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Derniers chiffres officiels

113 condamnés à mort attendent leur exécution dans les "couloirs de la mort" au Maroc (2014)
En 2012, 6 peines de mort ont été prononcées au Maroc et 10 en 2013.

Une situation en totale contradiction avec :

  • - les engagements pris par le Maroc avec les instances de droits de l'Homme,
  • - les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER)
  • - la nouvelle constitution qui se réfère au droit à la vie et au droit international.

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Nouvelle constitution marocaine

EXTRAITS

Article 20 : “ Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droi t”.

Article 22 : “ Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. (...) ”

Abolition !

Le Maroc sera-t-il le second pays arabe (après Djibouti) à abolir la peine de mort? Le royaume pratique depuis 1993 (date de la dernière exécution) un moratoire de fait.
Le débat
est lancé. Juristes, syndicats et partis politiques sont interpellés. Les associations plus que jamais mobilisées.
Le Maroc renforcera-t-il encore son image de pays soucieux des droits de l'homme en abolissant définitivement la peine de mort ?
liste des articles -

ACTU

L'Afrique en marche vers l'abolition. Le Burundi et le Togo abolissent. Le Kenya commue toutes les condamnations à mort (4000). Le Gabon a définitivement aboli la peine de mort (loi votée en février 2011), suivi du Bénin (en août 2011).

Ailleurs : Les élus du Sénat et de la Chambre des représentants du Maryland (Est des Etats-Unis) devraient voter dans les prochains jours une proposition de loi visant à abolir la peine de mort(fév/mars 2013) 

En Tunisie, bien qu'ayant signé le 20 décembre 2012, avec 109 autres Etats, le moratoire des Nations Unies sur l'application de la peine de mort, la Tunisie continue à condamner à mort. En février 2013, le 12 fév 2013, la chambre criminel de la cour d'appel de Sousse condamnait le tueur en série Kamel Lahouel.

En Algérie, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDDH) reçoit en nov. 2011 le feu vert de la présidence de la République pour entamer un programme national devant aboutir à l'abolition de la peine de mort dans la législation algérienne. Mais pourquoi cette proposition de référendum ?
Au Maroc, le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'IER dont l'abolition de la peine de mort. Un Collectif d'ONG appelait en mai 2011 le gouvernement à adopter l'abolition de la peine de mort et à l'inscrire dans la constitution. La Coalition mondiale contre la peine de mort a tenu son assemblée générale du 24 au 26 juin 2011 à Rabat.Le texte intégral de la réforme de la constitution proposée.
Art. 20 : "Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit".
 

- Le Réseau des parlementaires abolitionnistes ont annoncé officiellement, le 4/04/13 lors d'une rencontre avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, leur participation au 5ème Congrès mondial contre la peine de mort  organisé par ECPM à Madrid du 12 au 15 juin 2013.  

Mai 2014 : Les détenus franco-marocains emprisonnés au Maroc ne sont plus transférés en France en raison de la suspension des accords de coopération judiciaires entre les deux pays. Ils envisagent de recourir à la grève de la faim pour être entendus. Parmi eux, plusieurs se disent victimes de tortures. Le Maroc semble craindre pleuvoir les plaintes pour torture, après l'affaire des plaintes contre le chef de la DGST Abdellatif Hammouchi

- La peine de mort en 2012 : la carte du monde

21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 19:25

maldivessang.jpg

 

Un paradis vraiment ? Depuis 2012, le régime des Maldives s’est reislamisé.
Vous avez sans doute entendu parler de ces jeunes filles condamnées aux coups de fouet pour des relations sexuelles hors mariage, y compris en cas de viol ! Une d'entre elles a été sauvé récemment grâce à une pétition qui avait rassemblé plus de deux millions de signataires. Mais les autres...

 

 

Peine de mort pour les enfants

 

Le 27 avril 2014, le gouvernement des Maldives a adopté un nouveau règlement sur l’application de la peine de mort, mettant fin à un moratoire de soixante ans.

 

Les mineurs seront désormais concernés. La responsabilité pénale est applicable aux Maldives dès l’âge de 10 ans, mais pour les infractions à la charia (consommation d'alcool, apostasie...), les enfants sont considérés responsables à partir de 7 ans.


