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Derniers chiffres officiels

113 condamnés à mort attendent leur exécution dans les "couloirs de la mort" au Maroc (2014)
En 2012, 6 peines de mort ont été prononcées au Maroc et 10 en 2013.

Une situation en totale contradiction avec :

  • - les engagements pris par le Maroc avec les instances de droits de l'Homme,
  • - les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER)
  • - la nouvelle constitution qui se réfère au droit à la vie et au droit international.

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Nouvelle constitution marocaine

EXTRAITS

Article 20 : “ Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droi t”.

Article 22 : “ Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. (...) ”

Abolition !

Le Maroc sera-t-il le second pays arabe (après Djibouti) à abolir la peine de mort? Le royaume pratique depuis 1993 (date de la dernière exécution) un moratoire de fait.
Le débat
est lancé. Juristes, syndicats et partis politiques sont interpellés. Les associations plus que jamais mobilisées.
Le Maroc renforcera-t-il encore son image de pays soucieux des droits de l'homme en abolissant définitivement la peine de mort ?
liste des articles -

ACTU

L'Afrique en marche vers l'abolition. Le Burundi et le Togo abolissent. Le Kenya commue toutes les condamnations à mort (4000). Le Gabon a définitivement aboli la peine de mort (loi votée en février 2011), suivi du Bénin (en août 2011).

Ailleurs : Les élus du Sénat et de la Chambre des représentants du Maryland (Est des Etats-Unis) devraient voter dans les prochains jours une proposition de loi visant à abolir la peine de mort(fév/mars 2013) 

En Tunisie, bien qu'ayant signé le 20 décembre 2012, avec 109 autres Etats, le moratoire des Nations Unies sur l'application de la peine de mort, la Tunisie continue à condamner à mort. En février 2013, le 12 fév 2013, la chambre criminel de la cour d'appel de Sousse condamnait le tueur en série Kamel Lahouel.

En Algérie, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDDH) reçoit en nov. 2011 le feu vert de la présidence de la République pour entamer un programme national devant aboutir à l'abolition de la peine de mort dans la législation algérienne. Mais pourquoi cette proposition de référendum ?
Au Maroc, le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'IER dont l'abolition de la peine de mort. Un Collectif d'ONG appelait en mai 2011 le gouvernement à adopter l'abolition de la peine de mort et à l'inscrire dans la constitution. La Coalition mondiale contre la peine de mort a tenu son assemblée générale du 24 au 26 juin 2011 à Rabat.Le texte intégral de la réforme de la constitution proposée.
Art. 20 : "Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit".
 

- Le Réseau des parlementaires abolitionnistes ont annoncé officiellement, le 4/04/13 lors d'une rencontre avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, leur participation au 5ème Congrès mondial contre la peine de mort  organisé par ECPM à Madrid du 12 au 15 juin 2013.  

Mai 2014 : Les détenus franco-marocains emprisonnés au Maroc ne sont plus transférés en France en raison de la suspension des accords de coopération judiciaires entre les deux pays. Ils envisagent de recourir à la grève de la faim pour être entendus. Parmi eux, plusieurs se disent victimes de tortures. Le Maroc semble craindre pleuvoir les plaintes pour torture, après l'affaire des plaintes contre le chef de la DGST Abdellatif Hammouchi

- La peine de mort en 2012 : la carte du monde

30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 06:51

L’affaire Ali Anouzla était au cœur d’une réunion, dimanche soir à Paris, au cours d’une soirée organisée par Mediapart et Reporter sans frontières (RSF) pour revendiquer notamment « le droit de savoir » et la « liberté d’information ». 

« D’abord je voudrais dire que Ali est totalement innocent des crimes qu’on lui impute, mais il est coupable d’autres crimes qu’on ne lui impute pas, mais qui sont considérés par le régime comme des crimes », déclare d’emblée Aboubakr Jamaï, journaliste et directeur de publication de la version francophone du journal électronique Lakome, lors de son intervention, dimanche soir au Théâtre de la Ville, à Paris, au cours d’une réunion organisée autour de la liberté d’information.

Initiée par le site d’actualité français Mediapart et RSF, la soirée, retransmise en direct sur le web, en streaming, a vu la participation de plusieurs « grands noms de la défense des libertés en tant qu’enjeu démocratique », dont Edgar Morin, directeur de recherche émérite au CNRS, Patrick Baudoin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et  Jean-Pierre Mignard, avocat au barreau de Paris. Julian Assange, fondateur de Wikileaks était également présent en duplex.

Attaque contre la presse électronique

Dans son intervention, Aboubakr Jamaï, également ancien directeur de publication du magazine Le Journal hebdomadaire, a souligné que l’affaire Ali Anouzla ne concernait pas seulement Lakome, mais tous les acteurs de la presse électronique au Maroc. « Ali et moi-même sommes des grands brûlés de la presse traditionnelle. Nous avions été dans une vie antérieure des directeurs de journaux dans la presse traditionnelle. Et on nous a virés de ce champ-là », rappelle-t-il.

« La presse électronique est notre maquis, c'est là que nous avons trouvé refuge pour essayer de continuer à faire le travail que nous aimons et que nous pensons être essentiel pour notre pays. A travers l'attaque contre Ali aujourd'hui, c'est cette presse électronique qui voit le jour qu'on essaye de museler », estime Jamaï.

Il a ensuite souhaité conclure avec un dernier « un message à mes amis français ». « Nous sommes à peine audibles dans ce pays, et ce pour deux raisons majeures : c'est qu'il y a eu une « mamounisation » (ndlr : de l'hôtel Mamounia) poussée de certaines de vos élites, et cela est grave. La deuxième raison est que malheureusement, des anciens militants des droits de l'Homme qui ont décidé aujourd'hui de soutenir le régime marocain ont encore une certaine crédibilité auprès d'organisations des droits de l'Homme ici et arrivent à les anesthésier. Je vous prie de mettre fin à cette somnolence. Réveillez-vous », a plaidé le journaliste.

