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Derniers chiffres officiels

113 condamnés à mort attendent leur exécution dans les "couloirs de la mort" au Maroc (2014)
En 2012, 6 peines de mort ont été prononcées au Maroc et 10 en 2013.

Une situation en totale contradiction avec :

  • - les engagements pris par le Maroc avec les instances de droits de l'Homme,
  • - les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER)
  • - la nouvelle constitution qui se réfère au droit à la vie et au droit international.

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Nouvelle constitution marocaine

EXTRAITS

Article 20 : “ Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droi t”.

Article 22 : “ Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. (...) ”

Abolition !

Le Maroc sera-t-il le second pays arabe (après Djibouti) à abolir la peine de mort? Le royaume pratique depuis 1993 (date de la dernière exécution) un moratoire de fait.
Le débat
est lancé. Juristes, syndicats et partis politiques sont interpellés. Les associations plus que jamais mobilisées.
Le Maroc renforcera-t-il encore son image de pays soucieux des droits de l'homme en abolissant définitivement la peine de mort ?
liste des articles -

ACTU

L'Afrique en marche vers l'abolition. Le Burundi et le Togo abolissent. Le Kenya commue toutes les condamnations à mort (4000). Le Gabon a définitivement aboli la peine de mort (loi votée en février 2011), suivi du Bénin (en août 2011).

Ailleurs : Les élus du Sénat et de la Chambre des représentants du Maryland (Est des Etats-Unis) devraient voter dans les prochains jours une proposition de loi visant à abolir la peine de mort(fév/mars 2013) 

En Tunisie, bien qu'ayant signé le 20 décembre 2012, avec 109 autres Etats, le moratoire des Nations Unies sur l'application de la peine de mort, la Tunisie continue à condamner à mort. En février 2013, le 12 fév 2013, la chambre criminel de la cour d'appel de Sousse condamnait le tueur en série Kamel Lahouel.

En Algérie, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDDH) reçoit en nov. 2011 le feu vert de la présidence de la République pour entamer un programme national devant aboutir à l'abolition de la peine de mort dans la législation algérienne. Mais pourquoi cette proposition de référendum ?
Au Maroc, le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'IER dont l'abolition de la peine de mort. Un Collectif d'ONG appelait en mai 2011 le gouvernement à adopter l'abolition de la peine de mort et à l'inscrire dans la constitution. La Coalition mondiale contre la peine de mort a tenu son assemblée générale du 24 au 26 juin 2011 à Rabat.Le texte intégral de la réforme de la constitution proposée.
Art. 20 : "Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit".
 

- Le Réseau des parlementaires abolitionnistes ont annoncé officiellement, le 4/04/13 lors d'une rencontre avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, leur participation au 5ème Congrès mondial contre la peine de mort  organisé par ECPM à Madrid du 12 au 15 juin 2013.  

Mai 2014 : Les détenus franco-marocains emprisonnés au Maroc ne sont plus transférés en France en raison de la suspension des accords de coopération judiciaires entre les deux pays. Ils envisagent de recourir à la grève de la faim pour être entendus. Parmi eux, plusieurs se disent victimes de tortures. Le Maroc semble craindre pleuvoir les plaintes pour torture, après l'affaire des plaintes contre le chef de la DGST Abdellatif Hammouchi

- La peine de mort en 2012 : la carte du monde

3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 00:09

Comme promis, l’ASDHOM reprend ses points sur la campagne de parrainage des victimes de la détention politique au Maroc. Nous consacrerons ce point aux faits marquants qui ont caractérisé cette période de deux mois qui nous sépare du dernier point, en termes d’atteintes aux libertés démocratiques, publiques et individuelles, dont l’État marocain s’est rendu responsable. Ces faits sont, hélas, nombreux. Nous nous limiterons aux plus significatifs parmi eux sans pour autant négliger les autres.

 

L’ASDHOM a profité de cette pause pour rencontrer en août dernier l’écrivain Gilles Perrault, le parrain de cette campagne de parrainage. Un bilan de deux ans et demi de cette action a été fait et l’avenir de cette action a été évoqué dans le but de la redynamiser et lui donner un nouveau souffle. La soirée annuelle que l’ASDHOM tient en novembre, dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI), sera l’occasion pour nous de mettre sur pied cette nouvelle dynamique en présence de Gilles Perrault. Cette soirée, dédiée aux victimes de la détention politique au Maroc, sera portée par l’ASDHOM en partenariat, cette année, avec la mairie de Nanterre et d’autres organisations internationales des droits de l’Homme.

 

S’agissant de l’objet qui domine ce point, l’ASDHOM a été catastrophée par les informations inquiétantes et préoccupantes en provenance du Maroc. À commencer par la mort pendant leur détention de quelques militants.

 

- Le 13 août 2014, Mustapha Méziani, militant de l’Union Nationale des Étudiants du Maroc (UNEM), décède sous « observation médicale » au CHU de Fès après 72 jours de grève de la faim, entamée fin mai pendant qu’il occupait pacifiquement le hall de la faculté des sciences pour réclamer son droit légitime aux études universitaires. Affaibli déjà par les premiers jours de grève, il va être arrêté et détenu avec ses camarades (tendance Voie Démocratique Basiste de l’UNEM) à la prison locale Ain Kadous de Fès dans l’attente de son procès. La justice marocaine lui reproche d’avoir participé aux évènements violents du 24 avril qu’a connus le campus universitaire Dhar El Mahraz et qui ont conduit à la mort de l’étudiant Abderrahim Hasnaoui. L’ASDHOM avait déjà évoqué cette mort suspecte dans l’un de ses points (voir www.asdhom.org). Ses cinq camarades, Abdennabi Chaoul, Belkacem Benazi, Yacine Lamsih, Abdelouahab Ramadi et Hicham Boulaft, observent à leur tour une grève de la faim depuis le 10 août pour se solidariser avec lui et protester contre leur détention et conditions de détention. Leurs camarades de l’UNEM, organisent en ce moment à l’université de Fès des manifestations culturelles presque quotidiennement pour célébrer le 40ème jour de la mort de Mustapha et pour se solidariser avec les grévistes de la faim d’Ain Kadous. L’état de santé des cinq grévistes ne cesse de se dégrader (vomissements, évanouissements, perte de poids, problèmes au niveau de la vue, de l’ouïe et de l’estomac, etc.) ce qui oblige l’administration pénitentiaire à transporter quelques-uns au CHU de la ville.