Avec le nouveau règlement, un enfant de 7 ans peut donc aujourd'hui être condamné à mort. Les enfants condamnés à mort ne seront cependant pas exécutés immédiatement, mais à leur majorité. Onze ans de torture donc à attendre leur exécution.

 

Face à cette évolution judiciaire catastrophique et contraire aux traités internationaux, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention relative aux droits de l’enfants, ratifiés par les Maldives, des appels au boycott ont été lancés. Le tourisme est en effet la source essentielle de revenus de ce pays et aura certainement plus de poids que les incantations onusiennes.

 

 Il est donc important de boycotter ce pays. Jacques Maillot, fondateur de "Nouvelles frontières" appelait le 20 mai dernier au boycott des Maldives : " Je lance un appel aux voyagistes, aux compagnies aériennes pour une action immédiate" (émission Grandes gueules, sur RMC).


 

Salissez l'image des Maldives et postez sur les réseaux sociaux, Facebook, Tweeter, etc.

Parce qu'elles le valent bien...
Reprenez des PHOTOS paradisiaques et photoshopez-les à votre convenance !

 

maldives_22.jpg

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 21:14

Si le Maroc ne pratique plus la peine de mort depuis 1993 (tout en continuant à prononcer des condamnations), il n'hésite pas extrader vers des pays qui eux la pratiquent sans vergogne, à coup de sabre. 

Ainsi, Alcaly Cissé, ancien député sénégalais poursuivi pour escroquerie sur plus de 2,5 milliards de francs CFA, puis relaxé par la justice sénégalaise il y a quatre ans, a été extradé jeudi 8 mai 2014 du Maroc vers l’Arabie Saoudite.

Pour Me Assane Dioma Ndiaye, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains, « en Arabie Saoudite, les crimes financiers sont des crimes qui sont punis comme dans la charia. C'est soit l'amputation, soit la décapitation. Il y a des risques réels [...]. Les craintes sont fondées. »

Amnesty International, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et la Rencontre africaine des droits de l’homme dénoncent le fait que l’ancien parlementaire soit jugé une seconde fois pour un même fait. Elles craignent que ce citoyen soit exécuté ou victime d’actes de tortures s’il est condamné par la justice saoudienne.

Tout est parti d’une plainte pour escroquerie déposée au milieu des années 2000 par un homme d’affaire saoudien contre Alcaly Cissé. Alcaly Cissé était alors député et militant du Parti démocratique sénégalais, avant d'être déchu de son immunité parlementaire pour faciliter l’action judiciaire.

En 2008, la justice sénégalaise le reconnaît coupable d’escroquerie et le condamne à deux ans de prison. Mais l’ancien député fait appel. En 2010, la 3e chambre d’accusation du tribunal de Dakar le relaxe.

L’Arabie saoudite lance malgré tout un mandat d’arrêt contre l’ancien député, finalement arrêté à l’aéroport de Casablanca en septembre 2012. Alcaly Cissé passe alors 17 mois en prison avant d’être finalement extradé en Arabie Saoudite. L’ex-parlementaire devrait de nouveau être jugé pour escroquerie par un tribunal saoudien.

Le Maroc est une fois de plus dans le viseur des défenseurs des droits de l’homme.
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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 23:08



Hammouchi-Moumni.jpgZakaria Moumni ne lâche rien ! Enlevé et torturé le 27 octobre 2010 durant quatre jours au centre de détention et de torture de Témara, ex-siège de la DST, le champion de light-contact vient de reprendre ses gants de boxe contre ses anciens tortionnaires.

De retour en France après dix-huit mois de détention arbitraire, Zakaria Moumni, gracié par le roi Mohammed VI en février 2012, n'avait cessé depuis de demander réparation et réhabilitation. Il attend à présent que le DG de la DST (aujourd'hui DGST), Abdellatif Hammouchi et le secrétaire du roi, Mounir Majdi soient tous deux traduits en justice. 