L'intervention d'Aboubakr Jamaï


Au cours de cette soirée, ayant été suivie par plus de 20 000 internautes selon Mediapart, plusieurs autres personnalités ont pris la parole, pour évoquer notamment la liberté de la presse au Maroc et ailleurs. Ali Anouzla, journaliste d’investigation marocain et directeur de publication de la version arabophone de Lakome, a été arrêté le 17 septembre dernier, à Rabat, suite à la publication d’un lien vers une vidéo d'Al Qaïda au Maghreb islamique, incitant à commettre des « actes terroristes » au Maroc. Il a étéinculpé, près d’une semaine plus tard, pour « aide matérielle, apologie du terrorisme et incitation au terrorisme » et risque aujourd’hui jusqu’à 20 ans de prison.

« Un tel aveuglement nous inquiète quant à l’avenir de la liberté de l’information au Maroc », avait alors déclaré RSF pour qui, « Ali Anouzla paie le prix de son indépendance, de sa liberté de ton, et de son combat pour la liberté de presse dans son pays ». Par 

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 11:55

Asphyxié par un boycott économique, le magazine Nichane vient de cesser sa parution. Une nouvelle illustration du durcissement des autorités marocaines.

 

Le sexe et l'homosexualité dans la culture islamique", "le Maroc, premier producteur mondial de cannabis", des thèmes qui désormais se font rares dans les kiosques marocains. L'hebdomadaire arabophone Nichane [Sans fioriture], fer de lance de la presse indépendante du pays, a cessé de paraître au début du mois d'octobre. Publié depuis 2006 à 20 000 exemplaires, le magazine n'a pas été censuré, mais contraint à la faillite. "Cette fermeture (...) est une mise à mort lente et programmée, elle est le résultat d'un boycott publicitaire initié notamment par le premier cercle du pouvoir", déclare Ahmed Benchemsi, directeur de publication, dans un communiqué. Ecrasé par les dettes, le groupe TelQuel, principal actionnaire du magazine, a décidé de cesser la publication de l'hebdomadaire. Toute vérité n'est pas bonne à dire au royaume chérifien : selon le magazine, le boycott a débuté en 2009 lorsque a été réalisé conjointement avec le quotidien Le Monde un sondage auprès des Marocains sur le bilan des dix ans de règne du roi Mohamed VI. Positif, le sondage révélait que l'immense majorité des Marocains s'estimaient satisfaits du monarque. Ce résultat n'a pourtant pas échappé à la censure.

 

Selon le code de la presse marocaine, toute "offense envers sa majesté le roi, les princes et princesses royaux est passible d'une peine d'emprisonnement de trois à cinq ans et d'une amende allant de 10 000 à 100 000 dirhams (de 1000 à 10 000 euros)". En soumettant le roi, pouvoir sacré, à l'avis du peuple, Nichane dépassait la limite de l'acceptable aux yeux des autorités. Son édition où devait figurer le sondage n'a jamais garni les kiosques marocains, pas plus que celle du Monde. A la suite de cette censure, les groupes publicitaires ont massivement retiré leurs annonces, précipitant le magazine dans la débâcle financière. "La ligne éditoriale de Nichane, son ton et les tabous qu'il a réussi à briser sont parmi les raisons qui ont conduit à sa mort", souligne Ahmed Benchemsi.

 

Si la liberté de la presse est garantie par la loi marocaine, des restrictions aussi floues qu'interprétables rendent l'exercice journalistique précaire : porter atteinte à la religion islamique, au régime monarchique ou à l'intégrité territoriale est passible de prison. La presse indépendante qui se consacre aux thèmes tabous que sont le pouvoir, la religion, le sexe ou la drogue est toujours plus dans le collimateur des autorités. Nichane en fait l'expérience depuis sa création. En 2006, le tout jeune magazine titrait sur "comment les Marocains rient de la religion, du sexe et de la politique". Prison avec sursis, destruction du numéro et interdiction de publication ont mené l'ancien directeur de publication, Driss Ksikes, à donner sa démission.

 

Le cas n'est pas isolé et s'inscrit dans une politique de limitation de la liberté de la presse dénoncée par Reporters sans frontières. Fin 2009, Khaled Gueddar et Taoufik Bouachrine, respectivement caricaturiste et directeur du quotidien Akhbar Al Youm, ont été condamnés à une peine de quatre ans d'emprisonnement avec sursis pour avoir publié des caricatures du prince Moulay Ismaïl, cousin du roi. Le monarque, sa famille et sa santé sont des sujets particulièrement sensibles: cette dernière année, plusieurs journalistes ont été condamnés à des peines avec sursis et de fortes amendes pour s'être penchés sur la question. Si la censure n'est pas systématiquement appliquée, les autorités usent de divers moyens pour réduire au silence les voix divergentes: harcèlement de journalistes, procès à l'issue décidée à l'avance, asphyxie financière. En janvier de cette année, Le Journal hebdomadaire a subi le même sort que Nichane. Pionnier de la presse indépendante marocaine, le magazine annonçait dans son premier numéro (1997) l'arrivée historique des socialistes au gouvernement.

L'année 2010 a également été marquée par les premiers cas d'emprisonnement de blogueurs, arrêtés pour avoir couvert des manifestations étudiantes violemment réprimées. "Vivace au Maroc jusqu'au milieu des années 2000 (malgré des signaux alarmants enregistrés dès le début de la décennie), la pluralité de la presse marocaine ne tient plus aujourd'hui qu'à un fil, de plus en plus ténu. Les journaux indépendants se comptent désormais sur les doigts d'une main, et ils subissent des pressions grandissantes, politiques autant qu'économiques, visant à restreindre leur liberté de parole et d'action", constatent les responsables de Nichane. La version francophone de l'hebdomadaire, TelQuel, survit tant bien que mal. Pour combien de temps encore ?