 

- Le 28 septembre 2014, Hassana Elouali Aaleya, militant sahraoui des droits de l'Homme, membre du Comité contre la torture de Dakhla, décède, lui aussi, « sous observation médicale » à l’hôpital militaire de Dakhla au Sahara. Il avait été condamné à trois ans de prison après les manifestations de 2011 à Dakhla. Il devait être libéré avec d'autres militants cette semaine. Affaibli par plusieurs grèves de la faim qu'il a menées avec ses camarades sahraouis emprisonnés et souffrant d'un diabète, il a été privé des soins nécessaires réclamés sans cesse. Hassana avait 42 ans et figurait parmi nos listes de victimes parrainées. Un mouvement de solidarité condamnant cette mort et réclamant une enquête a été, a été réprimé ces derniers jours à Dakhla.

 

L’ASDHOM présente ses sincères condoléances aux deux familles endeuillées et à leurs camarades. Elle demande qu’une enquête impartiale soit menée sur les conditions de mort dans les deux cas.

 

 

 

S’agissant des atteintes aux libertés publiques en général et aux libertés d’association en particulier, nous avons assisté ces derniers mois à une escalade manifeste dans les interdictions, officielles et non officielles, de plusieurs activités associatives, sans parler de procès politiques intentés à quelques défenseur (e)s des droits de l’Homme et des menaces proférées et exécutées contre des militants et activistes démocrates.

 

L’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), ONG déclarée d’utilité publique au Maroc, s’est vue refuser pratiquement toute activité à commencer par ses colonies de vacances et la tenue de conférences dans des salles publiques ;

 

Amnesty International-Maroc- s’est vue également refuser l’organisation d’une rencontre qu’elle avait l’habitude de tenir entre les jeunes de plusieurs nationalités autour de la Méditerrannée.

 

La Ligue Marocaine de Défense des Droits de l’Homme (LMDDH), n’a pas été, non plus, épargnée par ces interdictions. Des salles lui ont été interdites d’accès.

 

Une caravane de solidarité avec les migrants subsahariens avait été interdite de se rendre à Tanger où des Subsahariens ont été victimes d’agression conduisant à la mort de certains d’entre eux.

 

Et que dire de l’interdiction de la nouvelle association « Freedom Now- Al Houria Al an » qui a été fondée en avril dernier, pour défendre la liberté de la presse et d’expression sous toutes ses formes. Une fois fondée, le ministère de l’Intérieur a refusé de réceptionner son dossier légal de constitution, ce qui a poussé ses fondateurs à s’adresser au tribunal administratif en mai dernier. Dans son mémorandum au tribunal, l’avocat du ministère a brandi une explication pour le moins curieuse : un membre du bureau exécutif de ladite association, Rida Benotmane, a été jugé en 2007 dans le cadre de la loi antiterroriste, et un autre membre, l’ingénieur Ahmed Benseddik, a retiré son allégeance au roi.

 

Des menaces ont été proférées à l’encontre de Maâti Monjib, universitaire, historien qui a écrit sur l’affaire Ben Barka, animateur d’un excellent site électronique « Zaman » et un des fondateurs et responsables de l’association Freedom Now. Les sécuritaires marocains ont mis leur menaces à exécution en agressant physiquement le mercredi 24 septembre Hicham Mansouri, chef de projet de l’Association marocaine pour le journalisme d’investigation (AMJI), alors qu’il sortait d’un restaurant où il était en compagnie justement de Maâti Monjib, membre également du bureau d’AMJI.

 

D’autres militant(e)s et défenseur(e)s des droits de l’Homme ont été condamné(e)s à des peines d’emprisonnement pour leur combat pour la justice, la démocratie, la dignité et l’État de droit au Maroc. C’est le cas de Wafae Charaf, condamnée le 11 août 2014 par le tribunal de Tanger à un an de prison ferme et de Oussama Housni, condamné le 23 juillet 2014 par le tribunal de Casablanca à trois de prison ferme. Tous les deux sont des défenseur(e)s des droits de l’Homme et militant(e)s du mouvement 20-Février. Ils se sont plaints de mauvais traitement et de torture lors de l’arrestation. Un collectif international auquel l’ASDHOM s’est jointe, a été créé en France et des actions devant l’ambassade du Maroc à Paris ont été montées en guise de solidarité.

 

L’ASDHOM considère ces deux arrestations comme arbitraires. Leur condamnation à de la prison ferme est un encouragement à la poursuite de la politique d’impunité dont jouissent les responsables d’exactions au Maroc. Les autorités marocaines tentent par tous les moyens de dissimuler leurs actions liberticides qui vont à l’encontre de leur discours en matière d’engagement du Maroc contre la pratique de la tortue et les traitements dégradants, cruels et inhumains.

 

Le discours menaçant du ministre de l’Intérieur, tenu devant la représentation parlementaire à l’adresse des ONG marocaines des droits de l’Homme, ne laisse aucun doute sur cette volonté de les bâillonner encore plus. Il avait clairement laissé entendre que les autorités marocaines allaient s’occuper de toutes ces ONG qui « servent un agenda étranger » en faisant allusion à leurs subventions reçues de l’étranger, et qui « entravent les actions des responsables marocains contre le terrorisme et la criminalité »…rien que ça !

 

 

 

Nous reviendrons plus en détail, lors des prochains points, sur les listes des prisonniers politiques et d’opinion et leurs conditions de détention pour que leurs parrains et marraines puissent suivre avec nous les informations les concernant.

 

 

 

Nous terminons ce point par signaler qu’il y a eu pendant cette période quelques libérations qui nous réjouissent tout de même. Nous les espérons plus nombreuses.