 


 

Une ténacité à toute épreuve


Ce 21 février 2014, Zakaria Moumni dépose une plainte, via son avocat maître Baudouin, auprès du Procureur du Pôle spécialisé crimes contre l'Humanité / crimes de guerre du Tribunal de Grande Instance de Paris, contre M. Abdellatif Hammouchi

La plainte, sur le fondement de la compétence universelle des juridictions francaises pour crimes de torture, a ete deposée alors que M. Hammouchi se trouvait en France. Le Tribunal de Grande Instance de Paris se trouve dès lors compétent pour instruire l'affaire.

M. Hammouchi accompagnait alors le ministre marocain de l'Intérieur, Mohamed Hassad, à Paris où il participait à une réunion avec ses homologues français, espagnol et portugais. 

Cette plainte fait suite à une autre déposée la veille contre le même Hammouchi par l'ACAT (l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture). 

M. Moumni qui avait encore dernièrement attiré l'attention des médias, à l'occasion en novembre 2013 de la visite officielle du roi Mohammed VI aux Etats-Unis (manifestation devant l’ambassade du Maroc à Paris, lettre adressée au Président Barack Obama), espère aujourd'hui une "enquête approfondie, indépendante et impartiale". 


Incident diplomatique


Le Maroc a protesté "vigoureusement" contre la plainte de l'ONG française contre Hammouchi, accusé de complicité de torture. L'ambassadeur de France au Maroc a été convoqué vendredi soir (21 février 2013) au ministère des Affaires étrangères à Rabat. Un communiqué du ministère affirme que "cet incident grave et inédit dans les relations entre les deux pays est de nature à porter atteinte au climat de confiance et de respect mutuel qui a, toujours, existé entre le Maroc et la France". Un vrai avertissement. La France, "patrie des droits de l'Homme", sacrifiera-t-elle alors la lutte contre la torture sur l'autel de ce "respect mutuel" entre les deux pays ? 
 

 



 

- Zakaria Moumni attaque le patron de la DST marocaine (article de Demain)

Zakaria Moumni sur Wikipedia

Rappel de l'affaire et témoignage des tortures sur le blog PeinedemortauMaroc

- L'affaire en vidéos sur Dailymotion. 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 16:37
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rapport d'Amnesty International 2012 téléchargeable en PDF

- Au moins 682 exécutions ont été signalées l'an dernier dans 21 pays, soit deux de plus qu'en 2011

- Le nombre des condamnations à mort prononcées (1 722 confirmées dans 58 pays) a en revanche baissé par rapport à 2011 (1 923 dans 63 pays). Ces chiffres n'incluent toutefois pas les "milliers d'exécutions" qui auraient eu lieu en Chine (statistiques secrètes).

- Après la Chine, l'Iran se classe au deuxième rang des cinq pays où la peine de mort est le plus appliquée, devant l'Irak, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis. 

- Après des moratoires, l'Inde, le Japon, le Pakistan et la Gambie ont repris les exécutions. 

- En Irak, 129 personnes ont été mises à mort l'an dernier, presque le double qu'en 2011 (68). 

- En Europe et en Asie centrale, la Biélorussie reste le seul pays à appliquer la peine de mort (3 exécutions), à l'instar des Etats-Unis sur le continent américain (43).

 

--> La tendance générale reste à l'abolition sur la décennie. Des exécutions ont été confirmées dans 21 pays l'an dernier, soit 28 de moins qu'en 2003. 58 pays ont prononcé des condamnations à mort, contre 63 en 2011, et 97 pays ont aboli la peine capitale, contre 80 il y a dix ans. 

 


 
MAROC (
Extrait du rapport)

- Encore 7 sentences capitales,
- Un projet de loi en cours de réduction du nombre d'infractions passibles de la peine de mort,
- Le refus toujours d'abolir

" Au moins sept sentences capitales ont été prononcées au Maroc et Sahara occidental. Le 9 mars, une cour d’appel a confirmé la condamnation à mort d’Adil Al Atmani, condamné en octobre 2011 pour avoir préparé un attentat à la bombe à Marrakech en avril de la même année, et a alourdi la peine de réclusion à perpétuité de son complice, Hakim Daha, en la transformant en condamnation à mort. En avril, le ministre des Affaires étrangères,

Saadeddine El Othmani, a informé le Parlement que le gouvernement entreprenait des négociations avec les autorités irakiennes pour que les sentences capitales prononcées contre des prisonniers marocains pour des actes liés au terrorisme soient commuées en peines d’emprisonnement et pour qu’ils puissent purger le reste de leur peine au Maroc, dans le cadre de la Convention relative à la coopération judiciaire entre les États arabes.

