout simplement installés dans la voiture", a affirmé cet avocat, qui a souhaité garder l'anonymat.

 


DEPENALISATION !



Campagne de l'ONU pour la dépénalisation de l'homosexualité ! 
Les droits des LGBT sont des droits humains. Une évidence. Pas encore pour le Maroc... (vous pouvez mettre la traduction en arabe ou français)
 


"La négation des droits de l'Homme s'inscrit aussi et au premier chef dans la pénalisation de l'homosexualité. Elle disparaîtra cette pénalisation exactement comme nous voyons reculer lentement, trop lentement, mais irrésistiblement la peine de mort" Robert Badinter

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 08:14

on affame bien les rats

 

 

Des rats et des hommes

"On affame bien les rats !" Quatorze ans après sa détention, Abdelaziz Mouride (1) signe la première BD marocaine. Dans la pénombre de sa cellule de Derb Moulay Cherif (Casablanca), Mouride a croqué son histoire. Jour après jour. Planche après planche. Il dessine tout : les simulacres de procès, l'isolement, les humiliations, la torture, la grève de la faim... l'ignominie des années les plus sinistres qu'a connu le Maroc sous le règne de Hassan II. 

La bande dessinée marocaine commence donc par un cri. Terrible. De ceux que l’on entendra encore résonner des années durant. Un cri adressé à tous ceux qui se bouchaient les oreilles durant les « années de plomb », au Maroc. A ceux aussi qui aujourd’hui encore refusent d’entendre: « Il faut oublier… ». Et la tentation est grande de vouloir tourner la page, lorsqu’on aspire à un Maroc nouveau. Vite.

Le Maroc auquel justement des hommes et des femmes ont osé rêver dans les années 60/70.

Les années de plomb. Les plus sanglantes de l'ère hassanienne. Un silence étouffant règnait alors sur la politique. Sous des tortures savantes, les suppliciés rédigeaient leur acte d’accusation. Et dans les bagnes, on passait l’espèce humaine à la moulinette...

Que reste-t-il aujourd’hui de ces lieux de la honte ? Des drames qui s’y déroulèrent ? Des luttes menées ? Tazmamart, Dar Moqri, Qalat Maggouna... Pour Derb Moulay Cherif il restera les images de Mouride. L'auteur a choisi la BD. Un genre qui aujourd'hui arrive à maturité, abordant avec gravité des sujets comme la Shoah ou les massacres au Rwanda. La BD aujourd'hui se veut aussi témoin de l'Histoire. Elle marque aussi quelquefois plus durement les esprits.

Avec pudeur et peut être avec la distance liée au genre, Mouride dit l'indiscible : les repas, bandeau sur les yeux, menottes aux poignets devant la bouche béante des cabinets, les tortures du "perroquet", de l'"avion", du sac, des chiens..., les séances de flagellation, les mensonges aux familles, et puis la résistance, la grève de la faim, le "gavage" forcé des infirmiers et la folie, la mort de certains camarades, hommes et femmes. 

Alors, tourner la page ? Oui sans doute répond Mouride. "Mais quand on l'aura écrite et qu'elle aura été lue".

Yann Barte

 

(article publié en 2001)

1 Abdelaziz Mouride est membre fondateur du mouvement du 23 mars, un des principaux courants de l’extrême gauche marocaine de la fin des années 60. Arrêté en 1974, il est condamné à 22 ans de prison. Il sera libéré en 1984 après dix ans de détention. 

"On affame bien les rats". Tarik Editions et Paris Méditerranée


Le journaliste bédéiste Abdelaziz Mouride est mort. Il était aussi un abolitionniste convaincu

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 18:07

Nous avons appris avec affliction le décès d'Assia El-Ouadie à l'âge de 63 ans. La regrettée devrait être inhumée ce samedi après la prière d'Addohr au cimetière Achouhada de Casablanca.