 

- Mouad Belghouat, alias Elhaqed, le poète du mouvement 20-Février, a été libéré le 18 septembre 2014 après 4 mois de détention à la prison Ain Borja de Casablanca ;

 

- El-Hafed Toubali, le prisonnier politique sahraoui, a été libéré sous conditions le 14 août 2014 après 6 mois de prison passés à la prison de Tiznit ;

 

- Mahjoub Oulad Cheikh, Kamal Trayah et Mohamed Manolo, trois défenseurs sahraouis des droits de l’Homme, jugés à 3 ans de prison ferme dans le même dossier que leur camarade Hassana Elouali, décédé le 28 septembre, viennent de quitter la prison de Dakhla ;

 

- Cheikh Amaïdan, prisonnier politique sahraoui, a été libéré le 9 août 2014 après avoir passé 5 ans derrière les barreaux des prisons d’Ait Melloul et de Laâyoune ;

 

- Ghali Bouhla, prisonnier politique sahraoui, a été libéré le 29 juillet 2014 après 3 ans de détention passés dans les prisons de Laâyoune et d’Ait Melloul ;

 

- Brahim et Taha Daoudi, deux frères sahraouis, qui étaient détenus à la prison de Tiznit depuis un an, ont été libérés le 7 août 2014. Leur père, Mbarek Daoudi, continue quant à lui sa détention préventive de plus de 7 mois à la prison de Salé1 ;

 

- Hassan Chouiâr, prisonnier politique sahraoui, a été libéré le 27 septembre 2014 après avoir purgé une peine d’un an d’emprisonnement à la prison d’Ait Melloul. Deux jours après, la Cour d’appel d’Agadir le condamne à 5 ans de prison ferme. Retour case prison ;

 

 

 

Le bureau exécutif de l’ASDHOM

 

Paris, le 3 octobre 2014

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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 16:23

Dans ce point, nous vous proposons une nouvelle mise à jour chiffrée des listes des détenus politiques et d’opinion au Maroc. Le 13 mars dernier, nous avions comptabilisé 288. Aujourd’hui, nous en sommes à 338 au total dont 263 purgent une peine d’emprisonnement et 75 sont poursuivis en liberté provisoire.

Figurent parmi les victimes des étudiants de l’UNEM (47), des militants du mouvement 20-Février (26), des Sahraouis (112), des mineurs et paysans (29), des journalistes, des syndicalistes, des avocats et défenseurs des droits de l’Homme (20), des diplômés-chômeurs de l’ANDCM (16), des enseignants (9), des islamistes (21) ou encore des citoyens, jeunes et moins jeunes, ayant participé à des mouvements de protestation populaire comme à Marrakech, Amchad, Mohammedia ou Casablanca (56). Tous ces groupes sont répertoriés dans le site de l’ASDHOM qui leur a dédié une rubrique spéciale depuis le lancement de sa campagne de parrainage en novembre 2012 (www.asdhom.org).

 

Des points sont régulièrement faits pour tenir informer les parrains et marraines et pour sensibiliser autour de ce devoir de solidarité envers les victimes de l’arbitraire et de l’injustice qui prévalent au Maroc. Nous constatons malheureusement que les chiffres de la détention politique augmentent d’année en année. Nous sommes passés de 172 au lancement de la campagne à 338 au jour d’aujourd’hui.

Les autorités marocaines ne reconnaissent, bien évidemment, pas le statut de prisonnier politique ou d’opinion à ces victimes pour ne pas se mettre en porte-à-faux par rapport à son discours officiel en termes de respect des libertés et des droits de l’Homme. Les chefs d’accusation sont généralement choisis de telle façon à ce que les procès intentés n’aient pas un caractère politique. Les prévenus sont souvent accusés de violences contres les agents de l’État, de rassemblements non autorisés ou armés, de destruction de biens publics, de trafic de drogue, d’entrave à la liberté de travail, etc.

 

Le dernier procès du jeune rappeur Mouad Belghouat, connu sous le nom de scène Elhaqed, ne déroge pas à cette règle. Il a été arrêté le 18 mai alors qu’il comptait assister à un match de foot à Casablanca, officiellement pour « vente de tickets au marché noir et état d’ivresse ». Il a été finalement condamné le 1er juillet 2014 à 4 mois de prison ferme et 10000 dirhams d’amende pour « agression sur des membres des forces de l’ordre ». Mouad a déjà été condamné à 4 mois de prison en 2011 pour « coups et blessures » et à un an de prison en mars 2012 pour « outrage à la police ». Tout le monde sait que c’est son rap qui dérange. Les autorités marocaines veulent lui faire payer son implication active dans le mouvement 20-Février.

 

Nous pouvons continuer ainsi les exemples indéfiniment. Nous vous laissons juger de vous-même en vous apportant ces quelques informations (chronologie des arrestations et procès de deux mois) qui nous arrivent du Maroc et que nous résumons ci-dessous.

 

6 mai : La Cour d’appel de Ouarzazate condamne le syndicaliste Hamid Majdi à 1 an de prison ferme et 500 dirhams d’amende. Ses camarades Omar Oubouhou et Boussalham Nasri ont écopé, eux, de 6 mois de prison ferme et de 500 dirhams d’amende. Ils avaient été pourtant innocentés en 1ère instance.

 

22 mai : Hamid Majdi est convoqué une nouvelle fois devant le tribunal de Ouarzazate en compagnie de son camarade du syndicat CDT, Mohamed Moudoud, pour entrave au travail (article 288)

 

4 juin : Arrêtés le 24 mai devant la prison de la ville de Mohammedia où ils filmaient des scènes dans le cadre d’un projet sur le phénomène étranger à la société marocaine dit «Tcharmil », 14 jeunes ont été présentés devant le juge.

 

5 juin : Le tribunal de Laâyoune a condamné deux militants sahraouis, Moujahid Miyara et Hajoub Khattari, respectivement à 5 ans et un an de prison ferme pour avoir participé en avril 2014 à des manifestations appelant à l’autodétermination au Sahara Occidental.

 

14 juin : Des habitants du bidonville « Carrières centrales » de Casablanca avaient été arrêtés au début du mois après s'être opposés à une opération de démolition de leurs logements. 18 d’entre eux ont été condamnés à des peines de 2 à 4 mois pour« atteinte à fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions », « coups et blessures » et « manifestation non autorisée ».

 

17 juin : Après un an de détention préventive, Ali Guach, un jeune sahraoui, est condamné par le tribunal d’Agadir à 4 ans de prison ferme. Il avait été arrêté le 16 juin 2013 à Guelmim suite à sa participation aux manifestations du 26 février 2008 à Tantan et placé en prison d’Ait Melloul avec le groupe de Yahya Mohamed Hafed Izza qui est composé de 17 prisonniers politiques sahraouis, tous condamnés à des peines allant de 4 à 15 ans.

 

18 juin : Le tribunal de Laâyoune a reporté au 2 juillet le procès de Abdelmoutaleb Sarir, de Mohamed Babar et d’Aliïne Moussaoui. Même dossier que Abdessalam Loumadi qui a écopé de 10 mois de prison ferme pour « participation à un rassemblement armé, agression contre agents de police, constitution de bande criminelle, etc. » et dont le procès en appel a été reporté au 8 août 2014.