 

Géraldine Viredaz 

Courrier International, 27 oct 2010

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 20:11

 

Criblé de dettes, ce titre historique a été poussé à la fermeture par la justice du royaume. Le résultat d'une stratégie «d'asphyxie financière», selon un de ses fondateurs.

«Une mort programmée.» Pour Ali Amar, un des fondateurs du Journal hebdomadaire, la mise sous scellé des locaux du titre marocain, jeudi dernier, n'est que l'aboutissement d'un processus «d'asphyxie financière» mené par le pouvoir de Mohammed VI.

Le 25 janvier, le tribunal de commerce de Casablanca a ordonné la «liquidation judiciaire» de Média Trust, la société éditrice du JH jusqu'en 2003. Une décision qui concerne également la société Trimédia, qui édite le titre depuis, considérée comme une extension de Média Trust.

La décision, «exécutoire sur le champ», empêche toute nouvelle publication du JH. L'explication est simple : le non-paiement d'«importantes dettes» (5 millions de dirhams – 450 000 euros) par Média Trust envers la sécurité sociale et le fisc marocains.

Ali Amar ne nie pas «un endettement colossal». Mais il assure que «ce n'est pas le fruit d'une mauvaise gestion, plutôt le résultat d'un harcèlement judiciaire». Une position partagée par Soazig Dollet, de Reporters sans frontières (RSF) qui a apporté son soutien à l'hebdomadaire marocain.

Prise de liberté durant l'inter-règne

Le Journal voit le jour en 1997. «Le début d'une ère identifiée comme le printemps marocain», note Ali Amar. Profitant de la fin de règne d'Hassan II et des débuts de son fils Mohammed VI (en 1999), la presse marocaine en profite pour «prendre sa liberté».

Le Journal, autour de ses fondateurs Ali Amar, Aboubakr Jamaï et Hassan Mansouri, gagne ses galons de titre le plus indépendant du pays, fustigeant Driss Basri, l'ancien ministre de l'Intérieur d'Hassan II, ou donnant la parole au chef du front Polisario.

En 2000, Le Journal ferme une première fois, après un décret du pouvoir. Il renaît en hebdomadaire en janvier 2001 et dénonce dans la foulée les activités immobilières aux Etats-Unis de Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères marocain. Le JH écope, après appel, d'une peine de 500.000 dirhams de dommages et intérêts.

Trimédia parvient ensuite à échelonner les dettes du titre jusqu'en 2007, mais doit faire face à des problèmes de paiement d'impôts.

Boycott publicitaire

En 2007, autre affaire, celle de Claude Moniquet, dans laquelle le JH doit payer une amende de 3 millions de dirhams. Les ennuis ne s'arrêtent pas là, puisqu'au printemps 2009, «le secrétaire particulier du Roi Mounir Majidi a demandé aux principaux annonceurs du pays de ne plus passer de publicités dans le Journal Hebdo», précise Soazig Dollet.

Privée de cette manne financière importante, le journal ne peut plus fonctionner, d'autant plus qu'il continue de sortir des articles sans concession, notamment sur le Sahara occidental et l'affaire Haminatour Haïdar.

«Le pouvoir a gagné, le journal a fermé», résume la responsable de RSF. Qui commence désormais à compter les derniers titres indépendants dans le royaume chérifien: «En francophone, on n'a guère plus que Tel Quel, déjà ennuyé cet été par la publication d'un sondage sur le Roi. Les titres arabophones comme Akhbar Al Youm ou Al Jarida Al Oula ont aussi des problèmes.»

«Il y a une crispation sur les libertés flagrante depuis 2009. Dernièrement, deux blogueurs ont aussi été arrêtés», ajoute Soazig Dollet. De son côté, Ali Amar souligne que «le Palais n'a jamais accepté la liberté des médias». Pour lui, «le raidissement actuel est concomitant d'un raidissement politique», palpable notamment avec l'affaire Haïdar.

Sylvain Mouillard

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 12:56

Lorsque les historiens se pencheront sur ce début de deuxième décennie du règne de Mohammed VI, 2009 sera sans doute considérée comme une année de régression majeure pour la liberté d’expression au Maroc. Une « Annus horribilis » pire que toutes ses précédentes. En cet automne marocain, le Maroc a fait un formidable et effrayant bond en arrière comme peu de pays peuvent se le permettre. Rétrospective sur quelques affaires.



ZAHRA BOUDKOUR: 2 ANS DE PRISON FERME

Le jeudi 9 juillet 2009, le tribunal de première instance de Marrakech a condamné Zahra Boudkour à deux ans de prison ferme pour avoir manifesté contre les frais d’hospitalisation trop élevés imposés aux étudiants. Zahra, 21 ans, est la plus jeune détenue politique du Maroc. Procès en appel en cours.


HASSAN BARHOUN: DIX MOIS DE PRISON FERME

Le lundi 13 avril 2009, la cour d’appel de Tétouan a condamné l’activiste Internet Hassan Barhoun à dix mois de prison pour diffusion de fausses nouvelles. Hassan Barhoun a contribué à la publication d’une pétition dénonçant la collusion d’un membre du ministère public dans une affaire de corruption.
Hassan Barhoun a été libéré le 1er août 2009 après « une grâce royale »


CHAKIB KHAYARI: TROIS ANS DE PRISON FERME

Le mardi 23 novembre 2009, la cour d’appel de Casablanca a confirmé la condamnation de Chakib Khayari à trois ans de prison ferme. Le président de l’Association du Rif pour les droits de l’Homme avait donné des interviews à la presse, déclarant que des personnes impliquées dans le trafic de drogue à Nador avaient pu "accéder à des postes importants au sein d’institutions de l’Etat".