Lors de son EPU, en mai, le Maroc a réaffirmé qu’un projet de loi était en cours pour réduire le nombre d'infractions passibles de la peine de mort. Le gouvernement a accepté les recommandations l’invitant à adopter de nouvelles mesures allant vers l’abolition, mais il a refusé une abolition immédiate. Le premier congrès régional sur la peine de mort au MoyenOrient et en Afrique du Nord a eu lieu à Rabat du 18 au 20 octobre, en partenariat avec des organisations marocaines de défense des droits humains ".


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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 00:52

Aziz Mouride était un ami. C'était aussi un vrai humaniste et un abolitionniste convaincu. Il m'avait décrit la prison de Kénitra le jour de l'exécution de Moutachawik et Bouchaib (avant dernières éxécutions au Maroc). Je reproduis ici ses propos.                                  YB


mouride-copie-1.jpg" La prison centrale de Kénitra rassemblait les condamnés de longue peine et tous les condamnés à mort. Ma cellule donnait exactement sur la petite cour où les condamnés se réunissaient pour taper sur un chiffon enroulé en guise de ballon. En fait, des chaussettes. Chaque jour ils jouaient ainsi. Ils n’avaient droit à rien. Pas même aux contacts avec les autres détenus. 

Nous ne les croisions d’ailleurs jamais. Même lorsqu’ils allaient aux douches, les gardiens évacuaient les couloirs. Vers 17 heures, ils regagnaient leurs cellules. Ils n’avaient de contact avec personne, ni autres détenus, ni famille. Certains étaient là depuis 10, 20 ans… la plupart pour des meurtres. 

A chaque mouvement de la prison, à chaque changement de gardien, à chaque renforcement de surveillance… ils se disaient « ça y est ça va être mon tour ! » Le plus insupportable : lorsqu’un gardien venait ouvrir leur porte en pleine nuit. Les exécutions avaient toujours lieu la nuit. 

J’ai été témoin auditif de départs pour des exécutions. J’avais été réveillé par des cris bestiaux terribles. J’ai entendu la grille de la cour s’ouvrir avec fracas, les pas cadencés des gendarmes. C’était deux types qui avaient tué des enfants. Les gendarmes leur disaient de se taire. Je devinais qu’on leur cagoulait la tête, qu’on les menottait. 

Ils ont ensuite été traînés. C’était terrible. L’un hurlait « je suis le seul responsable, mon ami n’y est pour rien ! » Et puis ce fut le silence total, un silence glacial. Il était impossible pour mes camarades et moi de dormir. C’était horrible. J’avais en tête ce cri, jamais entendu. L’homme avait été traîné, on a même dit ensuite qu’il avait fait dans son froc.

Pendant plus d’une semaine les autres condamnés ne se sont plus manifestés. Ils ont cessé de jouer au foot, ne parlaient plus, ne faisaient plus un bruit ».

 

 Autre témoignage : Au quartier B des condamnés à mort (TelQuel)


Membre fondateur du Mouvement du 23 mars, un des principaux courants de l’extrême gauche marocaine de la fin des années 1960, Abdelaziz Mouride est arrêté en 1974 et condamné à 22 ans de prison. Il passe un an et demi au dépôt de Derb Moulay Cherif avant de regagner la prison de Kénitra en 1976 d’où il sortira en 1984, après dix ans de détention. Il publie en 2001 la première BD marocaine, récit terrible de sa détention : "On affame bien les rats"

on-affame-bien-les-rats.jpgplanche---on-affame-bien-les-rats---mouride-2.jpg

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Les bédéistes algériens lui rendent hommage


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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 01:56
Peter-Turkson.jpgFavori des parieurs pour la succession de Benoît XVI, le cardinal Peter Turkson, possible premier pape noir, pourrait bien faire blêmir une partie de la planète.
Il faut dire que son aversion pour les homosexuels n'a d'égal que sa phobie de l'"islamisation" de l'Europe...
 
