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Derniers chiffres officiels

113 condamnés à mort attendent leur exécution dans les "couloirs de la mort" au Maroc (2014)
En 2012, 6 peines de mort ont été prononcées au Maroc et 10 en 2013.

Une situation en totale contradiction avec :

  • - les engagements pris par le Maroc avec les instances de droits de l'Homme,
  • - les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER)
  • - la nouvelle constitution qui se réfère au droit à la vie et au droit international.

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Nouvelle constitution marocaine

EXTRAITS

Article 20 : “ Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droi t”.

Article 22 : “ Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. (...) ”

Abolition !

Le Maroc sera-t-il le second pays arabe (après Djibouti) à abolir la peine de mort? Le royaume pratique depuis 1993 (date de la dernière exécution) un moratoire de fait.
Le débat
est lancé. Juristes, syndicats et partis politiques sont interpellés. Les associations plus que jamais mobilisées.
Le Maroc renforcera-t-il encore son image de pays soucieux des droits de l'homme en abolissant définitivement la peine de mort ?
liste des articles -

ACTU

L'Afrique en marche vers l'abolition. Le Burundi et le Togo abolissent. Le Kenya commue toutes les condamnations à mort (4000). Le Gabon a définitivement aboli la peine de mort (loi votée en février 2011), suivi du Bénin (en août 2011).

Ailleurs : Les élus du Sénat et de la Chambre des représentants du Maryland (Est des Etats-Unis) devraient voter dans les prochains jours une proposition de loi visant à abolir la peine de mort(fév/mars 2013) 

En Tunisie, bien qu'ayant signé le 20 décembre 2012, avec 109 autres Etats, le moratoire des Nations Unies sur l'application de la peine de mort, la Tunisie continue à condamner à mort. En février 2013, le 12 fév 2013, la chambre criminel de la cour d'appel de Sousse condamnait le tueur en série Kamel Lahouel.

En Algérie, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDDH) reçoit en nov. 2011 le feu vert de la présidence de la République pour entamer un programme national devant aboutir à l'abolition de la peine de mort dans la législation algérienne. Mais pourquoi cette proposition de référendum ?
Au Maroc, le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'IER dont l'abolition de la peine de mort. Un Collectif d'ONG appelait en mai 2011 le gouvernement à adopter l'abolition de la peine de mort et à l'inscrire dans la constitution. La Coalition mondiale contre la peine de mort a tenu son assemblée générale du 24 au 26 juin 2011 à Rabat.Le texte intégral de la réforme de la constitution proposée.
Art. 20 : "Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit".
 

- Le Réseau des parlementaires abolitionnistes ont annoncé officiellement, le 4/04/13 lors d'une rencontre avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, leur participation au 5ème Congrès mondial contre la peine de mort  organisé par ECPM à Madrid du 12 au 15 juin 2013.  

Mai 2014 : Les détenus franco-marocains emprisonnés au Maroc ne sont plus transférés en France en raison de la suspension des accords de coopération judiciaires entre les deux pays. Ils envisagent de recourir à la grève de la faim pour être entendus. Parmi eux, plusieurs se disent victimes de tortures. Le Maroc semble craindre pleuvoir les plaintes pour torture, après l'affaire des plaintes contre le chef de la DGST Abdellatif Hammouchi

- La peine de mort en 2012 : la carte du monde

13 mars 2006 1 13 /03 /mars /2006 00:00

Layada, une figure de proue du terrorisme

Détenu depuis treize ans à Serkadji, après avoir été condamné à la peine capitale, Abou Adlène, le tôlier de Baraki, vient de retrouver sa liberté.


La grâce dont il a bénéficié l’a blanchi de tous les crimes qu’il a commis entre 1991 et 1993. Très proche du parti dissous, il a entamé sa « carrière » de terroriste vers la fin de l’été 1991. Durant cette période, de nombreux groupes islamistes armés autonomes activaient sur le terrain. Plusieurs avaient pour chefs d’anciens islamistes, comme Abdelkader Chebouti, Mansouri Meliani. Chacun avait son territoire et ses troupes. Allel Mohamed, dit Moh Léveilley, était à la tête d’un groupe agissant à l’est d’Alger et qui a marqué cette région en assassinant des éléments des forces de l’ordre et de civils.