BACHIR HAZZAM : QUATRE MOIS DE PRISON FERME


ABDULLAH BOUKFOU : UN AN DE PRISON FERME

Le mardi le 15 décembre 2009, le tribunal de première instance de Guelmim a condamné le blogueur Bachir Hazzam à quatre mois de prison ferme pour « diffusion de fausses informations portant atteinte à l’image du royaume concernant les droits de l’homme ». Bachir avait diffusé un communiqué relatif à des manifestations locales.
Le propriétaire d’un cybercafé, Abdullah Boukfou, a été condamné par le même tribunal et pour les motifs à un an de prison ferme. Procès en appel en cours.


DRISS CHAHTANE: UN AN DE PRISON FERME

Le 15 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Driss Chahtane , Directeur de publication du journal Al Michaâl, à un an de prison ferme pour avoir publié des articles sur la santé du roi et a ordonné son incarcération immédiate.
Malgré sa demande de grâce au Roi Mohamed VI et un Etat de santé très préoccupant, Driss Chahtane demeure en prison. Procès en appel en cours.


MUSTAPHA HIRANE: 3 MOIS DE PRISON FERME (EN LIBERTÉ PROVISOIRE)


RACHID MHAMID: 3 MOIS DE PRISON FERME (EN LIBERTÉ PROVISOIRE)

Le 15 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Mustapha Hirane et Rachid Mhamid, deux journalistes du journal Al Michaâl, à 3 mois de prison ferme chacun pour avoir publié des articles sur la santé du roi. Mustapha Hirane et Rachid Mhamid ont été laissés en liberté provisoire en attendant la fin du procès en appel. Procès en appel en cours.


RACHID NINI: TROIS MOIS DE PRISON FERME (LAISSÉ EN LIBERTÉ)


SAÏD LAÂJAL: DEUX MOIS DE PRISON FERME (LAISSÉ EN LIBERTÉ)

Le lundi 16 novembre 2009, le Tribunal de première instance de Casablanca a condamné Rachid Nini (Directeur du Quotidien AL Massae ) à trois mois de prison ferme et Saïd Laâjal (journaliste dans la même publication) à deux mois de prison ferme pour « publication de fausse information ». La publication avait publié un article sur le démantèlement d’un réseau de trafic de drogue. Procès en appel en cours.


TAOUFIK BOUACHRINE: 4 ANS DE PRISON EN SURSIS ET 3 MILLIONS DE DIRHAMS DE DOMMAGES ET INTÉRÊTS AU PROFIT DU COUSIN DU ROI


FERMETURE ADMINISTRATIVE DU JOURNAL AKHBAR AL YOUM

le tribunal de première instance de Casablanca a prononcé les verdicts suivants:
-Le directeur de Akhbar Al Youm, Taoufik Bouachrine, et le caricaturiste Khalid Gueddar ont été condamnés chacun à un an de prison avec sursis pour « avoir publié une caricature jugée irrespectueuse de la famille royale et du drapeau national »
-Dans un jugement disjoint pour « manque de respect dû au
 prince », la cour a condamné Taoufik Bouachrine et Khalid Gueddar à trois ans de prison avec sursis chacun et à payer solidairement des dommages et intérêt d’un montant de 3 millions de dirham au profit du prince Moulay Ismail.
-Le quotidien Akhbar AL Yaoum a par ailleurs subit une fermeture administrative. Il paraîtra en décembre sous un nouveau nom. Procès en appel en cours.


ALI ANOUZLA: UN AN DE PRISON AVEC SURSIS


BOUCHRA EDDOU: 3 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS

Le lundi 26 octobre 2009, le tribunal de première instance de Rabat a condamné à un an de prison avec sursis, le Directeur du quotidien « Al Jarida Al Oula », Ali Anouzla, et à 3 mois de prison avec sursis la journaliste Bouchra Eddou. Ali Anouzla et Bouchra Eddou étaient poursuivis pour avoir publié un article sur la santé du roi Mohammed VI.
Procès en appel en cours.


ALI ANOUZLA, MOHAMED BRINI, MOKHTAR LABZIOUI, YOUSSEF MESKINE ET RACHID NINI : VERSER 3 MILLIONS DE DIRHAMS

Le 29 juin 2009, , le tribunal de première instance de Casablanca a condamné Ali Anouzla (directeur d'Al Jarida Al Aoula), Mohamed Brini (photo) et Mokhtar Labzioui, (directeur et journaliste d'Al Ahdhat Al Maghribia), Youssef Meskine et Rachid Nini (journaliste et directeur d'Al Massae- photo) à verser 3 millions de dirhams (près de 300.000 Euros) de dommages et intérêts pour le colonel Kadhafi. Inculpation : « atteinte à la dignité d'un chef d'Etat ».


LE JOURNAL HEBDOMADAIRE : 250 000 EUROS

Le 30 septembre, la Cour Suprême a confirmé la condamnation du « Journal Hebdomadaire » à verser 250.000 euros à l’ESISC. Aboubakr Jamaï et Fahd Iraki (Directeur de publication et journaliste à l’époque des faits) avait publié un article contestant une étude sur le Sahara effectuée par l’ESISC pour le compte des autorités marocaines. Le vendredi 16 octobre 2009,


« ECONOMIE & ENTREPRISE » : 6 MILLIONS DE DIRHAMS

Le mardi 30 juin 2009 , la Cour d’appel de Casablanca a condamné le mensuel « Economie & Entreprise » à verser 6 millions de dirhams (près de 600.000 Euros) à la société Primarios une filiale de l’ONA, Holding du roi Mohammed VI. Le mensuel de Hassan Alaoui (photo) avait publié un article de six lignes sur Primarios.
Le vendredi 4 décembre, Mohamed Mounir Majidi , secrétaire particulier du roi Mohamed VI a fait vendre aux enchères les biens matériels et mobiliers du mensuel pour payer les dommages et intérets.