Pas sûr que l'arrivée d'un pape noir signifierait nécessairement l'ouverture de l'Eglise à la modernité ! Les partisans de cette nouvelle religion essentialiste (la "diversité")pourraient rapidement déchanter. Et les Africains seraient à coup sûr les premières victimes d'un tel choix.

Cardinal de 64 ans, originaire du Ghana, Peter Turkson est un partisan des législations homophobes les plus dures qu'il défend sur la base de la culture africaine. Lors d'un sommet des Nations Unies en février dernier, il justifiait en effet de telles lois par "la tradition". "Tout comme il y a un appel aux droits, il y a un appel au respect de la culture de toute sorte de peuples".  
 
De façon très cohérente, Turkson a d'ailleurs vivement critiqué le secrétaire général Ban Ki-moon, qui appelait l'Afrique à dépénaliser l'homosexualité et à en finir avec les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle (l'homosexualité est encore criminalisée dans 37 pays africains). "Lorsque vous parlez de mode de vie alternative, s'agit-il encore de droits de l'Homme ?" déclarait cet adepte forcené du relativisime culturel ( "When you're talking about what's called 'an alternative lifestyle,' are those human rights?” ) «Il [M. Ban Ki-moon] doit reconnaître qu'il y a une distinction subtile entre la morale et les droits de l'homme, et c'est ce qui doit être clarifiée. "  
 
Benoit-XVI-et-Rebecca-Kadaga.jpgLe cardinal avait défendu le projet de loi anti-gays en Ouganda "Kill the gays" bill  (Tuez les gays). Comme le pape, il apportait ainsi son soutien à la présidente du Parlement ougandais, Rebecca Kadaga, qui promettait fin 2012, un vote de la loi, en guise de "cadeau de noël" pour les Ougandais.
 
Sans surprise, concernant la prévention contre le SIDA, Peter Turkson affirmait en 2009 que les préservatifs donnent aux Africains un faux sentiment de sécurité et même qu'ils "aident la propagation de la maladie". Comme Benoît XVI, il défendait l'abstinence et la fidélité. 
Plus récemment, Peter Turkson a assimilé l'homosexualité à la pédophilie. Il a en effet estimé que le rejet de l’homosexualité en Afrique "protégeait" le continent de la pédophilie. (voir l'interview accordée à CNN) 
 
Peter Turkson serait aussi "hanté par le déficit démographique européen et par la montée de l'islam sur le Vieux Continent" (voir le Figaro). Il avait fait polémique en diffusant à deux reprises une vidéo sur l'islamisation de l'Europe ("Muslim demographics"), notamment le 15 octobre 2012, durant le synode sur la nouvelle évangélisation à Rome.
 
Homophobe et en guerre contre les musulmans, partisan d'une Eglise identitaire, ce cardinal évangélisateur proche de Benoît XVI, a donc bien des atouts aux yeux du Vatican pour accéder à la fonction suprême.       YB   
 
PS/ Peter Turkson figure de plus dans la liste établie par le Snap (association de victimes de pédophiles) dite des "12 salopards" : des cardinaux ayant minimisé ou couvert des affaires impliquant des prêtres dans des affaires de pédophilie.
 
D'autres cardinaux se sont prononcés contre la dépénalisation de l'homosexualité, comme le cardinal Sarah qui a appelé à réaction des évèques africains. "Ceci n'est pas notre culture, c'est contre notre foi" a-t-il déclaré e 2012 en réponse au discours du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qu'il a qualifié de "stupide" :  http://www.ncregister.com/daily-news/cardinals-responds-to-u.n.s-criticism-of-africas-social-policies#.VP24s0bLTK2

 

Voir les articles :  
 
- Des exécutions d'homosexuels comme "cadeau de noël" (Peinedemortaumaroc.com 12 nov. 2012)     
- Interview de Peter Turkson sur CNN avec la journaliste Christiane Amanpour (CNN, fév. 2013)
 
Les mêmes qui se félicitaient hier de l'arrivée d'une femme à la présidence du Parlement ougandais (Rebecca Kadaga), se réjouissent aujourd'hui à l'idée de connaître peut être le premier pape noir. Pourtant, ni la couleur, ni le sexe n'ont jamais été des garants de quoique ce soit.
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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 22:35

 

 

 PEINE DE MORT / Amnesty International France organisait ce mercredi 21 septembre 2011 un ultime rassemblement en faveur de Troy Davis dont l'exécution était prévue à 1h du matin (heure française).