 

18 juin : La militante de l’UNEM-Taza, Saida Bouzafour, poursuivie en liberté, a été présentée devant le juge d’instruction près du tribunal de première instance de Taza. Aucune date n’a été fixée pour son procès.

 

 

 

24 juin : À Fès, 11 militants de l’UNEM (Abdennabi Chaoul, Abdelouahab Ramadi, Hicham Boulaft, Mustapha Chaoul, Yassine Lamsih, Zakaria Manhich, Abderrazak Aârab, Omar Taybi, Oussama Zantar, Belkacem Benâzza, Mohamed Ghalout) ont été présentés au tribunal en état d’arrestation et sous haute surveillance. Leur procès est fixé au 5 août 2014. Ce groupe d’étudiants qui se trouvent à la prison Ain Kadous de Fès a mené une grève de la faim d’une semaine à partir du 7 juin pour dénoncer les conditions de détention.

 

26 juin : Le même tribunal de Fès a reporté au 3 juillet 2014 le procès en appel d’un autre groupe de douze militants de l’UNEM-Fès qui, eux, ont été libérés provisoirement le 12 juin.

 

2 juillet : Le jeune sahraoui, Al-Hussein Abah, a été condamné à huis-clos par le tribunal de Laâyoune à 5 mois de prison ferme. Ayant passé plus de 5 mois en détention préventive, il a donc été libéré. Cinq autres Sahraouis (Mohamed Ali Saâdi, Youssef Bouzid, Mohamed Garnit, Yassine Sidati et Aziz Hramech), poursuivis dans le même dossier, mais laissés en liberté, ont vu leur procès reporter au 10 septembre 2014. Ils avaient tous fait cinq mois de détention préventive.

 

4 juillet : Nous apprenons l’enlèvement à Laâyoune du blogueur et journaliste sahraoui Mahmoud Elhaissan. Sa famille qui s’est rendue au commissariat de la ville reste sans nouvelles de lui et craint sur sa sécurité. Mahmoud est aussi membre de la coordination Gdeim Izik.

 

A côtés de ces arrestations et procès, nous recevons également quelques bonnes nouvelles. Quelques libérations en ce mois de juin comme celle des Sahraouis Omar Laâouissid et Bachir Bouâmoud, survenue le 9 juin, ou celle des défenseurs des droits de l’Homme Hind Bharti et Mohamed Dyan, survenue le 16 juin. Il y a eu aussi la libération provisoire des onze jeunes, dit groupe du 6 avril et enfin la libération des cinq militants de l’UNEM qui étaient incarcérés à la prison Aouad de Kénitra

 

Bureau exécutif de l’ASDHOM

 

Paris, le 5 juillet 2014

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 20:39

Paris, Rabat, 17 juin 2014 - Aujourd’hui, la Cour d’appel de Casablanca a répondu positivement à la demande de libération provisoire des 9 détenus du « mouvement du 20 février », arrêtés pendant une marche syndicale pacifique le 6 avril dernier. La FIDH, l’OMDH et l’AMDH se félicitent de cette décision, qu’elles avaient recommandé lors d’une mission au Maroc qui s’est achevée le 5 juin 2014 et appellent à une procédure judiciaire d’appel équitable et impartiale. Une délégation de la FIDH avait pu s’entretenir avec les 9 détenus à la prison de Okasha.

 

« Ces jeunes manifestants n’ont pas leur place en prison. Nous avions attiré l’attention des autorités sur les irrégularités de la procédure de première instance et appelé à leur libération provisoire » , a déclaré Karim Lahidji, Président de la FIDH qui était au Maroc du 2 au 5 juin 2014.

 

« Compte tenu des éléments du dossier, nous souhaitons que cette liberté provisoire soit suivie d’une décision d’acquittement » , a dit Ahmed Elhaij, Président de l’AMDH.

 

Le 6 avril 2014, 11 manifestants avaient été arrêtés à Casablanca pendant une marche de protestation et de défense du pouvoir d’achat, et pour la dignité, la liberté et la justice sociales. Cette marche était organisée par trois des principaux syndicats du royaume et regroupait divers mouvements et associations. Tous les manifestants arrêtés, à l’exception d’un, font partie du « mouvement du 20 février », né au Maroc lors du « printemps arabe » et appelant à des réformes politiques et sociales importantes. Le 22 mai 2014, à la suite d’une procédure empreinte d’irrégularités, 9 d’entre eux ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 1 an de prison ferme, et étaient depuis détenus à la prison de Okasha à Casablanca. Les deux autres avaient été condamnés à une peine de 2 mois avec surcis. Ils sont notamment accusés d’agression à l’encontre de la police et d’organisation d’une manifestation non autorisée à l’intérieur d’une marche autorisée.

 

Selon les informations que la FIDH a pu collecter, la décision de première instance s’était principalement fondée sur des procès-verbaux de police ne reproduisant pas les déclarations des jeunes, que les 9 détenus n’avaient d’ailleurs pas signés. Les PV indiquaient notamment que la police était intervenue à la demande des syndicats organisateurs, en raison de la présence d’éléments perturbateurs dans la manifestation, ce que les syndicats ont nié publiquement. De plus, la cour n’avait pas autorisé que soient entendus de témoins, aussi bien à charge qu’à décharge, ni que soient produits d’autres éléments de preuve. Certaines indications portent également à croire que les audiences de première instance n’étaient pas complètement publiques.

 

« Afin que les déclarations publiques des autorités marocaines en faveur de réformes progressistes soient prises au sérieux, le Maroc doit garantir que la justice soit le pouvoir de protection des droits et des libertés qu’elle devrait être et respecte les conditions d’un procès équitable et impartial » , a déclaré Mohamed Neshnash, Président de l’OMDH.

 

La FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme) est une ONG internationale de défense des droits humains qui fédère 178 organisations dans près de 120 pays. Depuis 1922, la FIDH milite pour tous les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels tels qu'ils sont énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

 

Communiqué commun FIDH - Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme et ses organisations membres au Maroc OMDH - Organisation marocaine des droits humains AMDH - Association marocaine des droits humains

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 05:16

COMMUNIQUE


Prison - Grévistes français de différentes prisons marocaines - Maroc

 

Le 19 Mai 2014,

 

Nous sommes 22 Français emprisonnés au Maroc, et entamons à compter du 19 Mai 2014, une grève de la faim à durée indéterminée.