LES CENSURES

Le numéro du Courrier international de la deuxième quinzaine de juillet a été interdit à la vente au Maroc à cause d'une caraciature du roi.
Le mardi 30 juin 2009 , la police a fait une descente chez l’imprimeur de Tel Quel et détruit 100.000 exemplaires du magazine francophone et de sa version en arabe. Son crime ? Avoir publié un sondage sur le bilan du roi. Quatre jours après, c’est au tour du quotidien français Le Monde d’être interdit au Maroc pour le même crime.
Fin septembre c'est le début d’une longue séquence : tour à tour trois numéros du journal français le Monde, un numéro du quotidien Espagnol El Pais sont interdits pour avoir repris une caricature du cousin du roi entre autres.

sur le site continental news

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5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 13:20
PARIS (AFP) — L'organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF) affirme que le roi Mohammed VI porte la responsabilité de la récente dégradation de la liberté de la presse au Maroc.

"Aujourd'hui, nous voulons tirer la sonnette d'alarme. Le Maroc est sur une pente dangereuse. Et vous en portez la responsabilité", affirme son sécrétaire général Robert Ménard, dans une lettre adressée au souverain, rendue publique mercredi.

Rappelant que le monarque avait affirmé en 2002 qu'il "ne pourrait y avoir d'essor et de développement pour l'avènement d'une presse de qualité sans l'exercice de la liberté d'expression", RSF estime que "vos promesses sont restées à l'état de promesses. Les chiffres et les faits attestent que votre engagement d'alors n'a pas été tenu".

Selon cette organisation, depuis son arrivée sur le trône en juillet 1999, "pas moins de 34 organes de presse ont été censurés et 20 journalistes ont été condamnés à des peines de prison, en vertu du code de la presse, du code pénal ou encore de la loi antiterroriste".

"Ces atteintes répétées à la liberté de la presse sont source de stupeur et de consternation: ces condamnations n'honorent ni votre régime ni une justice qui apparaît à la botte des autorités. Vous ne pouvez à la fois expliquer que le Maroc est tourné vers l'avenir et la modernité, et traiter ainsi une presse sans laquelle il serait vain de parler de démocratie", assure Robert Ménard.

Ahmed Benchemsi, directeur du magazine arabophone Nichane et de l'hebdomadaire francophone TelQuel, passe actuellement en procès pour "manquement au respect dû au roi".

Dans un éditorial de Nichane rédigé début août en arabe dialectal, M. Benchemsi avait critiqué sur le mode de l'interpellation des propos du roi Mohammed VI lors de son discours du trône prononcé le 30 juillet, concernant les élections législatives du 7 septembre. Les deux journaux avaient été saisis.

Par ailleurs, un journaliste marocain a été condamné le 15 août pour la première fois depuis quatre ans à une peine de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Casablanca avait infligé huit mois de prison ferme à Mustapha Hormat Allah, reporter à l'hebdomadaire Al Watan Al An, pour publication de "documents confidentiels" concernant la lutte antiterroriste. Le directeur de ce journal, Abderrahim Ariri, a écopé de six mois avec sursis.

"À ce moment précis de l'histoire de la presse marocaine, tout peut basculer, vers le meilleur comme le pire. Son destin demeure entre vos mains. Vous avez le pouvoir, et, nous osons encore lespérer, le désir, de protéger cette profession, d'oeuvrer à son émancipation et de l'aider à briser les digues qui entravent son épanouissement", assure M. Ménard dans sa lettre.

Pour RSF, "les journalistes marocains ont largement contribué à l'écriture du chapitre nouveau de l'histoire du royaume que constituent vos années de pouvoir. Vous ne pouvez pas continuer à accepter qu'on les traite avec autant de mépris. Vous devez donc agir", conclut le secrétaire général.

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19 août 2007 7 19 /08 /août /2007 23:33

En matière de répression contre les journalistes, les escalades, au Maroc, sont toujours particulièrement inattendues, fulgurantes et brutales. Samedi 4 août 2007 en fin de journée, tout allait encore bien : Nichane était en kiosque, TelQuel sous presse et leurs deux équipes en congé après un bouclage difficile (232 pages au total !). 48 heures plus tard, les deux magazines avaient été saisis et détruits sur ordres du premier ministre et du ministre de l'Intérieur. Tous les journaux ne parlaient que de ça et j'étais moi-même, après avoir été très longuement interrogé par la police, inculpé du plus grand crime qui soit en matière de presse au Maroc : l'offense au roi.

L'objet de “l'offense”
Mon tort, selon mes accusateurs : avoir procédé dans mon dernier éditorial (publié dans les deux magazines) à une lecture analytique du dernier discours royal, m'interrogeant sur le rôle des partis, la séparation des pouvoirs, etc., et de surcroît, en darija (dans Nichane). Une langue estimée irrespectueuse, s'agissant d'analyser un discours royal. Telle n'est pas mon appréciation. La darija est la langue de tous les Marocains. Comme toutes les langes, elle comporte des mots insultants, mais je n'en ai employé aucun dans cet éditorial. Ce n'est pas mon habitude d'offenser quiconque et, s'agissant du roi, j'estime l'avoir toujours respecté et entends continuer à le faire, tout en exerçant mon métier d'éditorialiste : analyser librement les institutions politiques de mon pays, y compris la première et la plus importante d’entre elles : l’institution monarchique.