Mustapha Znaidi, de la coalition marocaine contre la peine de mort était présent pour dire son indignation face à cette nouvelle exécution.
Il nous fait ici un bref état des lieux du débat sur le peine de mort au Maroc.

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 22:34

 21092011-troy davis- paris © photo yann barte

 

Manifestation à Paris ce soir organisée par Amnesty International contre l'éxécution de Troy Davis prévue dans quelques heures.

 

Le Maroc était présent à travers Mustapha Znaidi, coordinateur du Projet renforcement et structuration du mouvement abolitionniste marocain.

 

Au nom de la coalition marocaine contre la peine de mort M. Znaidi a dit son indignation devant la décision de refuser sa grâce à Troy Davis et a appelé les autorités américaines à empêcher l'exécution.

 

mustafa-znaidi.JPG

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 21:08

Un Collectif d'ONG a appelé mercredi le gouvernement à adopter l'abolition de la peine de mort et à l'inscrire dans la constitution qui sera prochainement révisée.

 

"Nous appelons les autorités marocaines à constitutionnaliser la droit à la vie en inscrivant l'abolition de la peine de mort dans la prochaine révision constitutionnelle", a déclaré Me Abderahim Jamaï, le président du Collectif pour l'abolition de la peine de mort lors d'une rencontre avec la presse.

M. Jamaï a également appelé les autorités marocaines à adhérer au Protocole de Rome contre la peine de mort.

 

Selon Raphael Chenuil-Hazan, directeur de la Coalition mondiale contre la peine de mort, présent à la conférence de presse, "nous espérons pousser le gouvernement marocain à abolir la peine de mort qui est une négation du droit à la vie".

 

M. Jamaï a aussi appelé à ce que la commission pour la réforme de la constitution, mise en place en mars par le roi Mohammed VI et présidée par le juriste Abdeltif Menouni, "ne soit pas sélective et prévoie l'abolition de la peine capitale".

Lors de cette rencontre, le Collectif marocain a annoncé que la Coalition internationale pour l'abolition de la peine de mort tiendra, pour la première fois dans un pays arabe, sa prochaine assemblée générale à Rabat, du 24 au 26 juin.

 

Selon les chiffres du Collectif marocain contre la peine de mort, 133 personnes condamnées à la peine capitale attendent leur exécution dans les prisons du royaume.

Deux condamnations à mort ont eu lieu au Maroc depuis 1973, la dernière en 1993.

 

Avec afp

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 19:18

logo_Fifdh_2011.jpgLe festival international du film sur les droits de l’Homme du Maroc (FIFDHM) soufflera du 17 au 21 mai à Rabat sa troisième bougie. Cette année, la Tunisie est l’invitée d’honneur. Un hommage sera également rendu au feu Driss Benzekri, figure de proue des droits de l’Homme au Maroc.

 

Cette édition sera forcément singulière car elle intervient dans une conjoncture arabe et marocaine particulière marquée par l’émergence des mouvements de contestation dans plusieurs pays du monde arabe et par le lancement au Maroc de plusieurs chantiers en rapport avec les droits humains déclinés principalement dans l’annonce des réformes constitutionnelles et la décision royale de l’institutionnalisation des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation(IER), la nomination du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à la place du Conseil constitutionnel des Droits de l’Homme (CCDH) et enfin la création de l’institution l’Intermédiaire «Al Wassit» qui remplace «Diwan al madalim». Ce n’est pas pour rien que la Tunisie ait été choisie comme invitée d’honneur. Ce pays du Maghreb a connu tout récemment «la révolution du jasmin», un mouvement initié principalement par les jeunes pour la revendication des changements politiques économiques et sociaux. Cette édition sera aussi l’aubaine de rendre hommage à l’un des grands militants des droits de l’Homme, en l’occurrence le défunt Driss Benzekri.