 

Nous sommes pris en otages suite à la suspension des accords de coopération judiciaire. Cette grève apparait comme notre seul recours pour faire valoir nos droits, mais aussi pour attirer l’attention des autorités aussi bien françaises que marocaines.

 

La raison de cette humiliation et de cette violence injuste était de nous soutirer de faux aveux forcés qui ont ensuite été utilisés par les juges pour fonder leurs condamnations.

 

Face au silence coupable des autorités françaises et marocaines, nous voyons dans cette grève de la faim l’ultime chance de faire entendre notre désespoir.

 

Nous réclamons par cet acte réfléchi :

 

- Que les accords de coopération judiciaire soient rétablis.

 

-L’accélération des transfèrements avec le retard cumulé.

 

- Un réel représentant des autorités consulaires faisant office de soutien face aux diverses situations rencontrées .

 

- L’intervention des autorités françaises pour assurer nos conditions de détention qui se dégradent.

 

Nous vous rappelons et insistons sur la dégradation alarmante de l’état physique et psychologique des prisonniers français.

 

Les conditions de détention sont inhumaines, de nombreux rapports sont établis (notamment celui du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, M. Juan Mendez).

 

Parce que chaque jour compte et comptera de plus en plus, nous désirons alerter l’opinion publique ainsi que les responsables politiques de part et d’autre. Nous nous sentons comme des ressortissants français de seconde zone.

 

Ces mêmes responsables politiques nous laissent sans réponse en dépit de nos diverses sollicitations formulées précédemment, ce qui nous laisse supposer une certaine complicité…

 

GRÉVISTES FRANÇAIS DE DIFFÉRENTES PRISONS DU MAROC.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 06:30

Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses  92000 Nanterre

 

Secrétaire général de l’ASDHOM

asdhom@asdhom.org www.asdhom.org



chaine-copie-1.jpgComme nous l’avons annoncé lors du point hebdomadaire n°6, une rencontre a réuni à Paris, jeudi 17 janvier, l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et l’ASDHOM pour discuter de la campagne de parrainage des prisonniers politiques et des victimes de violations, initiée par l’ASDHOM en novembre dernier et parrainée par l’écrivain Gilles Perrault.



La discussion a porté sur la situation des droits de l’Homme au Maroc en général et sur les victimes de violations de droit en particulier. Nous vous ferons parvenir un rapport sur cette rencontre fructueuse, mais on peut dire d’ores et déjà qu’il a été mis en place un accord de principe sur un plan de travail en commun sur la question de parrainage.

D’autres rencontres sont à programmer avec d’autres structures pour les saisir du dossier du parrainage. Tout en sollicitant la solidarité des organisations de défense des droits de l’Homme, nous continuons à lancer notre appel à toutes celles et à tous ceux qui, à titre individuel, peuvent contribuer à cette campagne de parrainage. Celle-ci a besoin de nous tous pour apporter le soutien nécessaire à celles et ceux qui sont victimes de violations et qui croupissent dans les geôles marocaines.

 

Concernant les groupes de prisonniers proposés au parrainage, les nouvelles qui nous parviennent du Maroc sont inquiétantes :

 

 

Groupe Ouarzazate (nouveau groupe) : L’union locale de la Confédération Démocratique du Travail (CDT) avait appelé, le samedi 12 janvier, à un rassemblement pour protester contre l’exclusion de quelques 300 ouvriers de la ville de Ouarzazate et réclamer leur intégration ainsi que l’arrêt des poursuites judiciaires lancées contre les militants syndicalistes. La police a dispersé violemment le rassemblement en blessant quelques manifestants, poursuivi les militants jusque dans les locaux du syndicat et procédé à l’arrestation de 5 militants qui seront traduits devant un tribunal le lundi 21 janvier pour « violences, rassemblement non autorisé et outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonction ». Il s’agit de Omar Oubouhou, secrétaire général de l’union locale (UL) et membre du PSU et de l’AMDH, Hassan Akarkab, membre de la CDT, Abdelmajid Boumlik, membre de la CDT, de l’AMDH et secrétaire général du PADS de la région d’Ouarzazate, Imad Abdallah, membre de la CDT et Mohamed Jamili, vice-secrétaire général de la section de l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs au Maroc (ANDCM). Ce nouveau groupe vient s’ajouter malheureusement à deux autres groupes de prisonniers déjà signalés et sont incarcérés à la prison locale de la ville d’Ouarzazate.

Rappelons que l’un de ces groupe (17 personnes, essentiellement des mineurs syndicalistes) est parrainé par l’ATMF-Paris. Des lettres leur ont été envoyées début janvier et les autorités marocaines ont été interpellées à ce sujet (voir rubrique Témoignages et lettres). S’agissant du groupe d’Immider (prison de Ouarzazate toujours), trois d’entre eux viennent d’être parrainés cette semaine par des citoyens et démocrates français.

 

Ce soutien louable, s’ajoute à celui opéré par les différentes organisations locales (syndicats, associations DDH, partis politiques) constituées en collectif pour lancer une initiative nationale de soutien.

 

Groupe 20 février : Plusieurs arrestations ont été opérées le dimanche, 13 janvier, lors de rassemblements appelés par le mouvement 20 février à Casablanca, Marrakech, Ouarzazate. Nour Idrissi, Jalal Hdidan, Karim Rasd, Youssef Idrissi et Brahim ont été enlevés à Casablanca. Nous n’avons aucune nouvelle d’eux. Trois enlèvements au même moment à Marrakech et un autre à Ouarzazate. A Rabat et à Agadir, les rassemblements ont été dispersés en usant de la violence et des personnes ont été arrêtées puis relâchées. Un dispositif impressionnant des forces de l’ordre a encerclé l’endroit des rassemblements et le siège de quelques organisations de soutien à Agadir telle ATTAC.

 

 

Groupe d’Ifni : Le groupe des prisonniers d’Ifni se trouvant à la prison d’Agadir risque de grossir de jour en jour. En effet, la ville d'Ifni a connu, dimanche 13 janvier au soir, des affrontements entre manifestants et force de l’ordre devant le commissariat où un sit-in pour demander la libération des détenus a été dispersé dans la violence. On compte plusieurs blessés. Des renforts en forces de l’ordre avaient quitté la caserne de Tiznit pour se déployer à Ifni.