20 heures d'interrogatoire
Les 20 heures d'interrogatoire que j'ai subies à la préfecture de police de Casablanca (samedi 4 août, de 18h à 2h du matin, puis dimanche 5, de 9h à 21h) ont été particulièrement éprouvantes. Non que j'aie été maltraité : la douzaine d'officiers de police chargés de m'interroger ont été corrects, et eux aussi ont passé ces 20 heures à la préfecture en ma compagnie, sans sortir. Mais ils avaient visiblement pour consigne de me déstabiliser autant que possible. Officiellement, je n'étais ni en état d'arrestation ni en garde à vue. Mais je n'avais pas le droit d'utiliser mon téléphone, ni de quitter les lieux tant que l'interrogatoire durait. Et de fait, il s'est étiré de façon aussi interminable que chaotique : mêmes questions reposées à plusieurs heures d'intervalle par différents interlocuteurs, longues périodes de silence, les yeux dans les yeux (jusqu'à deux heures !), suivies de rafales de questions intensives (toujours les mêmes), une mauvais foi constante et dure à supporter, mes interlocuteurs feignant de ne pas comprendre, ou donnant un sens dévoyé à des expressions en darija qu'ils connaissent parfaitement pour les utiliser quotidiennement - comme tous les Marocains…

Tout ça pour ça…
Au final, le PV qu'on m'a demandé de signer comportait 5 malheureux feuillets, alors qu'il aurait facilement pu en faire 30. C'est en le lisant, dimanche en soirée, que j'ai fini par comprendre le but de toutes ces manœuvres policières : m'épuiser nerveusement en me posant interminablement les mêmes questions, entre deux longues périodes de silence, pour ne retenir au final que les plus imprécises de mes réponses. Des réponses qui étaient, de surcroît, amputées de tout ce qui pouvait jouer en ma faveur en perspective du procès à venir : mon accord avec les orientations générales fixées par le discours royal (Etat de droit, démocratie sociale, etc. - sauf que ce n'était tout simplement pas mon sujet), mes dénégations fermes à chaque fois qu'on m'accusait d'avoir délibérément offensé le monarque… On me faisait même dire, dans la première version du PV qui m'a été présentée, des choses que je n'avais pas dites et qui visaient clairement à m'enfoncer. J'ai bien entendu refusé de signer le PV, tant qu'on n'y avait pas introduit toutes les modifications que je demandais. Ce qui fut fait, mais non sans mal. A noter que durant la dernière heure, celle où je leur ai demandé de saisir mes corrections, plus aucun officier de police ne cherchait à être (faussement) aimable. Ils me fusillaient du regard dans un bel ensemble, regrettant sans doute de ne pouvoir en faire plus…

Nichane saisi, TelQuel détruit
Si Nichane a été retiré des kiosques dès samedi 4 août, TelQuel, lui, a été tout simplement détruit. Dimanche 5 en début d'après-midi, un bataillon de policiers ont fait irruption à l'imprimerie Idéale, à Casablanca, et y ont détruit les 50 000 exemplaires de TelQuel imprimés, mais pas encore façonnés. Un acte parfaitement illégal et non notifié par écrit à ce jour. Si la loi prévoit les saisies de journaux, elle ne prévoit en aucun cas leur destruction alors qu'ils ne sont pas encore sur le marché. Pendant toute la durée de cet ahurissant exercice, l'imprimerie a été bouclée, personne ne pouvait y entrer ni en sortir. Un groupe de journalistes de TelQuel et Nichane s'y est rendu vers 17h, se heurtant à des vigiles très nerveux qui leurs barraient le passage. Le directeur général de l'imprimerie était ce jour en vacances à l'étranger et son second… interrogé à la préfecture de police, où je l'ai croisé dimanche en début de soirée. Il y était depuis midi. Au total, les saisies et destructions des 100 000 exemplaires imprimés ont fait perdre plus d'un million de dirhams au groupe TelQuel. En 2 jours !

Et maintenant ?
Le fait que vous teniez cette revue entre vos mains est un premier succès : TelQuel est de retour, Nichane aussi. Pour ne pas interférer avec le procès en cours, le fameux éditorial a bien entendu été supprimé, ainsi que les autres sujets sur lesquels avait porté mon interrogatoire-marathon (mais sans, au final, qu'aucun chef d'accusation n'en soit tiré). Pour le reste, le procureur du roi près le tribunal correctionnel de Casablanca m'a signifié, lundi 6 août, ma mise en accusation pour “manquement au respect dû au roi”. Un chef d'inculpation passible de 5 ans de prison et de 100 000 dirhams d'amende. Mon procès démarre le 24 août, et j'entends bien y démontrer mon innocence et ma bonne foi. Mais sans jamais renoncer au fondement de mon métier : la liberté d'informer, de commenter et d'analyser. Rendez-vous en septembre.

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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 12:48
Après avoir fait saisir les magazines "TelQuel" et "Nichane", le régime de Mohammed VI inculpe le directeur des deux hebdos. Cette nouvelle affaire témoigne d'un durcissement du régime à l'égard de
 
A  un mois des élections législatives, l’affaire jette une nouvelle ombre sur les relations détestables entre la presse indépendante et le royaume marocain de Mohammed VI

Le directeur des magazines marocains TelQuel (francophone) et Nichane (arabophone) saisis ce week-end a été inculpé lundi de «manquement au respect dû à la personne du roi» mais comparaîtra libre à son procès qui doit s’ouvrir le 24 août. Samedi et dimanche, Ahmed Benchemsi avait été interrogé durant vingt heures par la police. Avant d’être présenté à un procureur de Casablanca, Ahmed Benchemsi avait reproché aux autorités d’avoir lancé une «offensive généralisée contre la presse».

Lundi, Ali Ammar, directeur du Journal Hebdomadaire a également accusé le pouvoir de «terroriser la chaîne de production de la presse indépendante» après le retard de plusieurs heures constaté dans l’impression de l’édition de lundi: l’imprimeur affirmait vouloir obtenir l’aval du ministère de la Communication. La directrice générale de ce ministère a cependant «catégoriquement démenti avoir demandé ou reçu un tel exemplaire pour avis. C’est absolument faux», a affirmé à l’AFP Fatiha Layadi. L’éditorial d’Ahmed Benchemsi, écrit en darija (dialecte arabe marocain) sur le mode de l’interpellation, critiquait les propos du roi Mohammed VI lors de son discours du trône prononcé le 30 juillet, concernant les élections législatives du 7 septembre. En revanche, aucune poursuite n’a été engagée contre Nichane pour son dossier intitulé Le sexe dans la culture islamique, illustré de tableaux de peinture et accompagné de citations d’anciens poètes et auteurs arabo-musulmans sur la sexualité.