 

Militante dans l'âme, la regrettée fut une dame au grand cœur. Elle avait d'ailleurs de qui tenir. Mohamed El-Ouadie El-Assafi, son père, fut une grande figure de l'opposition, un compagnon de route de Mehdi Ben Barka doublé d'un poète. Touria Sekkat, sa mère, était également militante et femme de lettres. Aînée d'une fratrie nombreuse dont certains enfants ont souffert des affres de l'emprisonnement politique, Assia, mère de deux enfants, ne pouvait pas déroger à la règle de conduite qui fut celle de ses parents. Ce n'est donc pas un hasard si, après avoir longtemps milité pour les droits des femmes, et notamment des victimes de violences, elle s'est efforcée au crépuscule de sa vie d'améliorer les conditions d'incarcération des jeunes détenus.

 

Native de Safi en 1949 et juriste de formation, la regrettée fut magistrate au Parquet du tribunal de première instance de Casablanca de 1971 à 1980.

Par la suite, elle avait intégré les Barreaux de Settat (1981-1984) et de Casablanca (1984- 2000) avant d'être nommée, en 2000, magistrate au sein de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion pour s'y occuper des Centres de réforme et de rééducation pour jeunes mineurs.

Cofondatrice, en 1999, de l'Observatoire des prisons, membre de la Fondation Mohammed-VI pour la réinsertion des détenus, de l'Association des amis des centres de réforme de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme, de l'Association du centre d'écoute et d'orientation pour femmes battues et du Conseil consultatif des droits de l'Homme, « Mama Assia » comme l'appelaient affectueusement les jeunes détenus se battait sur tous les fronts. Avec constance et une conviction qui ne fut jamais exempte de chaleur humaine, de compassion et d'engagement. Jusqu'à obtenir gain de cause et jusqu'à la fin de sa vie.

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 19:34

RABAT, 21 oct 2011 - Un ancien champion de boxe marocain, détenu au Maroc depuis septembre 2010, doit être rejugé le 27 octobre après avoir été condamné à trois de prison pour "escroquerie", la Cour suprême ayant cassé un premier jugement, a indiqué vendredi son avocat à l'AFP,

 

manif soutien zakaria moumni - photo Yann BarteSelon plusieurs ONG, Zakaria Moumni, 31 ans, est victime "de l'entourage royal" pour avoir critiqué le gouvernement marocain dans certains médias et lui-même affirme avoir été maltraité en détention.

 

Condamné en octobre 2010 à trois ans de prison ferme, il a vu sa peine en janvier 2011 réduite à deux ans et demi en appel.

 

"M. Moumni, qui est dans la prison de Roumani, à 200 km à l'est de Rabat, sera rejugé à Rabat jeudi, après que la Cour suprême eût cassé la décision de la Cour d'Appel", a précisé son avocat, Me Abderrahim Jamaï.

 

Depuis qu'il a remporté en 1999 le championnat du monde de boxe "light-contact", M. Moumni, marié à une Française, réclame un travail au Maroc auquel il estime avoir droit en application d'un décret royal de 1967. Celui-ci prévoit de récompenser par un travail dans la fonction publique marocaine les sportifs ayant honoré le Royaume par un titre international.

 

Interrogé par l'AFP, le ministre de la Jeunesse et des sports Mouncef Belkhayat a mis en cause ce droit de l'ancien boxeur à un emploi, faisant valoir que ce décret s'applique uniquement, "aux disciplines olympiques reconnues par le Comité international olympique (CIO), ce qui n'est pas le cas du 'light boxing', une discipline de boxe venue d'Asie et "peu pratiquée".

 

M. Moumni a été arrêté en septembre 2010 à l'aéroport de Rabat (bien Rabat), venant de France - où il réside depuis plusieurs années - et condamné le 4 octobre 2010 à trois ans de prison pour "escroquerie".

 

Selon l'acte d'accusation du 30 septembre 2010 présenté au tribunal de Première instance de Rabat, M. Moumni "avouait" avoir escroqué deux personnes en leur soutirant à chacun 1.200 euros, en échange de la promesse de leur trouver du travail en Europe. Ce que nie l'accusé.