Les manifestants ont repris lundi 14 janvier devant le commissariat pour exiger la libération des détenus: 3 enfants mineurs arrêtés la veille. La ville d’Ifni est restée en ébullition durant toute la journée du lundi.

On a appris par la suite que 2 enfants de 11 ans ont été relâchés après avoir passé la nuit au commissariat et violentés. Le 3ème qui répond au nom d’ Ayoub Tili, a14 ans, il est diabétique et les autorités ont empêché sa mère de lui faire parvenir de l'insuline. Les manifestants ont maintenu la pression jusqu’à sa libération intervenue le mardi 15 janvier. La ville reste sous tension et un nouveau groupe de prisonniers se profile.



Groupe UNEM-Fès (nouveau) : De nouveau, des arrestations ont été opérées au sein des militants de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc lors de l’intervention violente des forces de l’ordre, le lundi 14 janvier, à l’intérieur de l’université de Fès. Les quatre militants arrêtés ont été conduits à la prison Aïn Kadous où se trouve déjà un groupe de cinq prisonniers proposés au parrainage. Il s’agit de Youness Erroufi, membre du parti la Voie Démocratique, Tarek Jaïbi, Khaled Ben Nacer, Hicham Boughlad, membres du courant de la Voie Démocratique Bassiste. L’ASDHOM travaille sur leurs fiches pour les proposer au parrainage s’ils venaient à être condamnés. Nous n’avons pas encore la date du procès.



Groupe des Sahraouis : A la prison d’Aït Melloul, le prisonnier Mohamed Biza a été mis au cachot le 18 janvier sans qu’il sache ce que lui reproche l’administration pénitentiaire. Il a déjà été transféré sans aucune raison de la prison de Laâyoune après avoir écopé en appel, le 19 mai 2012, d’un an et demi de prison ferme.

Yahya Mohamed El hafed Aâza, condamné à 15 ans de prison ferme, a été transféré à l’hôpital d’Inzgane pour des douleurs au niveau de son genou droit.

Cheikh Banga, du groupe de Gdeim Izik, incarcéré sans jugement encore à la prison de salé 1, a été transféré également à l’hôpital Avicenne de Rabat pour une opération chirurgicale sur l’œil droit. Il sera traduit avec son groupe devant un tribunal militaire de Rabat le 1er février 2013.

 

Restons mobilisés pour répondre à l’appel de solidarité par le parrainage lancé par l’ASDHOM et faisons de cette action un devoir comme l’a si bien dit Gilles Perrault, le parrain de la campagne.

Bien cordialement,

Ayad Ahram

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 11:54

L’incarcération au Maroc connait son lot de violations, de déni de droits et d’exactions.

Les détenus européens, souvent d’origine marocaine, ne sont pas épargnés et connaissent le même sort.

L’ASDHOM a déjà interpellé les autorités marocaines sur le cas Aarrass, ce Belgo-marocain accusé de « terrorisme » et livré au Maroc sans aucune preuve par l’Espagne alors que la Belgique s’était déjà prononcée contre son extradition pour accusations non fondées contre lui.

De leurs arrestations jusqu’aux procès, plusieurs irrégularités sont souvent commises à commencer par l’atteinte au droit de la défense.

Une fois jetés en prison, les conditions se dégradent de plus en plus et l’humain tombe dans l’abîme.

L’ASDHOM vient d’être saisie, encore une fois, de ce dossier. Les détenus européens au Maroc entament une grève de la faim de trois jours, à compter du 22 octobre 2012, pour alerter sur leur situation.

L’ASDHOM leur apporte son soutien moral et interpelle les autorités marocaines sur leurs engagements internationaux en matière de respect des droits élémentaires.

Nous publions ci-dessous le communiqué que ces détenus ont publié à l’occasion. Ils ont besoin, comme tous les autres prisonniers dont les droits ont été bafoués, de notre soutien

 

Pour le bureau exécutif de l’ASDHOM

Ayad Ahram

Secrétaire général de l’ASDHOM

 

 

Photos montrant les traces de passage à tabac subi par Lamtalsi, un de ces détenus concernés par la grève de la faim.

 

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 adil-lamtalsi--2--copie-1.jpgadil-lamtalsi--1-.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Appel aux vivants : Grève générale des détenus européens dans les prisons marocaines (Demain)

 

 

Les nombreux rapports relatifs à la problématique de l'incarcération au Maroc, rédigez par divers organes habilités en la matière, tant à l'échelon national qu'international, ont porté un sérieux coup à son image de marque.

Les récentes déclarations de Juan Mendez, en guide de prémisses, lors de la clôture de sa visite guidée au Royaume le mois dernier, n'ont pas fait état d'exception à la règle en confirmant la gravité d'un constat préalablement défini comme telle.

La vision officielle de l'incarcération au Maroc ne s'est jamais inscrite dans un processus d'insertion sociale du détenu et/ou de sa réhabilitation et n'a jamais obéit à aucune conception humaine de l'individu. Pire, elle a toujours émané d'une longue logique d'épuration à large échelle, ponctuée par l'exclusion d'une large couche sociale perçue par le système comme inutile, victime d'une marginilisation forcée, dictée par les politiques défaillantes du système et des élites corrompues.

Cette détermination traduit dans les faits, l'état d'esprit d'un système s'articulant autour de la traité des êtres humains comme remède aux méfaits d'une gestion publique désastreuse, hanté ( le système ) par un souci inassouvi de sacrifier la site large couche populaire et la livret en pâture aux sévices d'une justice despotique, vassale d'un dicta nommé corruption.

 

Aux responsables européens, après vous avoir pendant des années sollicités afin d'intervenir auprès des autorités marocaines pour que les conventions ratifiées avec le Maroc soient respectés dans notre situation.

Principalement le respect des droits humains ainsi que notre dignité et le droit à un procès équitable.

La plupart de nous n'avons pas eu le droit à un procès équitable et avons fais l'objet de maltraitances physiques. Certains d'entre nous avons été torturés dans le entre de torture à Temera près de Rabat. Ou l'on nous a soutirés des aveux sous la torture physique souvent pour des affaires politique, d'opinion, de règlement de compte ou autres.

Malgré nos différentes demandes e sollicitations auprès des pays de l'union Européenne qui sont restés jusque la sans réponse.

 

Nous réclamons donc:

- L'annulation, la révision des procès des détenus qui clament leur innocence.

- Le droit à la défense, ce qui implique la visite d'un avocat étranger, simplification des procédures.

- L'accélération des transfèrements dans les pays d'origine, qui sont toujours retarder.