Lundi, le Comité de protection des journalistes a condamné la saisie et la destruction partielle des magazines, samedi: un «acte flagrant de censure», selon l’ONG américaine de défense de la presse. En juillet, CPJ avait déjà indiqué que le royaume marocain était «l’un des Etats au monde où la liberté de la presse avait particulièrement régressé ces dernières années».

En janvier, deux journalistes de Nichane avaient été condamnés à trois ans de prison avec sursis et une amende de 80.000 dirhams (7.220 euros) pour avoir publié un dossier intitulé «Comment les Marocains rient de la religion, du sexe et de la politique». Ils avaient été condamnés pour «diffamation envers l’islam et la monarchie».

«C’est vraiment le retour aux années 70 où toutes les publications marocaines devaient être soumises à la censure préalable», a affirmé pour sa part Ali Ammar, le directeur du Journal Hebdomadaire. Cet hebdo, ainsi que TelQuel et Nichane sont fabriqués par l’imprimerie Idéale à Casablanca. Interrogé par l’AFP, le patron de l’imprimerie Youssef Ajana a confié avoir envoyé «pour avis et par précaution» au ministère de la Communication un exemplaire du Journal Hebdomadaire.

Il a ensuite, de son propre chef, décidé d’imprimer le magazine. Le Journal Hebdomadaire présentait cette semaine un numéro spécial de 100 pages sur «un siècle de révolution sociale au Maroc à travers la photographie».

En outre, le directeur et un journaliste d’Al Watan al An, sont inculpés après la publication le 14 juillet d’un dossier intitulé «les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc», en citant des «documents confidentiels». Le procès doit se poursuivre mardi devant le tribunal correctionnel de Casablanca qui a maintenu en détention le journaliste Mustapha Hormatallah et laissé en liberté provisoire le directeur Abderrahim Ariri.

Mardi également se poursuit le procès du directeur de l’hebdomadaire Al-Ousbou, Mustapha Alaoui, inculpé pour «diffusion, de mauvaise foi, de fausses nouvelles», à propos des négociations entre le royaume marocain et le Polisario sur le Sahara occidental. La couverture des élections législatives risque d’être très compliquée pour la presse marocaine.

Par Arnaud Vaulerin avec AFP

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 10:12
RABAT - Le directeur des hebdomadaires marocains TelQuel et Nichane, Ahmed Benchemsi a dénoncé lundi, avant sa convocation par un procureur de Casablanca, "une offensive généralisée" contre la presse lancée par les autorités marocaines.

Pour sa part, Ali Amar, directeur du "Journal Hebdomadaire" a accusé les autorités de "terroriser la chaîne de production de la presse indépendante" après la décision de son imprimeur de retarder lundi matin l'édition de son magazine en attendant, selon lui, l'accord du ministère de la Communication.

Cependant, la directrice générale du ministère à "formellement et catégoriquement démenti avoir demandé ou reçu un tel exemplaire pour avis". "C'est absolument faux. Nous n'avons absolument rien demandé et rien reçu", a affirmé à l'AFP Fatiha Layadi.

Ahmed Benchemsi, interrogé samedi et dimanche durant vingt heures par la police, était entendu lundi après midi par un procureur du tribunal de première instance de Casablanca, a indiqué à l'AFP son avocat Me Youssef Chehbi.

"Même s'il s'agit de cas différents, nous assistons à une offensive généralisée contre la presse menée par les autorités qui font preuve d'une fébrilité extrême", a souligné M. Benchemsi.

Le gouvernement avait annoncé samedi la saisie de ses deux publications pour "manquement au respect dû au roi" et pour des articles qui "heurtent les sentiments des musulmans".

L'éditorial de M. Benchemsi, écrit en darija (dialecte arabe marocain) sur le mode de l'interpellation, critiquait les propos du roi Mohammed VI lors de son discours du trône prononcé le 30 juillet, concernant les élections législatives du 7 septembre.

"C'est vraiment le retour aux années 70 où toutes les publications marocaines devaient être soumises à la censure préalable", a affirmé pour sa part M. Ammar, après la décision de son imprimeur de bloquer durant une demi-journée l'impression du dernier numéro du "Journal Habdomadaire".

L'imprimerie Idéale à Casablanca imprime notamment les hebdomadaires TelQuel, Nichane et le Journal Hebdomadaire.

Interrogé par l'AFP, le patron de l'imprimerie Youssef Ajana a confié avoir envoyé "pour avis et par précaution" au ministère de la Communication un exemplaire du Journal Hebdomadaire, ce qu'a démenti le ministère. Il a ensuite, de son propre chef, décidé d'imprimer le magazine.

Le Journal Hebdomadaire présentait cette semaine un numéro spécial de 100 pages sur "un siècle de révolution sociale au Maroc à travers la photographie".

En outre, le directeur et un journaliste d'Al Watan al An, sont inculpés après la publication le 14 juillet d'un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc", en citant des "documents confidentiels".

Le procès doit se poursuire mardi devant le tribunal correctionnel de Casablanca qui a maintenu en détention le journaliste Mustapha Hormatallah et laissé en liberté provisoire le directeur Abderrahim Ariri.

De plus, se poursuivra également mardi le procès du directeur de l'hebdomadaire Al-Ousbou, Mustapha Alaoui, poursuivi pour "diffusion, de mauvaise foi, de fausses nouvelles".

L'hebdomadaire avait affirmé le 6 juillet, à propos des négociations entre le Maroc et le Polisario sur le Sahara occidental, que le secrétaire général de l'ONU aurait dit avoir "été floué par la délégation marocaine", accusé un membre de la délégation de lui avoir volé son portefeuille et que les négociateurs étaient "des bâtards et des mécréants".

AFP / 06 août 2007 )


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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 10:29
Reporters sans frontières dénonce la saisie des hebdomadaires Nichane et TelQuel pour "non respect du roi"

Reporters sans frontières dénonce vivement la saisie des deux hebdomadaires Nichane et TelQuel, ordonnée par le gouvernement, le 4 août 2007.