PLUSIEURS VERSIONS

C’est dans ce contexte que l’idée de se mettre sous la même organisation a germé dans la tête de certains chefs terroristes. Omar Chikhi, ancien responsable pour le FIS à Bouira, membre fondateur du GIA, a raconté qu’une première tentative pour unifier les rangs a eu lieu à Zbarbar entre Mansouri Meliani et Abdelkader Chebouti, mais sans aboutir. « Après la mort de Moh Léveilley, Abdelhak Layada m’a contacté par l’intermédiaire de Djaâfar El Afghani. La rencontre a eu lieu à Alger, où il m’a fait part de son vœu d’unifier les rangs. Il m’a révélé que sa tentative de ramener Chebouti a échoué et m’a demandé de convaincre les troupes de Mansouri Meliani, alors en prison, de la nécessité d’activer sous une seule direction. Il m’a proposé sa maison à Baraki pour cette réunion. Je connaissais tous les éléments de son groupe qui étaient en majorité d’anciens afghans. A cette première réunion, il y avait Ali Zouabri (le frère de Antar), Djaâfar El Afghani, Abdelhak Layada, Brahim Zekioui, un certain Mounir, très proche de Meliani, Fethi, Sid Ahmed Lahrani (ancien responsable du FIS) et moi-même. Le groupe de Chebouti a refusé de se joindre à nous. Nous avions désigné Layada comme émir, et les éléments de Meliani, chargés de l’organique du fait de leur expérience dans le domaine. C’est Lahrani qui a proposé le nom de groupe islamique armé. Layada a accepté et déclaré la naissance du GIA, en 1992. Layada en tant qu’émir a nommé Lahrani, thabet echariî (exégète). Il a rédigé le premier statut du GIA et m’a chargé de sa direction pour la wilaya de Bouira », avait déclaré Omar Chikhi, ancien chef du GIA, actuellement en liberté, dans un entretien à El Watan, en 1999. Une année plus tôt, un ancien membre du madjlis echoura du GIA pour l’Ouest, dirigé par Kada Benchiha, raconte, en se référant à des écrits de ce dernier, que le GIA a été créé à Peshawar par Kari Saïd et Ahmed El Oued, et Abou Leith El M’sili à l’issue de plusieurs réunions. « El Oued et Abou Leith appartiennent au courant du théologien Mohamed Kotb et de son frère Sayed. Pour sa part, Kari Saïd est la figure de proue de l’organisation des Frères musulmans et proche de Ben Laden. A l’ouverture politique entamée en 1989, cette organisation est entrée au pays et a entamé l’action armée. L’attentat de Guemmar est une opération qui devait se généraliser à l’ensemble du territoire national. Après l’échec de cet attentat, les responsables de ce mouvement ont pris contact avec Abdenacer El Eulmi, proche du courant salafiste. Plusieurs autres anciens afghans l’ont suivi ». Selon lui, une autre rencontre a regroupé le GIA avec l’organisation de Moh Léveilley et Abdelhak Layada qui ont unifié leurs rangs. Un accord a été signé et rendu public dans la publication du GIA, Echahada. « Cette réunion a donné naissance au GIA, dirigé par un émir national, secondé par des émirs de zones est, ouest, centre et sud du pays. Un règlement de l’organisation a été élaboré par Abdelhak Layada désigné émir national ».