- Un vrai représentant des autorités consulaires pour le soutien en tout genre qui n'existe pas aujourd'hui dont le cas de la Belgique qui est flagrant.

- L'intervention des autorités Européennes pour le bon fonctionnement et le respect des accords ratifiés entre l'UE et le Maroc.

- La création d'un corps diplomatique Européen pour s'assurer du respect des ratifications et de nos droits.

 

 

Nous vous informons que l'état physique et moral des prisonniers européens est au plus bas. Loin de leur famille vivants dans des conditions inhumaines ( rapport Mendez ). Nous alertons l'opinion publique ainsi que les responsables politiques à maintes fois sollicités, sans réponse de leur part qui nous laisse penser à une certaine complicité.

 

DE CE FAIT POUR FAIRE VALOIR NOS DROITS L'UNIQUE MOYEN QUE NOUS AYONS EST D'ENTAMER UNE GRÈVE DE LA FAIM FERME DE 3 JOURS À COMPTER DU 22/10/2012 au 24/10/2012 POUR ATTIRER L'ATTENTION SUR LE CALVAIRE QUE NOUS ENDURONS

 

GRÉVISTES EUROPÉENS DANS DIFFÉRENTES PRISONS DU MAROC. »

 

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 15:39

La Chambre criminelle de la Cour d’appel de premier degré de Casablanca a décidé le soir du jeudi 12 janvier 2012, la condamnation à mort de Najib ZAIMI.

 

Cette condamnation a été prononcée après quelques semaines de l’adoption de la nouvelle Constitution qui stipule la protection du droit à la vie et seulement après quelques jours de la présentation par la Coalition marocaine contre la peine de mort du mémorandum au Chef du nouveau gouvernement et dont l’objet était de souligner la nécessité d’abolir la peine de mort ;

 

L’harmonisation du système pénal avec les conventions internationales et la ratification du Deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international des droits civils et politiques ;

 

et d’oeuvrer pour améliorer la situation des prisonniers détenus dans les couloirs de la mort dans les établissements pénitentiaires, particulièrement la prison centrale de Kenitra.

 

Fustigeant la confiscation du droit à la vie par le recours récurrent à la condamnation à mort, la Coalition marocaine contre la peine de mort, d’une part, appelle à une révision de la sentence rendue, et d’autre part, sollicite, en toute urgence, au gouvernement de répondre favorablement aux revendications de la Coalition et à la recommandation de l’Instance Équité et Réconciliation concernée.

Le bâtonnier Abderrahim JAMAI

Coordinateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort

Rabat, le 13 janvier 2012

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 17:59

La Chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme près la Cour d'Appel de Salé a condamné, vendredi 28 octobre 2011, à la peine capitale, le principal accusé dans l'attentat terroriste d'Argana

La Coalition marocaine contre la peine de mort, tout en exprimant sa forte désapprobation de cette sentence inhumaine qui s’oppose au Deuxième protocole facultatif annexe au Pacte international des droits civils et politiques, à la Déclaration universelle des droits de l'homme et à la valeur du Droit à la vie, stipulé par la nouvelle Constitution, insiste avec force sur l'urgence de la suppression définitive de la peine de mort du Code pénal marocain et sur l’harmonisation immédiate du système pénal national avec le droit international conformément aux nouvelles dispositions constitutionnelles qui consacrent la primauté des traités internationaux sur le droit interne.

Considérant que la duplicité marquant les positions officielles à l’égard du Droit à la vie, vide les textes et les engagements de leur crédibilité, la Coalition marocaine contre la peine de mort reste convaincue que la protection du Droit à la vie s’oppose de manière absolue à la peine de mort et que la justice assume une responsabilité dans la protection de la vie qu’il ne faudrait pas y porter atteinte au nom de la loi.


Rabat le 30 /10 /2011

Le bâtonnier Abderrahim Jamai

Coordinateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort

 

بيان حول الحكم باعدام المتهم الرئيسي في قضية تفجير مقهى اركانة

 

أصدرت محكمة الجنايات الابتدائية بسلا مساء يوم الجمعة 28 أكتوبر حكما بالإعدام في حق احد المتابعين في قضية تفجير مقهى اركانة بمراكش.

إن الائتلاف المغربي من اجل إلغاء عقوبة الإعدام وهو يعبر عن رفضه الشديد لهده العقوبة غير الإنسانية والتي تتنافى مع البروتوكول الاختياري الثاني الملحق بالعهد الدولي الخاص بالحقوق المدنية والسياسية ومع مبادئ الإعلان العالمي لحقوق الإنسان ومع قيمة الحق في الحياة الذي اقره الدستور الجديد، ليلح بأعلى صوته أن يتم بكل استعجال الإلغاء النهائي لهده العقوبة من القانون الجنائي المغربي وان تتم الملاءمة الفورية للمنظومة الجنائية مع الاتفاقيات التي الزم المغرب دستوريا أن تسمو فوق القانون الوطني، ويعتبر أن ازدواجية المواقف لدى المسؤولين اتجاه الحق في الحياة يفقد مصداقية النصوص والتعهدات.

إن الائتلاف مغربي لمناهضة عقوبة الإعدام سيظل مقتنعا بان حماية الحق في الحياة يتنافى مطلقا مع عقوبة الإعدام ، وان للقضاء مسؤولية في حماية الحياة التي لا يجوز باسم القانون المساس بها.

الرباط في 30 أكتوبر 2011

 

النقيب عبد الرحيم الجامعي

منسق الائتلاف المغربي من اجل الغاء عقوبة الاعدام

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 00:51

La Coalition marocaine contre la peine de mort célèbre la 9ème Journée mondiale contre la peine de mort

Invitation adressée aux différents médias audio visuels, écrits, agences de presse et attachés de presse auprès des ambassades, pour la couverture de la conférence de presse donnée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale contre la peine de mort.

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale contre la peine de mort, la Coalition marocaine contre la peine de mort (CMCPDM) donne


une conférence de presse le lundi 10 octobre 2011
à partir de 10h à l’Hotel Farah golden Tulip Rabat
,

 

et ce en vue d’invoquer la situation de la peine de mort au Maroc et dans la région, de présenter les initiatives qu’elle compte entreprendre prochainement pour la mobilisation autour de cette question et aussi de mettre l’accent sur la nature inhumaine de la peine de mort et son opposition aux valeur et culture des droits humains. 