"Les violations de la liberté d’expression s’accumulent dangereusement au Maroc, a déclaré Reporters sans frontières. Il faut que les autorités politiques et judiciaires se débarrassent de ces archaïsmes qui consistent à saisir systématiquement les journaux qui critiquent le roi ou abordent des sujets sensibles comme la sexualité ou la religion. La société marocaine a évolué. Il est temps que les responsables politiques en fassent autant."

"Les discours du gouvernement sur la démocratisation du pays sonnent de plus en plus creux. Les autorités doivent annuler immédiatement la saisie des deux hebdomadaires et renoncer à poursuivre les animateurs de ces publications", a ajouté l’organisation.

Dans la journée du 4 août 2007, le Premier ministre a annoncé la saisie de l’hebdomadaire arabophone Nichane pour manquement au respect dû au roi et pour "des expressions contraires à la morale". Un peu plus tard, c’est le ministère de l’Intérieur qui a ordonné la saisie de l’hebdomadaire francophone TelQuel pour "non respect du roi".

Dans son dernier numéro, Nichane a critiqué des propos du roi Mohammed VI tenus lors du discours du trône, le 30 juillet dernier.

Nichane a publié dans le même numéro un dossier intitulé "Le sexe dans la culture islamique", illustré de peintures anciennes et de citations de poètes et auteurs arabo-musulmans sur la sexualité.

"Il a été décidé de saisir le numéro 113-114 de l’hebdomadaire Nichane qui a publié un éditorial et des articles comprenant des expressions contraires à la morale, qui heurtent les sentiments des musulmans et constituent, en plus, un manquement au respect dû à sa majesté le roi", indiquait le communiqué du Premier ministre.

Ahmed Benchemsi, directeur des deux hebdomadaires a été entendu par la police judiciaire de Casablanca, tard dans la soirée du 4 août.

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5 août 2007 7 05 /08 /août /2007 10:08
Maroc: le SNPM appelle à un arrêt de travail en solidarité avec 'Al Watan'
AFP 05.08.07

Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a appelé les journalistes à un arrêt de travail mardi en solidarité avec deux journalistes de l'hebdomadaire Al Watan Al An poursuivis pour 'publication de documents confidentiels' sur la lutte antiterroriste.

L'arrêt de travail devrait durer une demi-heure à la mi-journée avec port de brassards mardi 7 août, date de la reprise du procès des deux journalistes à Casablanca, a indiqué le syndicat dans un communiqué diffusé dimanche.


Le procès du directeur d'Al Watan Al An, Abderrahim Ariri, en liberté, et du journaliste Mustapha Hormat Allah, en détention, a été ajourné au 7 août après son ouverture le 2 août à Casablanca.

Le SNPM a également appelé les journalistes à exprimer mardi leur solidarité avec leurs collègues devant le tribunal.

'Mustapha Hormat Allah est entré dans son 22ème jour de détention malgré les requêtes présentées par la défense pour obtenir sa libération', indique le SNPM, jugeant 'futile' l'accusation adressée aux deux journalistes.

Les deux hommes sont poursuivis pour 'recel de documents obtenus à l'aide d'une infraction' après la publication le 14 juillet par Al Watan Al An d'un dossier intitulé 'les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc'.

Le SNPM a enfin annoncé qu'il adressera une invitation aux ONG des droits de l'Homme et de la société civile 'pour engager un débat sur les problèmes auxquels la liberté de la presse est confrontée actuellement au Maroc et prendre les initiatives nécessaires'.
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Derniers Articles

CoalitionsMaghreb

LE MAROC
Née le 10 octobre 2003, la Coalition Nationale pour l'Abolition de la Peine de mort au Maroc (CNAPM) rassemble aujourd'hui 7 ONG :

L'Observatoire Marocain des Prisons / L' AMDH / Le Forum marocain pour la Vérité et la Justice / L'OMDH / Le Centre pour les Droits des Gens (CDG) / L'association des barreaux d'avocats au Maroc / Amnesty International section marocaine.
LA TUNISIE
a également sa Coalition nationale contre la peine de mort, fondée à Tunis le 14 juin 2007 par 7 ONG de défense des droits de l'Homme et une centaine de personnalités des arts, du spectacle et des lettres.
article

 

 

 

 

 

L'ALGERIE
Le 10 octobre 2009, la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme) crée l'Alliance algérienne contre la peine de mort. Un premier pas vers l'abolition !

 

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Algérie, Tunisie, Maroc.
Qui abolira en premier ?

* L'Algérie est le seul pays arabe à avoir voté pour la résolution en faveur d'un moratoire sur la peine de mort adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 2007

* La Tunisie. Le président Ben Ali s'était engagé à ne jamais signer l'exécution d'un condamné à mort (interview du Figaro Magazine, nov. 2007). Le gouvernement de transition a annoncé qu'il allait signer le 2ème protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort .

* Le Maroc Le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation comprenant l'abolition de la peine de mort. Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) mis en place par le roi en mars 2011 devrait agir en ce sens.  

 

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Etat des lieux de la peine de mort au Maroc (vidéo)  http://www.dailymotion.com/video/xl8sln_mustapha-znaidi-au-rassemblement-de-soutien-a-troy-davis-a-paris-21-09-2011_news 

 

TORTURE / Sur les 141 pays au monde accusés par Amnesty International de pratiquer la torture, le Maroc figure parmi les cinq États où la pratique de la torture est la plus systématique.

Hchouma !

 
Top 5 des pays exécuteurs : Chine (2400 exécutions!), Iran, Irak, Arabie saoudite, États-Unis  (2013). 
La Chine, l’Iran et les États-Unis ont constamment figuré sur la liste des 5 pays ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers depuis les six dernières années. La Chine est responsable, et de loin, du plus grand nombre d’exécutions.