LE CHAUFFEUR

Parallèlement, une réunion organisée par Abou Leith a eu lieu au Maroc et à laquelle ont assisté, entre autres, Kari Saïd et son frère Abderrahim, Houari Ould Moumna, Belghomri Djamel, Derrar Tahar, Kada Benchiha et Abdelhak Layada. Le principal objet était la destitution de ce dernier. « Cependant, la majorité des participants ont rejeté la demande. Finalement, Layada a été maintenu à la tête du GIA et Abou Leith a été désigné comme coordinateur de l’organisation à l’étranger. » La troisième version de la création du GIA a été donnée par Djamel Zitouni, dans un document publié dès son autoproclamation émir du GIA. Il a affirmé que le premier noyau du GIA était formé par Mohamed El Kheir. Son activité a commencé, selon Zitouni, dès 1990. Elle a rejoint, en 1991, le mouvement de Noureddine Selamna, abattu par les forces de sécurité en février 1992 et remplacé par Moh Léveilley, à qui a succédé Abdelhak Layada en octobre 1992. « Layada a réussi à fusionner ce groupe avec celui de Mansouri Meliani pour créer un nouveau mouvement appelé Groupe islamique armé, à la tête duquel il s’est autoproclamé émir national. Un communiqué a été rendu public pour annoncer la naissance du GIA et pour revendiquer les attentats qu’il a commis. » Pour sa part, Layada, lors de son jugement par la cour spéciale d’Alger en juin 1994, a bien sûr nié son statut d’émir national du GIA, après avoir reconnu dans un entretien accordé à El Moudjahid, le 12 octobre 1993, avoir eu sous ses ordres 600 terroristes. Lors de son procès, il a confirmé sa participation à la réunion du 23 février 1992, dans sa maison à Baraki, sous la direction de l’émir de Baraki, et à laquelle ont pris part, entre autres, les terroristes Sloughi Kamel, Settah Mohamed et Bayoud Youcef. L’intervention des gendarmes s’est soldée par la mort des terroristes, mais Layada a réussi à prendre la fuite. « C’est Ali Zouabri qui m’a demandé d’héberger ces gens-là... », avait-il déclaré à la cour. Il a également avoué que Ali Zouabri lui a présenté son groupe, alors que Moh Léveilley lui a proposé d’être son chauffeur. Un travail qu’il a accepté de faire. A ce titre, il a participé à de nombreux attentats. Tous les témoignages des terroristes sur la création du GIA ont présenté Layada, non pas comme un simple chauffeur d’un émir, mais comme une figure de proue du terrorisme islamiste.

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Derniers Articles

CoalitionsMaghreb

LE MAROC
Née le 10 octobre 2003, la Coalition Nationale pour l'Abolition de la Peine de mort au Maroc (CNAPM) rassemble aujourd'hui 7 ONG :

L'Observatoire Marocain des Prisons / L' AMDH / Le Forum marocain pour la Vérité et la Justice / L'OMDH / Le Centre pour les Droits des Gens (CDG) / L'association des barreaux d'avocats au Maroc / Amnesty International section marocaine.
LA TUNISIE
a également sa Coalition nationale contre la peine de mort, fondée à Tunis le 14 juin 2007 par 7 ONG de défense des droits de l'Homme et une centaine de personnalités des arts, du spectacle et des lettres.
article

 

 

 

 

 

L'ALGERIE
Le 10 octobre 2009, la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme) crée l'Alliance algérienne contre la peine de mort. Un premier pas vers l'abolition !

 

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Algérie, Tunisie, Maroc.
Qui abolira en premier ?

* L'Algérie est le seul pays arabe à avoir voté pour la résolution en faveur d'un moratoire sur la peine de mort adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 2007

* La Tunisie. Le président Ben Ali s'était engagé à ne jamais signer l'exécution d'un condamné à mort (interview du Figaro Magazine, nov. 2007). Le gouvernement de transition a annoncé qu'il allait signer le 2ème protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort .

* Le Maroc Le mouvement du 20 février demande l'application des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation comprenant l'abolition de la peine de mort. Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) mis en place par le roi en mars 2011 devrait agir en ce sens.  

 

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Etat des lieux de la peine de mort au Maroc (vidéo)  http://www.dailymotion.com/video/xl8sln_mustapha-znaidi-au-rassemblement-de-soutien-a-troy-davis-a-paris-21-09-2011_news 

 

TORTURE / Sur les 141 pays au monde accusés par Amnesty International de pratiquer la torture, le Maroc figure parmi les cinq États où la pratique de la torture est la plus systématique.

Hchouma !

 
Top 5 des pays exécuteurs : Chine (2400 exécutions!), Iran, Irak, Arabie saoudite, États-Unis  (2013). 
La Chine, l’Iran et les États-Unis ont constamment figuré sur la liste des 5 pays ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers depuis les six dernières années. La Chine est responsable, et de loin, du plus grand nombre d’exécutions.