De même, la CMCPDM organise un sit in le lundi 10 octobre à partir de 16h devant le Parlement sous le thème : La peine de mort est inhumaine.

A cette occasion, la CMCPDM invite les différents médias à couvrir la conférence de presse et le sit in.

 

Secrétariat du CMCPDM / Le 4 octobre 2011


 

الائتلاف المغربي من أجل إلغاء عقوبة الإعدام

Coalition Marocaine Contre la Peine de Mort

 

الائتلاف المغربي ضد عقوبة الإعدام يخلد اليوم العالمي التاسع ضد عقوبة الإعدام

 

دعوة لمختلف وسائل الإعلام المرئية و المسموعة

و المكتوبة و الإلكترونية و وكالات الأنباء و الملحقين الصحافيين

بالسفارات لحضور الندوة الصحفية التي تنظم في إطار أنشطة تخليد اليوم العالمي ضد عقوبة الإعدام

 

في إطار تخليد أنشطة اليوم العالمي ضد عقوبة الإعدام ،ينظم الائتلاف المغربي من أجــــــــل إلغاء عقوبة الإعدام ندوة صحفية يوم الاثنين 10 أكتوبر 2011، ابتداء من الساعة العاشرة صباحا بفندق فرح غولدن تيليب بالرباط، وذلك بقصد المزيد من تسليط الضوء على وضعية عقوبة الإعدام في المغرب و في المنطقة، وتقديم أهم المبادرات التي يعتزم الائتلاف القيام مستقبلا من أجل حشد الدعم و إبراز الطابع اللاانساني لعقوبة الإعدام و تعارضها مع ثقافة وقيم حقوق الإنسان.

كم سينظم الائتلاف مساء نفس اليوم أمام البرلمان ابتداء من الساعة السادسة وقفة رمزية تحت شعار: "الإعدام، عقوبة لا إنسانية "

وبهذه المناسبة، يتوجه الإئتلاف المغربي من أجــــــــل إلغاء عقوبة الإعدام بهذه الدعوة لمختلف وسائل الإعلام لحضور وتغطية الندوة الصحفية والوقفة الرمزية .

سكرتارية الائتلاف 4/10/2011

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 00:47

asdhom.jpgASDHOM

79, rue des Suisses 92000 Nanterre

asdhom@asdhom.org www.asdhom.org

 

 

L’ASDHOM a été informée des violences policières exercées aujourd’hui, 15 mai 2011, par les forces de l’ordre marocaines contre les manifestants du Mouvement 20 février à Témara, non loin de Rabat.

Témara abrite le siège de la Direction de la surveillance du territoire (DST) qui n’est en fait qu’un centre de détention secret et qui a vu passer plusieurs victimes. Plusieurs témoignages relayés par les associations de défense des droits de l’Homme affirment que ce lieu a servi de centre secret de torture après la promulgation de la loi antiterroriste en 2003 après les attentats terroristes de Casablanca.

Le mouvement du 20 février a marché aujourd’hui sur ce centre pour réclamer sa fermeture et la libération de ses « pensionnaires ». Les forces de l’ordre l’en ont empêché en usant de la violence causant plusieurs blessés.

L’ASDHOM soutient les manifestants du 20 février dans leur action et dénonce les violences policières dont ils ont été victimes. Elle dénonce également l’utilisation de ce centre en dehors de tout cadre légal.

 

Elle interpelle les autorités marocaines pour procéder à la fermeture définitive de ce centre, de faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme qui y sont perpétrées et réhabiliter toutes les victimes y ayant séjourné.

L’ASDHOM rappelle que les autorités marocaines doivent se conformer aux conventions internationales qui interdisent les enlèvements et la mise au secret de personnes ainsi que tout traitement inhumain, cruel et dégradant.

 

Paris, le 15 mai 2011

Pour le bureau exécutif

Le secrétaire général

Ayad AHRAM




Autres articles et documents sur le sujet :

Aufaitmaroc

RFI Témoignage audio.

AFP dépêche

VIDEO 1 http://youtu.be/W_BGxMh2pZ8 

VIDEO 2 http://youtu.be/JRHMZhColRU 

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Derniers Articles

CoalitionsMaghreb

LE MAROC
Née le 10 octobre 2003, la Coalition Nationale pour l'Abolition de la Peine de mort au Maroc (CNAPM) rassemble aujourd'hui 7 ONG :

L'Observatoire Marocain des Prisons / L' AMDH / Le Forum marocain pour la Vérité et la Justice / L'OMDH / Le Centre pour les Droits des Gens (CDG) / L'association des barreaux d'avocats au Maroc / Amnesty International section marocaine.
LA TUNISIE
a également sa Coalition nationale contre la peine de mort, fondée à Tunis le 14 juin 2007 par 7 ONG de défense des droits de l'Homme et une centaine de personnalités des arts, du spectacle et des lettres.
article

 

 

 

 

 

L'ALGERIE
Le 10 octobre 2009, la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme) crée l'Alliance algérienne contre la peine de mort. Un premier pas vers l'abolition !

 

 _________________________

 

 

Algérie, Tunisie, Maroc.
Qui abolira en premier ?

* L'Algérie est le seul pays arabe à avoir voté pour la résolution en faveur d'un moratoire sur la peine de mort adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 2007

* La Tunisie. Le président Ben Ali s'était engagé à ne jamais signer l'exécution d'un condamné à mort (interview du Figaro Magazine, nov. 2007). Le gouvernement de transition a annoncé qu'il allait signer le 2ème protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort .

* Le Maroc Le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation comprenant l'abolition de la peine de mort. Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) mis en place par le roi en mars 2011 devrait agir en ce sens.  

 

________

 

Etat des lieux de la peine de mort au Maroc (vidéo)  http://www.dailymotion.com/video/xl8sln_mustapha-znaidi-au-rassemblement-de-soutien-a-troy-davis-a-paris-21-09-2011_news 

 

TORTURE / Sur les 141 pays au monde accusés par Amnesty International de pratiquer la torture, le Maroc figure parmi les cinq États où la pratique de la torture est la plus systématique.

Hchouma !

 
Top 5 des pays exécuteurs : Chine (2400 exécutions!), Iran, Irak, Arabie saoudite, États-Unis  (2013). 
La Chine, l’Iran et les États-Unis ont constamment figuré sur la liste des 5 pays ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers depuis les six dernières années. La Chine est responsable, et de loin, du plus grand nombre d’exécutions.