 

Certaines associations rejettent ces accusations. "M. Moumni est victime de l'entourage royal. Il a été condamné suite un procès inéquitable, et ainsi 'puni' parce qu'il avait critiqué le gouvernement marocain dans certains médias. Nous demandons qu'il soit libéré, a ainsi indiqué à l'AFP Khadija Ryadi, la présidente de l'Association marocaine des droits humains (AMDH).

 

Le 25 janvier 2010, il aurait tenté de remettre sa requête au roi et à son entourage en se rendant à un château appartenant au monarque à Betz (65 km au nord-est de Paris) mais en aurait été empêché par les gardes du corps du roi.

 

Dans un rapport de l'ONG Human Rights Watch publié en avril 2011, le champion de boxe a affirmé qu'après sa descente d'avion le 27 septembre 2010, les policiers marocains "l'ont placé en garde à vue pendant trois jours sans en informer sa famille".

 

Les policier marocains "ont versé de l'eau sur lui, l'ont forcé à s'asseoir sur son genou et à un moment l'ont frappé sur les pieds (...) Il est resté les yeux bandés jusqu'à ce qu'ils le transportent de ce centre de détention à un poste de police, le 30 septembre", ajoute HRW citant M. Moumni.

AFP 21/10/2011 -


- Site pour la libération de Zakaria Moumni

- Voir aussi images de rassemblement en mai dernier 

- Une page Facebook Justice Zakaria Moumni

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 23:10

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion poursuit son plan de modernisation des prisons marocaines. La prison de Toulala 2, à Meknès, est de nouveau opérationnelle et la prison centrale Moul El Barghi, à 30 km de Safi, sera prochainement inaugurée. Selon Libération, Ces prisons sont destinées à recevoir les détenus dangereux et condamnés à la peine capitale ou à de très longues peines.

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 13:59

190 détenus politiques et d'opinion, dont la plupart sont de la "Salafia jihadia", ainsi que les groupes de Belliraj et Tamek et le détenu d'opinion Chakib Khyari ont été libérés par grâce royale.

 

Ce matin du jeudi, on apprend la libération de plusieurs groupes de détenus politiques et d'opinion. La rumeur autour de leur libération avait circulé il y a près d'un mois de celà.

Les cinq détenus du groupe Belliraj, accusés de terrorisme dans un pàrocès jugé inéquitable par leurs avocats, ainsi que les organisations nationales et internationales des droits de l'homme sortiront et seront reçus dans un premier temps par le Conseil national des droits de l'homme. Ils marcheront ensuite avec leurs familles et les militants jusqu'à la salle des conférences du Club des avocats de Rabat, où on les accuillira.

Les détenus Sahraouis du groupe de Salem Talmek ont été également libérés. Les quatre prisonniers arrêtés en Septembre 2009, et présentés dans un premier temps devant le tribunal militaire pour répondre à des accusations comme l'intelligence avec l'ennemi.

A aussi été libéré, le militant des droits de l'homme Chakib El Khiyari, qui avait été condamné à trois ans de prison en février 2010 pour "atteinte à corps constitués", "infraction au code des changes", et "dépôt de fonds dans une banque étrangère sans l'autorisation", dans un procès qualifié de politique par les ONG des droits de l'homme.

Par ailleurs, des mesures d'allègement de peines ont été prises au profit des prisonniers de la Salafia jihadia, détenus à la prison de Salé.


Message de A. Ahram (ASDHOM) :

 

Je viens d’avoir au téléphone la femme de Sriti, l’un des prisonniers politiques du groupe Belliraj. Elle me confirme leur libération survenue vers 11h (heure locale) aujourd’hui. Les prisonniers d’opinion sahraouis ainsi que le défenseur des droits de l’Homme Chakib El Khyari sont de la partie également. Ils se dirigent actuellement au Conseil National des Droits de l’Homme pour une conférence de presse en présence de leurs familles.

Une page se tourne, mais le combat lui, continue.