Il a œuvré pendant des années pour la consécration des droits humains au Maroc.

Il a été désigné à la tête de l’Instance Equité et réconciliation, créée en 2003 visant à rendre justice aux victimes des violations des droits de l’Homme, une expérience qui a abouti à des recommandations importantes en la matière. Un autre acquis de cette instance, c’est la tenue des audiences publiques diffusées sur les chaînes de télévision.

Ce festival est donc une opportunité de jeter la lumière sur cette phase importante de l’histoire du Maroc et son pilote décédé en 2007.

Pour cette édition, 62 films sont inscrits dont quinze seront en lice.

Ils sont issus de vingt deux pays dont le Canada, le Sénégal, la Tunisie, le Qatar ainsi que ceux de l’Europe. Outre les professionnels, les cinéastes et les critiques du cinéma, des invités de marque égayeront de leur présence cette manifestation et se plancheront ensemble sur l’interactivité entre le cinéma et la situation des droits de l’Homme.

Il s’agit de Moncef Marzouki, militant tunisien, et ex-opposant à l’ancien régime. Il a également annoncé sa candidature à la présidentielle. La sœur de Bouazizi, celui qui a déclenché la contestation en Tunisie, sera aussi de la partie. De l’Egypte, le jeune Wael Ghanim, l’un des initiateurs de la révolution égyptienne et directeur Moyen Orient - Afrique du nord de Google sera au rendez-vous.

Outre les projections, tables rondes et débats, le festival organise un forum sur la thématique « les Jeunes et la Démocratie en Afrique du Nord et au Moyen Orient» en collaboration avec l’organisation Humain Rights.

Soumia Yahia

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Derniers Articles

CoalitionsMaghreb

LE MAROC
Née le 10 octobre 2003, la Coalition Nationale pour l'Abolition de la Peine de mort au Maroc (CNAPM) rassemble aujourd'hui 7 ONG :

L'Observatoire Marocain des Prisons / L' AMDH / Le Forum marocain pour la Vérité et la Justice / L'OMDH / Le Centre pour les Droits des Gens (CDG) / L'association des barreaux d'avocats au Maroc / Amnesty International section marocaine.
LA TUNISIE
a également sa Coalition nationale contre la peine de mort, fondée à Tunis le 14 juin 2007 par 7 ONG de défense des droits de l'Homme et une centaine de personnalités des arts, du spectacle et des lettres.
article

 

 

 

 

 

L'ALGERIE
Le 10 octobre 2009, la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme) crée l'Alliance algérienne contre la peine de mort. Un premier pas vers l'abolition !

 

 _________________________

 

 

Algérie, Tunisie, Maroc.
Qui abolira en premier ?

* L'Algérie est le seul pays arabe à avoir voté pour la résolution en faveur d'un moratoire sur la peine de mort adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 2007

* La Tunisie. Le président Ben Ali s'était engagé à ne jamais signer l'exécution d'un condamné à mort (interview du Figaro Magazine, nov. 2007). Le gouvernement de transition a annoncé qu'il allait signer le 2ème protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort .

* Le Maroc Le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation comprenant l'abolition de la peine de mort. Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) mis en place par le roi en mars 2011 devrait agir en ce sens.  

 

________

 

Etat des lieux de la peine de mort au Maroc (vidéo)  http://www.dailymotion.com/video/xl8sln_mustapha-znaidi-au-rassemblement-de-soutien-a-troy-davis-a-paris-21-09-2011_news 

 

TORTURE / Sur les 141 pays au monde accusés par Amnesty International de pratiquer la torture, le Maroc figure parmi les cinq États où la pratique de la torture est la plus systématique.

Hchouma !

 
Top 5 des pays exécuteurs : Chine (2400 exécutions!), Iran, Irak, Arabie saoudite, États-Unis  (2013). 
La Chine, l’Iran et les États-Unis ont constamment figuré sur la liste des 5 pays ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers depuis les six dernières années. La Chine est responsable, et de loin, du plus grand nombre d’exécutions.