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 02:02
sur le site lakome
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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 13:43

Des efforts tangibles ont été déployés par la direction de la prison locale de Tanger pour l'amélioration des conditions de détention, dans le respect de la loi, a indiqué jeudi la délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion.

"Après une visite d’inspection effectuée à la prison locale de Tanger par une commission de l’administration centrale, il a été constaté que des efforts tangibles sont déployés pour l’amélioration des conditions de détention.
(hygiène, contrôle des activités des détenus) et le respect de la loi, sans dépassement du niveau de discipline et de fermeté requis", a affirmé la même source dans un communiqué parvenu à la MAP.

Concernant les allégations d’"atteintes au droit de la visite et au droit à l’intimité conjugale, non stipulé dans la législation pénitentiaire, ainsi que le droit à la récréation et aux soins sanitaires", rapportées par la presse, l’administration affirme que, dans son action, elle se conforme aux normes légales en vigueur.

Elle réitère qu’en cela, elle est soucieuse de faire bénéficier les détenus de ces droits, y compris les détenus pour des affaires de terrorisme et d’extrémisme, sans discrimination aucune entre les détenus, ajoute la délégation.

Le droit à la "récréation est garanti de façon régulière aux détenus, tout comme le droit à l’intimité conjugale, qui a été cependant réduit pour en faire bénéficier l’ensemble des pensionnaires sans exclusive", ajoute la même source.

De plus, les détenus bénéficient des soins médicaux indispensables "tant à l’intérieur de l’établissement qu’à l’extérieur si le besoin s’en fait sentir", conclut le communiqué, en soulignant que les "médecins de l’établissement effectuent des tournées au sein du pénitencier pour agir dans les cas exigeant une intervention urgente".

MAP

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CoalitionsMaghreb

LE MAROC
Née le 10 octobre 2003, la Coalition Nationale pour l'Abolition de la Peine de mort au Maroc (CNAPM) rassemble aujourd'hui 7 ONG :

L'Observatoire Marocain des Prisons / L' AMDH / Le Forum marocain pour la Vérité et la Justice / L'OMDH / Le Centre pour les Droits des Gens (CDG) / L'association des barreaux d'avocats au Maroc / Amnesty International section marocaine.
LA TUNISIE
a également sa Coalition nationale contre la peine de mort, fondée à Tunis le 14 juin 2007 par 7 ONG de défense des droits de l'Homme et une centaine de personnalités des arts, du spectacle et des lettres.
article

 

 

 

 

 

L'ALGERIE
Le 10 octobre 2009, la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme) crée l'Alliance algérienne contre la peine de mort. Un premier pas vers l'abolition !

 

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Algérie, Tunisie, Maroc.
Qui abolira en premier ?

* L'Algérie est le seul pays arabe à avoir voté pour la résolution en faveur d'un moratoire sur la peine de mort adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 2007

* La Tunisie. Le président Ben Ali s'était engagé à ne jamais signer l'exécution d'un condamné à mort (interview du Figaro Magazine, nov. 2007). Le gouvernement de transition a annoncé qu'il allait signer le 2ème protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort .

* Le Maroc Le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation comprenant l'abolition de la peine de mort. Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) mis en place par le roi en mars 2011 devrait agir en ce sens.  

 

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Etat des lieux de la peine de mort au Maroc (vidéo)  http://www.dailymotion.com/video/xl8sln_mustapha-znaidi-au-rassemblement-de-soutien-a-troy-davis-a-paris-21-09-2011_news 

 

TORTURE / Sur les 141 pays au monde accusés par Amnesty International de pratiquer la torture, le Maroc figure parmi les cinq États où la pratique de la torture est la plus systématique.

Hchouma !

 
Top 5 des pays exécuteurs : Chine (2400 exécutions!), Iran, Irak, Arabie saoudite, États-Unis  (2013). 
La Chine, l’Iran et les États-Unis ont constamment figuré sur la liste des 5 pays ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers depuis les six dernières années. La Chine est responsable, et de loin, du plus grand nombre d’exécutions.